Vous avez sûrement entendu parler du club des affaires de Berlin, créé en 1982 dans l'objectif d'offrir un espace d'échange sur l'économie française et allemande. Très peu actif depuis plusieurs années, il a été décidé en 2012 de restructurer cette association et de la renommer. Désormais appelée le cercle économique franco-allemand, cette dernière a repris des couleurs depuis plus d'un an en se réorientant sur l'échange économique entre entreprises françaises et allemandes et en organisant régulièrement des événements lors desquels interviennent des interlocuteurs importants au sein du monde économique franco-allemand et européen. Rencontrée au café Einstein non loin des bureaux d'EDF Allemagne où elle travaille, Marine Choley, chargée de l'événementiel et des relations publiques au sein du cercle économique franco-allemand, a accepté de répondre aux questions du petit journal de Berlin.
Lepetitjournal.com Berlin - Pourquoi avoir décidé de renommer le club des affaires en cercle économique franco-allemand et quelles sont les différences?
Marine Choley - Le club des affaires était très peu actif et proposait peu d'événements. C'est à partir de ce constat qu'il a été décidé d'élire un nouveau bureau. L'entreprise EDF Allemagne faisait déjà partie du club des affaires et lors des élections, c'est le patron d'EDF Allemagne qui a été élu président de l'association lors de l'assemblée générale à la fin de l'année 2012 à la suite de quoi il a constitué un bureau dans l'objectif de faire vivre d'avantage l'activité économique franco-allemande à Berlin sur le modèle de la British...Les différences se situent donc au niveau de l'événementiel beaucoup plus important que du temps du club des affaires et des rencontres inter-entreprises autour de thèmes centrés sur des problématiques économiques. Le changement de nom a permis également à l'association de reprendre un nouveau départ, une nouvelle impulsion.
Et qu'en est-il des anciens membres du club des affaires?
Madame Béringer, la fondatrice du club des affaires, est actuellement membre du bureau. Beaucoup de membres du club des affaires partageaient le même constat sur l'activité de l'association. Certains ne sont pas restés au moment de la restructuration mais nous avons gagné beaucoup d'autres membres, notamment plus d'entreprises que de personnes individuelles
Pouvez-vous détailler le nouveau projet de l'association depuis sa restructuration?
Notre objectif est d'être une plateforme d'échanges entre entreprises françaises et allemandes présentes à Berlin ou pour les entreprises allemandes souhaitant se développer en France. Par contre, nous ne sommes pas une structure propasant des services d'aide et développement aux entreprises. C'est à ce niveau que nous nous différencions de la chambre du commerce et de l'industrie franco-allemande. Il faut bien rappeler que nous sommes une association et que l'ensemble de notre travail est bénévol. Notre objectif s'oriente donc vers l'échange et non la prestation de service.
Quel lien a le cercle économique franco-allemand avec le club économique franco-allemand de Paris?
Nous avons vocation à devenir son association soeur et nous nous en sommes beaucoup inspirés pour le développement du cercle puisque j'en ai été membre pendant plusieurs années. Mais bien évidemment, Paris a des spécificités que Berlin n'a pas et inversement. Tous les sièges sociaux sont basés à Paris par exemple, ce qui n'est pas le cas de Berlin. Il faut donc savoir s'adapter au lieu et on ne peut calquer entièrement le modèle du Club économique franco-allemand de Paris.
Combien de membres composent votre association?
Nous avons gagné 50 membres depuis la relance du cercle économique franco-allemand. Nous avons donc aujourd'hui 200 membres dont beaucoup plus d'entreprises. L'activité est beaucoup moins locale désormais et réunis des chefs d'entreprise implantés dans différentes villes d'Allemagne.
Comment peut-on devenir membre du cercle?
Il n'y a pas de critères précis. La candidature est étudiée par les membres du bureau et doit être parrainée par deux membres de l'association. Il faut que l'entreprise ait une orientation franco-allemande, qu'elle soit compatible avec la charte de l'association. Nous organisons, après candidature, une rencontre avec les candidats.
Les membres composant le bureau ont un profil assez prestigieux, est-ce qu'une start up peut imaginer pouvoir être membre du cercle économique franco-allemand ?
C'était en effet la volonté exprimée au moment de la restructuration. Celle d'avoir des profils prestigieux et variés. Ce sont des Français et Allemands, des entrepreneurs, industriels, avocats d'affaire...apportant chacun des compétences différentes à l'association.Cela peut donc être difficile pour une start-up de s'identifier directement mais il n'y a pas de raison de se sentir intimider. Nous invitons les intéressés à nous approcher et à discuter avec nous.
A combien s'élève le montant de l'adhésion au cercle?
Pour un membre privé et simple, cela revient à 150 euros l'année, pour une entreprise simple, le montant est de 750 euros et ensuite nous proposons des tarifs premiums à 2000 euros et premium + à 5000 euros. Ces deux dernièrs tarifs permettent des avantages comme un droit de regard sur les événements organisés, l'accès à des dîners spécifiques etc...
Et pour un membre ou une entreprise simple, quel intérêt ont-ils à faire partie du cercle économique franco-allemand ?
Nous leur proposons l'occasion de rencontrer une partie du monde économique franco-allemand dans des conditions différentes de celles du monde professionnel, dans une ambiance beaucoup plus conviviale et donc détendue. Nous leur offrons aussi de participer à des discussions et d'échanger sur des problématiques ainsi qu'un accès à des intervenants économiques et politiques de manière priviligiée. Ils ont également un accès prioritaire à nos soirées pour lesquelles ils ont un tarif réduit, 20 ? au lieu de 30 euros, actuellement, pour une personne n'étant pas membre.
Vos soirées sont donc ouvertes au public?
Oui,sous réserve de places. Il faut donc s'inscrire et verser une participation dont le montant sera prochainement indiqué sur notre site web.
A quelle fréquence organisez vous des événements et quel en est leur contenu?
Nous essayons d'en avoir au moins un par mois. Mais c'est une moyenne car cela dépend de l'actualité internationale et de l'emploi du temps de chacun. Par exemple, nous avons du annuler celui du 19 mars mais ce sera reporté. Après les élections européennes, nous allons recevoir une chercheuse afin d'analyser les résultats et leurs conséquences dans l'union européenne mais cela peut être aussi une discussion axée sur le développement d'entreprises mais encore une fois, on essaye de fédérer les entreprises franco-allemandes et de leur donner accès à des personnalités du monde économique, comme le président de Thalès Allemagne, Peter Obermark, qui s'est vraiment prêté au jeu des questions-réponses en exposant sa vision du marché en France et en Allemagne, son parcours.
Propos recueillis par Anaïs Gontier (lepetitjournal.com/Berlin) mercredi 22 octobre 2014
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