De l’art contemporain à l’impressionnisme, des Scuderie del Quirinale au MAXXI de Rome, une sélection variée d’expositions à ne pas manquer en avril dans la capitale italienne.
L’Enfer de Dante raconté par l’intelligence artificielle | Musée national des arts du XXIe siècle
À travers un parcours visuel et multimédia, Riccardo Boccuzzi revisite l'Enfer de Dante, narré intégralement par une Intelligence Artificielle qui restitue pour la première fois une œuvre littéraire en images. Cette expérience immersive présente 21 œuvres imprimées en grand format ainsi que des supports audiovisuels et des animations, dévoilant ainsi le long processus créatif et productif de l'artiste. Sous un style uniforme, les images captivent par leurs couleurs crues, évoquant un monde entre le gothique et le fantastique, où les visages des personnages suscitent mystère et découverte. Cette initiative, réalisée en collaboration avec le Ministère de la Culture et avec le patronage de l'Université de Rome Tor Vergata, ouvre les portes d'une exploration immersive des cercles infernaux en compagnie de Dante et de Virgile.
Jusqu’au 28 avril - Via Guido Reni, 4A
Le 150e anniversaire des Impressionnistes - Musée historique de l'Infanterie
À l'occasion du 150e anniversaire de la naissance officielle de l'Impressionnisme le 15 avril 1874, une exposition commémorative met en valeur les contributions des collectionneurs privés, permettant de découvrir plus de 160 œuvres originales de 66 artistes, habituellement peu ou jamais exposées. Cette collaboration offre une opportunité unique d'approfondir la connaissance de l'art des impressionnistes français, dont les œuvres majeures sont aujourd'hui conservées dans les principaux musées internationaux, en particulier en France. L'apport intéressant des prêts des collectionneurs privés, gardiens d'œuvres parfois considérées comme mineures, est de guider le visiteur à travers un parcours philologique et éducatif pour mieux comprendre l'évolution des artistes individuels et la révolution du mouvement impressionniste au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle conception de l'art. Le rôle de la collection a non seulement permis, dès les débuts du mouvement artistique français, sa diffusion, mais aussi la conservation et, par conséquent, la valorisation des œuvres elles-mêmes, alors que le système artistique dominant les rejetait. Lorsque les premiers artistes impressionnistes ont fait leurs débuts officiels lors de la première exposition organisée par le photographe Nadar à Paris, réunissant 31 artistes, l'accueil n'a pas été du tout encourageant. Il est bien connu que le terme même d'"impressionniste" a été inventé, de manière péjorative, par le critique Louis Leroy, qui a notamment attaqué la peinture de Claude Monet "Impression, soleil levant", aujourd'hui conservée au Musée Marmottan Monet de Paris.
Jusqu’au 28 juillet - Piazza di Santa Croce in Gerusalemme, 9
Chefs-d’œuvre de Raffaello, Rubens et Tiziano - Palais Barberini
Après la rénovation des façades de la Galerie Borghese à Rome, les travaux se poursuivent grâce aux fonds du PNRR. Cette étape comprend des interventions sur les fenêtres, les réserves et la restauration de certaines grandes toiles. Ce projet complexe nécessite le transfert de cinquante œuvres de la Pinacothèque romaine dans l'aile sud du Palais Barberini. Cette initiative donne naissance à l'exposition "Raffaello, Tiziano, Rubens : Chefs-d'œuvre de la Galerie Borghese au Palais Barberini", qui a ouvert ses portes le 29 mars 2024.
L'exposition offre une opportunité unique de confronter deux collections historiquement liées à Maffeo Barberini et Scipione Borghese, des personnalités majeures de la Rome du XVIIe siècle. Des œuvres remarquables telles que "Amor Sacro Amor Profano" de Titien, le "Portrait d'homme" d'Antonello da Messina, la "Dame à la licorne" de Raphaël, et bien d'autres, sont ainsi rendues accessibles au grand public.
Jusqu’au 30 juin - via delle Quattro Fontane 13
Le rôle majeur de Naples dans le débat européen sur l’art | Scuderie del Quirinale
L'exposition rend hommage au XIXe siècle napolitain, une époque d'une richesse artistique et culturelle remarquable en Italie et en Europe. Elle offre une synthèse captivante de la diversité artistique de Naples, attirant des artistes du monde entier pour capturer la beauté de la ville, des ruines de Pompei et d'Ercolano aux paysages marins, en passant par le folklore et les traditions locales. À travers une sélection de chefs-d'œuvre, l'exposition met en lumière des artistes emblématiques tels que Ludwig Catel, William Turner, John Singer Sargent, ainsi que des représentants de l'école de Posillipo et d'autres figures marquantes de la scène artistique napolitaine. Mariano Fortuny, les frères Palizzi et Domenico Morelli expriment les récits et les émotions qui animaient la ville, tandis qu'Edgar Degas, d'origine française mais avec des racines familiales napolitaines, surprend presque par sa présence. Sans oublier Achille d'Orsi, Antonio Mancini et Vincenzo Gemito, jusqu'à Burri et Fontana.
Elle offre aux visiteurs une immersion dans la vitalité culturelle de Naples au XIXe siècle, une époque méconnue mais cruciale dans l'histoire de l'art européen.
Jusqu’au 16 juin 2024 - via XXIV Maggio 16
Un Velazquez à la Villa Borghese | Galleria Borghese
La Galleria Borghese met en lumière l'exposition "Un Velázquez en Galerie", présentant l'œuvre "La Mulâtre" de Diego Velázquez, prêtée par la National Gallery of Ireland, dans un dialogue visuel avec les peintures de Caravage au sein de la Sileno Room, entièrement dédiée à ses œuvres. Cette exposition offre une perspective unique en confrontant les œuvres de ces deux maîtres baroques, offrant ainsi une analyse approfondie et critique. En mettant en avant le lien entre Velázquez et l'Italie, le musée explore le riche héritage des artistes étrangers à Rome. De même, l'impact révolutionnaire de Caravage sur l'art du XVIIe siècle est souligné, montrant comment son style a influencé un large éventail d'artistes européens.
Jusqu’au 23 juin - Piazzale Scipione Borghese 5
Cosmogonie par Laura Grisi | MACRO
L'exposition Cosmogonie met en avant l'œuvre de Laura Grisi, vue sous un angle contemporain et enrichie par la juxtaposition avec des créations d'artistes tels que Leonor Antunes, Nancy Holt et Liliane Lijn. Sept grandes œuvres de Grisi, dans divers médias, offrent une occasion unique de plonger dans ses réflexions sur la perception de l'image et les tensions entre nature et artifice. Sa recherche se matérialise souvent à travers des installations et des environnements technologiques immersifs, reproduisant des phénomènes atmosphériques et lui permettant de saisir la nature comme un fait mental et technologisé, tout en conservant une énergie spirituelle intime. L'exposition comprend également une installation de Leonor Antunes qui assemble des brides de cheval pour créer une présence fluide et suspendue dans l'espace, en mettant l'accent sur les matériaux et les techniques de l'artisanat, en contraste avec la solidité de l'architecture environnante. , une photographie de Nancy Holt et une sculpture de Liliane Lijn, offrant ainsi une expérience artistique riche et variée.
Jusqu’au 25 août - Via Nizza 138
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