

Cette année encore, Valérie Hoffenberg est la candidate de l'UMP pour les élections législatives partielles qui se dérouleront dans la 8e circonscription suite à l'invalidation des comptes de campagne de la députée élue lors du scrutin de juin 2012
Lepetitjournal.com : Femme, mère de famille, chef d'entreprise, politicienne : vous reconnaissez-vous dans tous ces termes ?
Valérie Hoffenberg : J'aimerais vous dire que je me retrouve dans tous ces termes, sauf celui de politicienne qui a une connotation négative. Je suis une femme qui fait de la politique par conviction et par engagement.
Je suis née à Marseille, je suis maman de trois enfants de 13, 18 et 21 ans. Issue de la société civile, j'ai dirigé une entreprise pendant plus de 14 ans.
Elue depuis 2008, j'ai appris ce qu'était la réalité d'un élu de terrain : aimer les gens, les écouter et apporter des réponses concrètes aux problèmes qu'ils vous soumettent. J'ai eu l'honneur de représenter la France dans les difficiles négociations du processus de paix au Moyen-Orient et de m'occuper des relations économiques, éducatives et environnementales au sein de l'union pour la méditerranée.
Secrétaire nationale de l'UMP en charge des relations avec les partis politiques étrangers et les think tanks, je connais les spécificités économiques et politiques de l'Europe du Sud et particulièrement celles de notre circonscription.
Me présenter dans la 8e circonscription, c'est pour moi continuer un engagement pour protéger des valeurs qui nous sont chères. Je m'y sens chez moi, car mes parents et mon fils y résident.
Que pouvez-vous nous dire sur cette circonscription ?
Les pays de la 8e circonscription sont touchés de plein fouet par la crise économique et la crise politique. Les Français qui y vivent souffrent et font face à de nombreuses difficultés liées à cette crise. Il sera de mon devoir de les aider au quotidien. En tant que députée, mon objectif sera de rappeler qu'au-delà du binôme franco-allemand, la France doit développer ses relations avec l'Europe du sud.
Je mettrai mon expérience en matière de relations internationales au service de la diplomatie, afin d'interpeller notre gouvernement au sein de l'Assemblée Nationale sur l'importance de restaurer la confiance et de renforcer les liens avec les gouvernements italien, grec ou chypriote.
On oublie trop souvent par exemple que l'Italie et la France sont l'une pour l'autre le deuxième partenaire commercial avec près de 70 milliards d'euros d'échanges. L'Italie est l'un des débouchés privilégiés pour les exportations françaises et la France est le deuxième investisseur en Italie.
Le français est la deuxième langue apprise en Italie après l'anglais.
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Les engagements de Valérie Hoffenberg
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Le pourcentage d'abstention aux législatives a été particulièrement élevé en 2012 : à votre avis, pourquoi ?
C'était la première fois que les Français établis hors de France votaient pour élire des députés. Nous n'avions pas réussi à mobiliser les électeurs. Mais il faut aujourd'hui envoyer un message fort au gouvernement socialiste afin que la voix des Français de l'étranger soit entendue à Paris.
En 2012, vous nous aviez fait part de ce qui vous semblait être les préoccupations principales des Français de la 8e circonscription : à votre avis, ces attentes ont-elles changé ?
Bien entendu, les questions concernant la protection sociale, le développement économique, la communication, la valorisation des parcours à l'étranger, le soutien aux conjoints de diplomates ou de salariés expatriés restent les mêmes.
En revanche la situation économique s'est dégradée et les aides à l'éducation ont baissé.
Nicolas Sarkozy avait créé la PEC, mais le PS a tout bonnement décidé de l'annuler, en promettant que l'intégralité du budget de la PEC serait intégré dans celui dédié aux bourses.
Pourtant les chiffres démontrent le contraire. En 2012, 93,6 M d'euros étaient destinés aux bourses des Français établis hors de France, la PEC était de 31,9 M d'euros. Or, cette année le gouvernement a octroyé 110 M pour les bourses, il manque donc 15 M qui auraient dû revenir à l'éducation de nos enfants.
D'une manière générale, on a reproché aux candidats de la 8e circonscription de donner plus d'importance aux Français d'Israël. Or, les résultats du scrutin de 2012 ont montré toute l'importance du rôle joué par les Français d'Italie. Votre stratégie électorale, votre programme ont-ils évolué à la lumière de ce résultat ?
L'Italie a toujours été au centre de mes pensées, j'y ai effectué plus d'une dizaine de déplacements en un an. Je suis la seule candidate qui a d'ailleurs choisi de prendre un suppléant résidant en Italie, car l'Italie est le deuxième pays en terme de résidents Français qui y sont établis.
La campagne sera courte, mais j'étais le 15 avril à Milan, et j'ai bien l'intention de faire plusieurs déplacements en Italie au cours de cette campagne. J'irai à la rencontre de tous les Français de la 8e circonscription, afin de les écouter.
Je prends d'ailleurs l'engagement de travailler en collaboration avec les membres de l'AFE, les présidents d'associations locales, je mettrai en place des cahiers de doléances car je veux établir une véritable chaîne de compétences afin de faire entendre la voix de tous nos compatriotes de la 8e circonscription.
Christine Correale (www.lepetitjournal.com/Turin) - Jeudi 2 mai 2013
Retrouvez les autres candidats ici :Cyril Castro : humaniste, euro-méditerranéen et indépendantAlix Guillard : "Il y a un gros déficit de démocratie dans notre pays" (Parti Pirate)Marie-Rose Koro : "Je me bats pour des valeurs" (PS)Michèle Parravicini : "La pire des choses est de baisser les bras" (Front de Gauche)David Shapira : "Je serai à l'écoute de mes compatriotes" (indépendant)

































