Un nouvel espace naturel protégé apparaît à Bucarest : le Pré Petricani

Plus de six hectares d'espaces verts et d'eau gazeuse, riches en biodiversité, sont désormais accessibles au public après la réalisation du sentier thématique de près d'un kilomètre, avec panneaux informatifs, belvédère, mares temporaires et habitats vitaux pour les papillons et les insectes pollinisateurs, très importants pour le bien-être des écosystèmes urbains et notre résilience au changement climatique.

Afin de le préserver et d'en prendre soin, l'Association du Parc Naturel de Văcărești a réalisé l'étude de justification scientifique sur la base de laquelle le Conseil Local du Secteur 2 peut voter la déclaration de la zone comme Espace Naturel Protégé d'Intérêt Local. Ce type de protection crée les conditions nécessaires à la surveillance, à l'assainissement de la zone, à la construction d'infrastructures pour les visiteurs et au maintien des habitats des espèces menacées, à la prévention des incendies et à la gestion des espèces envahissantes (telles que l'ambroisie, le frêne, la tortue de Floride) qui ont tendance à submerger les écosystèmes urbains.

La zone est extrêmement importante en tant que réservoir de biodiversité : 12 espèces de mammifères (dont la loutre, la fouine, le furet, le renard), 89 espèces d'oiseaux, 12 espèces de poissons, 3 amphibiens et 7 reptiles, ainsi que 101 espèces d'insectes et plus de 88 espèces végétales. Les espèces prospèrent dans un espace relativement petit. Pas moins de 49 de ces espèces sont protégées par la loi, la protection d'urgence de leur habitat s'impose donc également.

Au cours des 30 dernières années, Bucarest a connu des transformations spectaculaires. Des centaines d’hectares d’espaces verts et de zones humides ont été engloutis par les constructions, des dizaines de milliers d’arbres ont été déracinés, et notre santé et celle de la nature sont en danger. L'Association du Parc Naturel de Văcărești lutte pour éviter la perte irrémédiable des derniers espaces naturels urbains de Bucarest : le delta du Dâmboviței (refuge d'oiseaux aquatiques), la forêt de Băneasa (le poumon vert de Bucarest), la salive des lacs de la Colentina ( la rivière oubliée de la capitale), parmi lesquelles se trouvent des zones sauvages telles que la prairie Petricani, la vallée du Saulei et les roseaux du Dobroesti. Ensemble, ces zones ont une superficie de près de 1 000 hectares. Les protéger signifie 5 mètres carrés supplémentaires d'espaces verts pour chaque habitant de la ville, soit un doublement des espaces verts accessibles aujourd'hui en termes réels aux citoyens de Bucarest.

L'octroi du statut de Zone Naturelle Protégée d'Intérêt Local à la Prairie Petricani sera bientôt inscrite à l'ordre du jour du Conseil Local du District 2.

source : Romania Journal.ro