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ÉTUDIER À L'ÉTRANGER – Et pourquoi pas ?

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 29 octobre 2014, mis à jour le 2 novembre 2014

Étudier à l'étranger est une belle opportunité à la fois au niveau personnel mais aussi professionnel. Beaucoup d'élèves des lycées français de l'étranger, enclins à l'ouverture culturelle, et souvent avantagés par un bon niveau de langue, envisagent de partir après leur Bac. Destinations, formalités, comment s'y retrouver ?

Photos Corbis
Les jeunes bacheliers français n'hésitent plus à partir à l'étranger faire leurs études. En 2011, ils étaient 13.139 au Royaume-Uni et 7.943 aux Etats-Unis, d'après des données de l'OCDE, très nombreux aussi au Canada et... en Suisse. Quant à l'Australie, loin d'être boudée, elle accueillait 4.730 jeunes français en 2010, selon le ministère des affaires étrangères. Les très bons élèves élèves qui autrefois filaient sans se poser de question dans une grande école sont désormais nombreux à s'inscrire directement dans une prestigieuse université à l'étranger.

Voir aussi notre article : POST BAC ? Etudier en France, comment s'y prendre ?

Les élèves des Lycées français de l'étranger, ceux qui sont en section européenne ou en lycée international, ont un parcours qui les prédispose à partir. Environ 30% des 12.000 bacheliers du réseau AEFE (Agence de l'Enseignement Français à l'étranger) choisissent des études post-bac hors de l'Hexagone.
Pour mieux connaitre le classement des universités dans le monde, lire : UNIVERSITÉS ? Quelles sont les meilleures du monde ?

Une procédure différente 

- Contrairement à la France où les démarches commencent seulement en avril, la plupart des inscriptions se terminent à la mi-janvier, voire février dans certains cas. Via leur site internet, ou par dossier à envoyer, les universités quel que soit le pays vous demanderont toujours le même type d'informations personnelles : une liste de vos formations précédentes, une liste de vos activités professionnelles jusqu'à présent, une liste de vos activités extra-scolaire.

- Il vous faudra souvent prouver votre aptitude à parler anglais. Pensez donc à passer l'IELTS ou le TOEFL. Le score à obtenir est fixé librement par chaque établissement. Vous pouvez passer ces examens jusqu'à deux ans avant de vous inscrire à l'université.

AGORA ? Un réseau social pour orienter les élèves des lycées français à l'étranger

"Quelle université dois-je choisir ? Quels sont vos conseils pour réussir l'entretien dans cette école ?" AGORA est un site qui permet aux élèves des lycées français à l'étranger de profiter de l'expérience de leurs aînés dans le réseau.

Les élèves de seconde, première et terminale peuvent poser leurs questions et retrouver le parcours d'anciens élèves. En savoir plus ici.


- Beaucoup d'universités étrangères demandent une lettre de motivation. C'est un texte de une à deux page vous présentant, et servant à justifier votre choix de cursus et d'université. C'est aussi l'une des partie les plus difficiles pour les étudiants français. Prenez votre temps de la développer, de la faire relire, elle peut être déterminante.

- Une ou plusieurs lettres de recommandation doivent être jointes au dossier. Il faut les demander à des professeurs qui vous connaissent bien, et qui sont prêts à vous soutenir.

Dans le système anglo-saxon, l'enseignement reste assez généraliste les premières années. On peut facilement découvrir de nouvelles choses. L'interdisciplinarité est beaucoup plus mise en avant. Les étudiants ont du temps pour s'engager dans des activités extérieures, qui valorisent également leur CV. En matière de formations scientifiques ou technologiques à l'étranger, l'éventail des possibles est large. Le choix d'un établissement ne se fera donc pas sur les mêmes critères que l'on veuille se spécialiser ou faire de la recherche, obtenir un diplôme ou avoir une expérience professionnelle? D'où la difficulté de s'appuyer sur des palmarès internationaux comme celui de l'université de Shanghai, basé uniquement sur des critères de recherche.

Partir en Europe
Royaume-Uni
?
En 2012, plus de 4.000 étudiants français ont fait une demande pour s'inscrire dans les universités britanniques après le bac et seulement 55% d'entre eux ont été acceptés. Un système proche de APB (Admissions post-bac) français existe, appelé UCAS (date butoir 15 janvier 2015, repoussée jusqu'au 24 mars si vous postulez à un programme d'art ou de design). Les universités proposent principalement des Bachelors, c'est-à-dire des diplômes en trois ou quatre ans, équivalents de nos licences françaises, et reconnus internationalement. A l'inverse, les Colleges proposent plutôt des diplômes en deux ans, équivalents à nos BTS. Les lettres de motivations priment sur le reste, il faut donc les préparer avec soin. Les meilleures universités comme Cambridge et Oxford organisent en plus des entretiens personnalisés.
Chaque université définit la moyenne que vous devez avoir obtenu au bac. Par exemple, l'université d'Edimbourg, en Ecosse demande un minimum de 14 de moyenne avec au moins 12 dans trois disciplines différentes.  Enfin, en fonction du diplôme que vous choisirez, il peut être exigé que vous ayez obtenu un certain score dans telle ou telle discipline. 

LSE (London School of Economics and Political Science), London Business School, ou encore City University-Cass Business School, Warwick, Lancaster... les universités et Business Schools anglaises sont très réputées. Par rapport à leurs concurrentes européennes, elles offrent deux avantages qui expliquent leur attractivité auprès des étudiants étrangers : l'anglais, qui est LA langue internationale en matière de business, et l'activité de la City de Londres, l'une des premières places financières de la planète. En revanche la Grande-Bretagne est dans le trio de tête pour les destinations les plus chères où étudier.
ÉTUDIER À LONDRES - Une expérience, un défi

Allemagne

Estimez vous heureux si votre enfant souhaite partir étudier à Francfort plutôt qu'à Sydney. L'Allemagne, où l'on peut étudier pendant un an pour à peine 4742 ?, est le pays le moins cher du classement HSBC. C'est d'ailleurs la quatrième destination favorite des étudiants français à l'étranger. Mieux vaut avoir de bonnes connaissances en allemand, vérifiées par un test de langue, le TestDaF ou le DSH. L'Allemagne a adopté le modèle d'études européen LMB (Licence/Master/Doctorat) dans ses universités Les conditions pour étudier en Allemagne après le bac sont globalement similaires dans les universités et les Fachhochschulen (universités de sciences appliquées) mais il n'y a pas de centralisation pour les inscriptions en Allemagne. ??Des formations doubles diplômantes (franco-allemandes) sont proposées dans différentes filières grâce à des partenariats noués entre des universités de pays germanophones et des universités ou grandes écoles françaises. Des cursus franco-allemands peuvent être préparés dans les universités en Allemagne, en Suisse et en Autriche (voir ici).
Lire aussi :ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - L'Allemagne troisième au classement mondial des meilleures universités

Italie
À l'instar de l'Université française traditionnelle, l'université italienne transmet un savoir théorique poussé qui fait la part belle aux matières nobles (Littérature, Histoire, Droit) et produit des étudiants fort érudits. Mais le système développe peu les qualités pratiques des étudiants: il y a très peu, voire pas du tout, de travail en groupe, peu d'exposés et peu ou pas de discussion en classe. En savoir plus : Etudier en Italie, un parcours du combattant et Guide de survie pour les étudiants français en Italie)
Seule la Bocconi fait figure d'innovatrice avec sa sélection à l'entrée et sa grande pénétration internationale. Les étudiants étrangers peuvent s'inscrire aux examens d'admission jusqu'au 15 janvier 2014. L'admissibilité est évaluée sur quatre critères : les résultats des deux dernières années de lycée ; les résultats d'un teste d'aptitude (SAT ou ACT ou test Bocconi) ; le curriculum et les compétences linguistiques. (lire notre article : Bocconi : L'économie et la finance internationales à Milan).
Voir aussi : ETUDES ? Les bourses pour l'Italie

Espagne

On y trouve plusieurs Business Schools de réputation internationale, dont l'ESADE (École supérieure d'administration de l'entreprise) à Barcelone, l'IESE (Institut supérieur d'administration de l'entreprise, Madrid et Barcelone) et l'IE (Instituto de Empresa, Madrid) qui figurent dans les dix premiers du classement de Business Week. Voir notre article : Universités - L'Espagne est bonne élève.
?Vous avez généralement jusqu'à la mi-juillet pour intégrer un Grado (une licence) dans une université espagnole. Vous devez avoir votre credencial de acceso pour postuler mais celui-ci ne peut vous être délivrée qu'une fois le baccalauréat en poche. Il faut faire une pré-inscription via le site internet de l'université qui vous intéresse.
Il existe des doubles programmes entre la France et l'Espagne, en savoir plus sur le site de l'AEFE.
Dans les lycées français de la péninsule ibérique, en Première puis en Terminale, 3 heures de cours hebdomadaires supplémentaires sont proposées aux élèves souhaitant présenter l'épreuve de la Selectividad pour poursuivre leur cursus dans les facs ibères. En savoir plus ici.
Lire aussi : ÉTUDES SUPÉRIEURES ? L'université espagnole parmi les plus chères d'Europe

Suisse
La Suisse propose une dizaine d'universités, mais seulement deux francophones (Genève et Lausanne), les démarches changent donc légèrement selon la langue dans laquelle les formations sont dispensées. Globalement, ces universités sont très sélectives, et s'il est possible de postuler quel que soit son niveau d'études après le bac grâce à de nombreux accords d'équivalence, vous devez disposer d'un bon dossier, un minimum de 12/20 de moyenne générale n'étant pas de trop.

Au delà de l'Europe
USA?
Les Etats-Unis sont, de loin, la destination favorite des étudiants internationaux (ils étaient 764.495 à avoir choisi d'étudier sur un campus américain en 2011-2012), sont aussi le deuxième pays le plus cher avec un coût annuel projeté qui peut atteindre les 50.000 euros par an pour les établissements les plus prestigieux (Ivy League). Mais ceux-ci caracolent en tête des classements internationaux, chacun avec sa spécialité reconnue. Pour lconnaître la liste des programmes accessibles, consultez ces fameux classements, notamment celui de l'hebdomadaire US News.
Pour mettre toutes ses chances de son côté, il est nécessaire de s'y prendre au moins 12 mois à l'avance, entre les résultats de test à fournir, les possibles entretiens que vous devrez passer (uniquement pour l'élite des universités), les bourses que vous pourrez obtenir et la procédure de demande de visa. Il existe un système centralisé d'inscriptions: www.commonapp.org.
Date limite des dossiers :1er janvier
Le Scholastic Assessment Test (SAT) est nécessaire pour intégrer la 1ère et/ou la 2ème année universitaire (undergraduate). Pour en savoir plus : www.collegeboard.com.

Canada ?
Bien moins cher que son voisin américain, le Canada, et notamment le Québec, attire beaucoup de jeunes Français. Avec ses 4 universités reconnues mondialement, Montréal se veut d'être une destination de choix. Celles-ci offrent l'avantage d'offrir une panoplie de programmes qui répondent aux besoins du marché de l'emploi international et à la compétition professionnelle. En outre, étudier à Montréal permettra aux diplômés de mieux connaître la réalité nord-américaine dans un contexte où la mondialisation est partout.
Les accords passés avec la Belle Province sur les conditions d'accueil des Français ont de quoi séduire : les étudiants en échange ne payent que les frais de scolarité de l'université mère française. Les autres règlent les mêmes droits que les Québécois en vertu de l'accord France-Québec qui les exempte de la majoration habituelle des frais pour les étrangers.  
L'accès aux études de bachelor au Canada se fait sur dossier. La qualité des notes obtenues au lycée est donc essentielle pour espérer être accepté. La sélection est parfois rude. Il vous faudra pour postuler dans les universités anglophones un bon niveau d'anglais (IGCSE avec la note B minimum).
Pour en savoir plus lire : UNIVERSITES ? Pourquoi ne pas étudier à Montréal?

Australie

?C'est une véritable terre d'accueil pour les étudiants du monde entier, 20% des étudiants inscrits dans des établissements d'enseignement supérieur australiens en 2009 étaient étrangers. Et parmi eux on dénombrait 3800 Français. Mais attention, l'Australie est aussi, à 29.000 euros l'année, la destination la plus onéreuse pour les étudiants internationaux d'après l'étude HSBC, à cause du coût de la vie très élevé.?Grâce à un accord entre la France et l'Australie, le bac est officiellement reconnu par les universités australiennes.Il faut en général postuler en octobre pour un programme qui débute en février et en mars pour un programme qui débute en juillet. Il n'y a pas de système centralisé pour s'inscrire dans les universités australiennes après le bac, chaque structure ayant ses propres règles et ses propres critères pour valider les candidatures.
Voir le site Study in Australia
ÉTUDIER EN AUSTRALIE - Des programmes d'une grande variété

Chine?
8.500 Français font leurs études supérieures en Chine, destination de plus en plus prisée par les étudiants. Maitriser le mandarin est la motivation principale de ces étudiants étrangers en Chine. Les candidatures pour des programmes de premier cycle universitaire en Chine doivent dans la plupart des cas être soumises en mars pour une rentrée universitaire en septembre. Certaines universités proposent de postuler jusqu'en juin. On exigera les résultats du test de mandarin HSK si le programme choisi est enseigné en chinois et les résultats au TOEFL ou à l'IELTS si le programme choisi est enseigné en anglais.
Dans de nombreux cas, les universités chinoises exigent que les étudiants internationaux passent un test d'entrée, en Chine. Toutefois, il se peut que certains établissements proposent des tests ailleurs qu'en Chine. Par exemple, la Shanghai Jiao Tong University offre aux étudiants européens la possibilité de passer son test d'entrée au Royaume-Uni.
ÉTUDIER EN CHINE - Apprendre le mandarin... si on veut !
Lisez le témoignages de trois élèves du Lycée français de Shanghai qui ont fait ce choix : BACHELIERS LFS ? Ils poursuivent leurs études en Chine?
??MPP (www.lepetitjournal.com) jeudi 30 octobre 2014 (article actualisé)

Voir aussi : EXPATRIATION ? Comment gérer la distance avec ses enfants étudiants ?
ÉTUDES SUPÉRIEURES ? La problématique des enfants expatriés
PHILOSOPHIE - Où l'étudier à l'étranger ?

Et les articles de nos éditions locales :
ÉTUDIER AU BRÉSIL - Notre guide pratique
EDUCATION - L'Université de Cape Town progresse encore
EDUCATION - La liste des meilleures universités hongroises
ÉTUDIER EN POLOGNE - Et pourquoi pas ?
PHILIPPE LABROUSSE - "Étudier à Singapour, c'est comprendre la dynamique de l'Asie".

BERTIL ANDERSON - Comment Singapour est devenu un pôle d'attraction pour les enseignants et les chercheurs

logofbinter
Publié le 29 octobre 2014, mis à jour le 2 novembre 2014

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