Victime de marque dans la guerre menée par les autorités en matière de sécurité et de mise aux normes des bâtiments à risque avec la fermeture du théâtre Nottara. D'autres devraient suivre, sur Magheru et ailleurs.
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On avait évoqué la semaine dernière la situation du centre historique, le quartier de Lipscani, où de nombreux bâtiments représentent un danger et sont exposés à des fermetures. Des contrôles ont d'ailleurs démarré un peu partout. Sans grande surprise, on a appris hier la fermeture jusqu'à nouvel ordre du théâtre Nottara situé sur le boulevard central de la capital et qui existe depuis 1947. Celui-ci fait les frais de la modification d'ordonnance décidée par Klaus Iohannis le 17 novembre dernier relative à l'interdiction de déroulement d'activités dans des espaces commerciaux, magasins et salles de spectacles dans des constructions gérées par des instances publiques et présentant des risques sismiques. Ceux-ci doivent être consolidés pour espérer réouvrir. Les spectateurs peuvent se présenter et se faire rembourser les billets qu'ils avaient pris en avance. Le théâtre Nottara, se trouvant sous la subordination de la mairie de Bucarest, a sollicité un espace temporaire de représentation. Les responsables de la mairie disent qu'ils n'ont pas pu, jusque là, consolider le bâtiment où se trouve le théâtre à cause des propriétaires, ceux-ci refusant de tels travaux. 366 bâtiments se trouvent officiellement classés au niveau 1 de risque sismique dans la capitale. 183 d'entre eux représenteraient un danger public. Depuis 2002, seulement 18 ont été consolidés via des programmes gouvernementaux, tandis que 35 l'ont été par l'action des propriétaires eux-mêmes. Le gouvernement a annoncé plancher sur un programme national pour remédier à cette situation. Onze autres bâtiments du même boulevard Magheru sont eux-aussi sur la liste des bâtiments à risque, tous ayant au rez-de-chaussée une institution, des espaces commerciaux voire un cinéma -les cinémas Patria et Scala, notamment. Il se pourrait qu'ils soient eux-aussi contraints de fermer très vite. Reste à voir ce qu'il adviendra des espaces commerciaux non-publics -magasins, bars, restaurants etc- exerçant un peu partout en ville leur activité dans des bâtiments à risque. Les effectifs du théâtre Nottara s'élèvent à plus de cent personnes, acteurs et équipes technique et administrative comprises.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) mercredi 25 novembre 2015
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