Chers lecteurs, vous avez sûrement lu ses articles depuis le mois de septembre. Romain Designolle a été plus qu'un stagiaire, un véritable rédacteur au sein de la rédaction du Petitjournal.com de Rome. Après une licence de Lettres, il a pris l'initiative de vivre une expérience professionnelle à l'étranger. A croire que le journalisme lui a plu puisqu'il envisage d'intégrer une école à la rentrée. Pour clôturer son stage, il vous livre ses sentiments.
Lepetitjournal.com : Comment as-tu intégré la rédaction du Petitjournal.com de Rome ? Connaissais-tu le journal avant ?
Romain Designolle : Tout s'est fait au printemps dernier. Je terminais ma licence de Lettres et j'avais envie de faire un break, une année de césure. L'idée, pour moi était de vivre une expérience à l'étranger. Ma mère m'a suivi dans ce choix mais a m'a imposé une chose : que j'ai un projet. D'où l'idée d'effectuer un stage. Etant donné mon goût pour l'écriture, je suis rapidement tombé, lors de mes recherches sur lepetitjournal.com. J'ai envoyé des demandes à différentes éditions et c'est celle de Rome qui m'a répondu favorablement. J'ai travaillé tout l'été pour mettre de l'argent de côté et j'ai débarqué en septembre.
C'était donc ta première expérience journalistique ? Quel était ton rôle, ta mission au sein de la rédaction ?
Oui c'était ma première expérience au sein d'un journal. Mes prérogatives étaient celles d'un journaliste avec tout ce que cela comporte. L'essentiel de mon travail consistait à créer du contenu. En moyenne, j'avais un article et une brève à traiter par jour. Selon les sujets, je m'appuyais sur des sources électroniques ou humaines. Les sujets étaient, en général arrêtés d'une semaine à l'autre, je pouvais donc m'organiser en fonction.
Que t'a apporté cette expérience ?
La rigueur ! Être organisé est d'une importance capitale. Si on se laisse submerger, on peut très vite lâcher prise. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé au tout début. Je n'ai pas anticiper suffisamment l'ampleur de ce qui m'attendait et je me suis laissé déborder. J'ai donc appris de mon erreur. Sur le plan rédactionnel, j'ai tout appris. Je n'avais jamais rédigé un article avant. Structurer son papier, citer ses sources, vérifier chaque information que l'on donne est une manière de faire propre au journalisme. Et puis prendre son téléphone pour aller à la pêche aux infos, ne pas avoir peur de déranger et de poser des questions ; ça aussi je l'ai appris ici.
Peux-tu nous décrire un journée type à la rédaction ?
D'une nature pas très matinale, je me suis imposé une discipline. En général, je commençais ma journée en faisant le tour de la presse française et italienne. Puis, je proposais un sujet de brève. Une fois celui-ci validé, je m'efforçais à le rédiger avant le déjeuner. L'après-midi était consacrée à la rédaction de mon article du jour. Lorsque je devais sortir de la rédaction pour aller visiter une exposition ou faire une interview, j'adaptais mon emploi du temps en fonction.
Penses-tu que l'expérience que tu as acquise à la rédaction te servira dans ta vie professionnelle future ?
Evidemment. Il s'agit de ma première expérience professionnelle. Tous les mécanismes que j'ai développés sont bien ancrés en moi, maintenant. S'agissant d'une petite rédaction, l'échange avec l'équipe de la rédaction était très important. J'ai pris de l'assurance aussi dans ma manière d'aborder les gens. Et puis l'italien ; je ne le parlais presque pas il y a six mois et je suis capable de mener une discussion. C'est une réelle satisfaction. Tout le monde le dit autour de moi, mon coloc' en premier : j'ai énormément progressé.
Quels sont tes projets maintenant ?
Je compte rester un peu sur Rome pour profiter, faire ce que je n'ai pas eu le temps de faire avant. Fêter mon départ avec les amis que je me suis fait ici. J'ai la chance de connaître la Rome des Romains et je voudrais en profiter encore un peu ! Ensuite, je rentre à Nantes pour élaborer un nouveau projet l'année prochaine. Même si rien n'est sûr pour le moment, j'envisage d'intégrer le CFPJ (Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalisme) de Paris pour une formation en alternance de deux ans. Il faut donc que je trouve une rédaction à Paris qui m'accueille et qui accepte de me former. Et pour ça, je peux me targuer d'environ 120 publications en six mois ; un plus j'espère.
Propos recueillis par Aurélien Bureau (Lepetitjournal.com de Rome) ? mercredi 26 mars 2014
Crédits photos : R.D pour lepetitjournal.com
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