La semaine dernière, la secrétaire d'Etat chargée du Numérique Axelle Lemaire se rendait dans la capitale britannique. Une mission, confiée par Manuel Valls : aller à la rencontre de la communauté française au Royaume-Uni. Porter la parole du gouvernement dans cette période d'incertitude post-Brexit.
« Respect et réassurance »
Le message qu'Axelle Lemaire était chargée de transmettre est simple, et peut se résumer en deux mots : respect, et réassurance. « Par respect, j'entends celui du choix du peuple britannique de quitter l'Union Européenne, mais également celui des droits et des intérêts des citoyens européens, en particulier français, résidant au Royaume-Uni. La réassurance aussi est double : d'une part les droits des ressortissants continuent de s'appliquer et s'appliqueront tout le temps que dureront les négociations, sans remise en cause des acquis, d'autre part l'engagement du gouvernement français à vos côtés sera très fort. ». Ainsi, la secrétaire d'Etat invite les français directement concernés par le Brexit à ne pas tomber dans la surréaction et la surinterprétation.
D'autant plus que tout ne sera pas décidé du jour au lendemain, malgré une certaine pression du gouvernement français vis-à-vis de son homologue britannique, pour que ce dernier déclenche la procédure de retrait, relative à l'article 50, fondateur de l'Union Européenne. « On estime que l'ensemble des démarches prendra au moins six ans : deux ans de négociation sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, et quatre ans pour signer le nouveau partenariat. Il faut se donner le temps de négocier dans les meilleures conditions possibles ».
Faciliter le retour en France de ceux qui le désirent
Lors de sa visite à Londres du 13 juillet, Axelle Lemaire a également mentionné la scolarité des enfants. « Le gouvernement français, avec la région d'Ile-de-France et la maire de Paris, va travailler activement à promouvoir et étendre l'offre de scolarisation internationale, notamment dans les lycées, et à développer les classes bilingues. Valérie Pécresse a déjà annoncé l'ouverture de cursus bilingues nouveaux au Lycée International François 1er de Fontainebleau, et au Lycée International de Noisy-le-Grand, qui ouvre ses portes. L'ouverture d'écoles internationales sur le plateau de Saclay, et éventuellement à La Défense, est également au programme. Il est essentiel que le réseau scolaire en France soit le reflet de la mobilité internationale des français. »
Côté business, des pistes sont lancées, notamment celles de la double-domiciliation. Cela vaut pour les entreprises françaises qui souhaitent rentrer dans leur pays d'origine, mais également pour les sociétés étrangères qui veulent développer une présence sur le territoire français. « Nous avons déjà annoncé la création d'un guichet, unique, pour que les entreprises puissent accéder à toutes les informations dont elles ont besoin ».
Marie Coquille (www.lepetitjournal.com/londres), le 22 juillet 2016
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