Le secrétaire général adjoint de l'OTAN, Mircea Geoană, a commenté le « scénario cauchemardesque » publié par Il Messaggero, selon lequel il faudrait moins de 24 heures à Poutine pour vaincre la Roumanie. Le secrétaire général adjoint de l’OTAN affirme que « si ils étaient seuls, ce serait une chose extrêmement dangereuse pour la Roumanie ». « L’idée selon laquelle il faut 24 heures pour que les alliés arrivent est dépassée. Nous travaillons depuis le début sur le sujet de l'agression possible de la Russie sur la Roumanie », a déclaré Mircea Geoană à Digi24.
« (...) La mer Noire, ainsi que la Méditerranée et tout ce qui implique des points plus vulnérables, sont traités en priorité par notre Alliance avec l'allié roumain et l'allié bulgare. Il existe également des zones vulnérables en d’autres points de cette frontière et sur ce flanc oriental de l’OTAN. C’est pourquoi, en effet, il s’agit d’une zone plus sensible et la zone du Delta et la zone de Focșani, Nămoloasa l’est traditionnellement. Mais cela nous oblige à prendre des mesures supplémentaires. Après ces incidents répétés de drones tombant également près de chez nous, il est arrivé aussi en Pologne que pendant 39 secondes, un tour assez long, un missile russe ait attaqué l'Ukraine par l'ouest, ce n'était pas pour les Polonais, c'était pour les Ukrainiens. Quelques drones nous sont tombés dessus. Il y a des choses qui nous rendent beaucoup plus vigilants. Je tiens à remercier les alliés qui, à la demande de la Roumanie, fournissent aujourd'hui une défense antimissile supplémentaire et une police aérienne supplémentaire dans ce domaine. Et nous, quand nous planifions ce que nous devons faire, nous pensons évidemment à protéger. Et l’idée selon laquelle il faut 24 heures pour que vos alliés arrivent est dépassée, elle n’est plus d’actualité. Nous travaillons maintenant depuis le premier jour, Dieu nous en préserve, au début d'une agression contre la Roumanie, disons, dans le cas présent, nous réfléchissons et planifions dès le premier jour pour être là, pour pouvoir vraiment défendre chaque centimètre carré de terrain », a déclaré Geoana.
«C'est une question de mobilisation, de ressources militaires et de cohérence dans laquelle la Roumanie doit faire son devoir car elle est l'alliée en question. D’ailleurs, la Roumanie, comme beaucoup d’autres alliés de l’Est, a mis la quasi-totalité de l’armée roumaine à la disposition de l’OTAN. Une chose extraordinairement positive. Nous pouvons donc dire que nous travaillons avec l'allié roumain, y compris dans ce domaine, y compris dans d'autres régions de Roumanie, nous pensons à l'ensemble de la Roumanie. Cela peut être ici, cela peut être ailleurs ! Et puis nous avons une planification militaire avec les alliés roumains, avec l'OTAN et, l'armée roumaine, dans une grande proportion, dans une proportion de plus de 90%, relève de notre commandement, de l'OTAN. C'est pourquoi je souhaite donner un signal fort de confiance et de calme sur ces sujets. Si on y avait réfléchi il y a un an, ce rapport aurait sans doute été plus proche de la réalité. Aujourd'hui, alors que nous mettons en œuvre ces nouveaux plans, nous constatons la situation historique de vulnérabilité de la Roumanie», a ajouté le chef adjoint de l'OTAN.
Selon un scénario publié par le journal italien Il Messaggero, il faudrait moins de 24 heures à la Russie pour attaquer et conquérir Bucarest. Des difficultés pour déplacer les troupes et les munitions de l’OTAN, l’influence russe dans les pays voisins et un point faible à la frontière du pays permettraient une victoire dans un délai très court, affirme ce scénario cauchemardesque. La publication italienne a réimprimé les scénarios d’un rapport CEPA de 2021 coordonné par le général américain Ben Hodges.
Selon les experts militaires, la « Porte Focsani » est considérée comme le point le plus critique de la frontière roumaine et pourrait constituer une principale voie d’attaque pour la Russie. Il est contenu entre les fleuves Danube et Siret.
Source : Romania Journal.ro
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