Dans l'imaginaire du candidat à l'expatriation se mêlent plusieurs réalités, certaines poétiques et nostalgiques, certaines pratiques, teintées d'anxiété, d'autres enfin chargées des projets et rêves de succès dans le pays d'accueil. Si l'expatrié est un héros, il en est un du quotidien, car sa grandeur réside moins dans ses hauts faits, qui renvoient à des situations exceptionnelles, que dans sa capacité à réconcilier les différentes réalités, à exceller dans ce qu'il fait et à lui donner du sens, même quand l'ordinaire n'a rien d'extraordinaire.
Réponse : ils font tous partie des candidats – plus de 100 déjà - participant à l'édition 2013 des trophées des français de l'étranger.
Ces candidats sont le reflet d'une présence française à l'étranger dynamique et diverse dans ses engagements et dans ses activités. Ils donnent à voir, merci à eux, une variété de situations, de métiers ou de formes d'engagement qui sont autant de sources d'inspiration pour ceux qui vivent ou rêvent de vivre de semblables expériences.
Il y a tant de manière d'être un héros
Dans un article récent, les ministres du commerce extérieur, de la jeunesse et des sports et des français de l'étranger, revenaient sur la chance- et non la menace- que représente pour la France le fait de voir partir 180.000 jeunes français chaque année à l'étranger, que ce soit dans le cadre d'une formation, d'un stage, d'un échange sportif ou culturel, d'un projet associatif ou d'un partenariat. C'est que l'expérience de l'étranger, quelle qu'elle soit. est une expérience unique qui permet de se frotter à des situations inusuelles, de faire l'expérience concrète des différences et, finalement, de se confronter à soi. Elle est de surcroît le moyen privilégié d'acquérir les compétences permettant d'évoluer avec aisance dans un monde désormais globalisé.
A cet égard les différentes situations se valent. Certains créent des entreprises d'autres des hôpitaux, certains s'expriment dans la culture, d'autres dans le sport, certains s'engagent dans des associations, d'autres s'impliquent dans le soutien à leur famille.
Ils le font avec un succès plus ou moins évident. Ils jouissent ou non d'une certaine reconnaissance. Dans tous les cas, ils sont confrontés à des difficultés ou des défis spécifiques, dont le moindre n'est pas le dépaysement. Et le premier titre de gloire qui devrait leur être reconnu est lorsqu'ils parviennent à donner du sens à ce qu'ils vivent.
Trophées des Français de l'étranger. Et si l'essentiel était de participer
Ils sont plusieurs milliers à courir le marathon. Le font-ils tous dans l'espoir d'un podium ou pour le simple bonheur de participer et l'éventuelle satisfaction de se dépasser ?
Faut-il être Mandela, ou Bill Gates ou encore Mère Thérésa, pour participer aux trophées des Français de l'étranger ? Ou bien l'occasion n'est-elle pas belle de participer pour soi et, le cas échéant pour les projets ou les personnes auprès de qui on est engagé ? L'opportunité de revisiter son expérience à l'étranger et de mettre en valeur ce que son ordinaire a d'extraordinaire.
Pourquoi pas vous?...
Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) jeudi 10 décembre 2013
A voir: la liste des candidats aux trophées des Français de l'étranger
Participez: ICI
* MOBILITE INTERNATIONALE- Une chance pour notre jeunesse, pas une menace pour la France
Illustration: Photo de couverture d'un livret de l'Armée de Terre. Crédit SSA
L'annuaire 
