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Discussion sur la présence du cinéma français à la Berlinale 2024

Le club RFI Berlin (Radio France Internationale) organisait le 13 février une discussion au Centre Marc Bloch avec Sofia Saa, attachée audiovisuelle à l’ambassade de France et Malik Berkati, critique de cinéma et membre de RFI, au sujet de la présence française à la Berlinale. Les deux invités ont échangé pendant une heure et répondu aux questions du public sur les films français représentés au festival berlinois, sur le cinéma français en Allemagne et la Berlinale en général.

affiche film Black Tea affiche film Black Tea
Affiche du film "Black tea" d’Abderrahmane Sissako
Écrit par Agnès Blanc-Dubreuil
Publié le 14 février 2024, mis à jour le 14 février 2024

Plusieurs films français en compétition, beaucoup de coproductions

Pour cette édition 2024 qui s'ouvre le 15 février, on peut assister à 43 films français ou coproduction françaises et 26 d’entre eux ont été soutenus par le CNC. L'influence du cinéma français dans cette compétition est marquante depuis une vingtaine d’année et notamment depuis 4 ans avec la direction en binôme du festival par Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian. Pour rappel, il s’agit de leur dernière Berlinale puisqu’ils seront remplacés l’année prochaine par l’américaine Tricia Tuttle. Selon Sofia Saa, le festival est parvenu à trouver un bon équilibre entre la représentation de « grands noms » et de personnalités moins connues.

La France s’engage dans le soutien à des coproductions plus internationales notamment à travers l’Aide aux cinémas du monde du CNC qui a cofinancé certains films comme Black tea d’Abderrahmane Sissako (France, Luxembourg, Mauritanie, Taïwan, Côte d’ivoire) ou My Favourite Cake de Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha (Iran, France, Suède, Allemagne). On retrouve cette année, et dans toutes les catégories du festival, des coproductions avec des pays africains. Le festival porte aussi des projets avec des producteurs ukrainiens pour porter la voix des habitants qui vivent encore dans le pays malgré la guerre. Plusieurs films cette année sont présentés sur l'Ukraine, dans une démonstration de solidarité.

Un secteur qui se porte plutôt bien y compris dans toute l'Allemagne

L’année dernière, c’est le reportage français Sur l’Adamant de Nicolas Philibert qui avait remporté l’Ours d’Or. Le film nous plongeait dans un centre d’accueil de jour à Paris pour adultes souffrant des troubles psychiatriques. Mais la Berlinale n’est pas en soi le lieu de promotion majeur du cinéma français en Allemagne : d'autres événements comme la Semaine du film français (chaque année au mois de novembre) ou le festival francophone Voilà à Hambourg (16.09-5.10) sont plus centrés sur cette relation franco-allemande. Ce qui stimule avant tout l’attractivité des productions françaises, ce sont surtout des comédies de premier plan comme Miraculous (de Jérémy Zag) et Asterix et Obélix : L’Empire du Milieu (Guillaume Canet) en 2023, qui sont privilégiés par les distributeurs allemands. Ce sont donc des films plus légers, plus grand public.

Les invités ont aussi souligné l’évolution de la fréquentation des salles de cinéma qui paraît être en légère hausse, bien que certains films viennent faire exploser les chiffres comme Barbie et Oppenheimer cet été : ces productions américaines ont bénéficié d’une campagne de promotion mondiale démesurée. Un petit nombre d’œuvres chaque année connaît réellement un succès grand public, mais cela peut aussi profiter à des films plus inattendus comme on l’a vu avec Anatomie d’une chute de Justine Triet.

 

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