

Le 26 mai approche à grands pas. En vue de ce premier tour des élections législatives partielles dans la 8e circonscription des Français de l'étranger, lepetitjournal.com Italie laisse la parole à tous les candidats. Aujourd'hui, c'est au tour de Nathalie Mimoun de se présenter et d'expliquer ce qui la différencie des autres candidats.
Lepetitjournal.com : Quelques mots pour présenter votre parcours et vos valeurs?
Nathalie Mimoun : Habitant en Israël depuis 26 ans je suis, comme vos lecteurs, une Française de l'étranger. Médecin de formation, mariée et mère de quatre enfants, je retiens de ma mère enseignante la valeur de l'éducation qui permet l'émancipation, la conquête de l'égalité sociale et de mon père médecin, la vocation à porter assistance à tous sans distinction.
Aujourd'hui, mon expérience de chef d'entreprise m'a amenée à m'imposer dans un milieu exigeant où seuls le concret et l'efficacité comptent. Présente depuis des années sur le terrain social, j'ai assumé également avant ma candidature les responsabilités de correspondante consulaire.
Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à cette élection alors que vous n'étiez pas candidate en juin 2012 ?
En 2012, mes obligations familiales et mes engagements professionnels ne me permettaient pas de m'investir totalement et librement dans cette mission. Depuis, j'ai pris mes dispositions.
Que pouvez-vous nous dire sur la 8e circonscription ?
La 8e circonscription est le regroupement de pays aux spécificités économiques et culturelles différentes autour du bassin méditerranéen. Certains appartiennent à l'Union européenne, d'autres, comme Israël et la Turquie, n'en font pas partie. Malgré tout, les résidents français sont confrontés pour l'essentiel aux mêmes problèmes (lourdeurs administratives, nécessité d'une meilleure attribution des bourses pour l'enseignement français, répondre à l'insuffisance d'écoles françaises ou encore viser à obtenir le prolongement des contrats de trop courte durée des enseignants (MICEL) en Turquie, le maintien de certains consulats menacés, les aides sociales..). Ils ont les mêmes attentes.
Quelles sont ces attentes ?
Les Français attendent de pouvoir s'appuyer sur un député qui partagera ses actions entre l'Assemblée nationale et le terrain. Personnellement, je veillerai à protéger leurs droits et leurs intérêts, à assurer l'avenir des jeunes, à lutter contre l'exclusion des plus démunis, à aligner les droits des retraités, des anciens combattants et de leurs veuves sur ceux des Français résidant en France. Sur le terrain j'entends, entre autres, développer des Antennes Emploi dans les zones où elles sont actuellement absentes ou insuffisantes. Je mettrai en place également un dispositif de soutien aux créateurs de PME.
Face aux nombreuses candidatures, ne pensez-vous pas que le fait d'être indépendante soit une faiblesse ?
Bien au contraire ! Que dirait-on d'une démocratie strictement bipolaire, représentée par les seuls grands partis ? Ma position d'indépendante me permettra, si je suis élue, d'intervenir librement au profit des droits et des intérêts des Français de la 8e circonscription, sans avoir à me préoccuper des mots d'ordre des partis ou des guerres politiciennes qui les occupent.
Il y a 1 an les Français, déçus de la présidence de Nicolas Sarkozy, ont voté François Hollande. Aujourd'hui ces mêmes Français sont inquiets de la conduite du gouvernement par François Hollande. En cette période de crise économique et de désordre au sein des grands partis je serai, une fois élue, déterminée à rassembler, du fait de mon indépendance, toutes les forces vives et objectives de l'Assemblée Nationale. Je saurai trouver des solutions indispensables, en réponse aux attentes et préoccupations urgentes des Français de la 8e circonscription.
Pour vous, l'Italie, c'est ?
C'est un pays que je visite toujours avec une certaine émotion, j'aime fréquenter ses palais, ses sites archéologiques, admirer des ?uvres exceptionnelles, déambuler dans ses rues, goûter sa cuisine, partager des moments chaleureux avec des amis et me laisser séduire par sa mode.
Selon vous, pour quelles raisons le pourcentage d'abstention aux législatives a-t-il été particulièrement élevé en 2012 ? Quelles leçons doit-on tirer de ce scrutin ?
Il y a deux raisons principales à cet état de fait : d'une part, les Français ont été appelés à voter quelques semaines plus tôt pour les présidentielles, d'autre part c'était la première fois que les Français de la 8e circonscription pouvaient élire un député. Les électeurs ne connaissaient pas réellement l'importance du rôle de ce député. Aujourd'hui, après l'invalidation de l'élection précédente et le nombre élevé de candidatures à ce poste, les Français de cette circonscription paraissent mieux informés et, j'espère, plus conscients de la nécessité et de l'importance de voter.
La leçon à tirer du scrutin de l'année dernière est la suivante : "ces élections doivent être plus convaincantes?. Les candidats doivent être plus sincères et plus honnêtes dans la présentation de leur programme. Les électeurs sont las des déclarations superflues et démagogiques des candidats des grands partis.
Face à l'abstention massive des Français d'Israël, les résultats du scrutin ont montré en juin 2012 toute l'importance du rôle joué par les Français d'Italie. Comment pensez-vous les convaincre ?
Ce qui me différencie des autres candidats c'est ma volonté et ma détermination à INNOVER. Nous vivons dans un monde dynamique qui évolue constamment, bien entendu il faut défendre les droits existants, surtout dans cette période de crise où les gouvernements de tous les pays cherchent à diminuer tous les budgets. J'entends, personnellement, travailler sur des propositions originales, en impliquant la préservation de l'environnement, les énergies renouvelables et le développement durable, sources d'emplois.
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Cinq points pour un programme J'interviendrai : Je soutiendrai et assurerai le financement de projets concrets encourageant les échanges culturels et économiques entre les pays de la 8e circonscription, grâce à la réserve parlementaire. |
Christine Correale (www.lepetitjournal.com/Turin) - Lundi 20 mai 2013
Retrouvez les autres candidats ici :Cyril Castro : humaniste, euro-méditerranéen et indépendantAlix Guillard : "Il y a un gros déficit de démocratie dans notre pays" (Parti Pirate)Marie-Rose Koro : "Je me bats pour des valeurs" (PS)Michèle Parravicini : "La pire des choses est de baisser les bras" (Front de Gauche)Valérie Hoffenberg : "Protéger des valeurs qui nous sont chères" (UMP)David Shapira : "Je serai à l'écoute de mes compatriotes" (indépendant)Athanase Contargyris : "Une autre politique économique est possible"
Albert Fratty : ?L'homogénéité et la clarté sont nécessaires?
Julien Lemaître : "Il faut barrer la route aux pilleurs financiers"
Eric Veron : "Notre discours de modération parle aux électeurs"(UDI)

































