Entre Cherian Georges, professeur de journalisme et son ancien Employeur, Nanyang Technological University, la relation a tourné à l'aigre récemment. Au cœur de la polémique : la publicité des motifs ayant conduit le premier à quitter l'université en Février 2014.
Depuis cette date, les deux parties étaient restées silencieuses sur les motifs du départ. En décembre 2014, le président de NTU, Bertil Anderson, réfutant l'idée que la non titularisation de Cherian Georges aurait été motivée par des considérations politiques, avait cependant indiqué que le départ du professeur de journalisme était justifié par des raisons académiques.
L'équivalent d'une sortie de route pour Cherian Georges, pour qui de tels propos laissaient entendre que sa non titularisation, comme professeur, aurait été due au fait qu'il n'avait pas atteint les standards académiques requis, alors même que ses évaluations avaient toujours été favorables.
Reprécisant ses propos, le Président de NTU avait fait savoir 12 jours plus tard que « l'intention n'était pas de nuire à la réputation du Professeur Cherian Georges dans son domaine de spécialité ».
Peine perdue. Cherian Georges demande désormais que soit présentés publiquement les éléments ayant justifié sa non titularisation ainsi que les évaluations réalisées entre la première demande de titularisation en 2009 et la seconde en 2013.
L'Université a pour l'heure fait savoir qu'elle ne ferait plus de commentaires sur le sujet.
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Les commentaires (source : today online) - Premier commentateur : « le rôle d'un professeur de journalisme est de transmettre l'art du journaliste aux étudiants. Le professeur DOIT être sensible aux normes culturelles du pays et de l'institution qui l'emploie. Après leur diplôme, les étudiants sont appelés à vivre et exercer leur métier à Singapour et à respecter nos valeurs culturelles. Souvent, les enseignants, dans leur empressement à adopter les valeurs américaines et le style américain de la libre parole ( y compris raconter des mensonges ou des demi-vérités sur leurs leaders) oublient qu'ils n'habitent pas aux Etats-Unis. Nous autres Singapouriens préférons largement la culture asiatique, les valeurs et les normes asiatiques. Nous sommes fier de notre patrimoine culturel. Je suis certain que, avant de titulariser un professeur, l'institution doit s'assurer qu'il enseigne les bonnes valeurs et les normes adéquates». - Deuxième commentateur : « vous n'avez peut-être pas compris ce qu'est le journalisme. La manière dont il est pratiqué est complètement différente ». « - Premier commentateur : « pour moi , le journalisme, dans quelque cours que ce soit, devrait… former les étudiants… dans la manière de collecter, rédiger, publier et présenter les nouvelles dans les media. Dites-moi en quoi je n'ai pas compris le journalisme ? Pour les gens rationnels, la manière de faire du journalisme une forme d'activisme politique … la manière américaine d'utiliser la libre parole pour propager les valeurs américaines correspond malheureusement à la forme la plus basse du journalisme... » |
Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) vendredi 9 janvier 2015
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