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Tradition de Pâques en Pologne : Smigus-dyngus, attention ça mouille !

Si l'on dit que la tradition a du bon, certaines peuvent avoir quelques inconvénients pour les personnes non averties qui les ignorent. Śmigus-dyngus est une étrange coutume qui permet à des enfants espiègles le jour du lundi de Pâques d'asperger d'eau un copain, un parent ou un voisin grincheux tout en criant Śmigus-dyngus. Pour ne pas finir trempé, la plus grande prudence est de rigueur.

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Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 31 mars 2024, mis à jour le 1 avril 2024

Śmigus-dyngus, gravure d'époque

Aujourd'hui c'est lundi de Pâques, les enfants sont contents, la journée est à eux. C'est le jour de Śmigus-dyngus,Ils vont affronter sans peur la fraîcheur printanière pour sacrifier à la tradition. Les contenants sont préparés et remplis à ras bord;des seaux, des bouteilles, des pistolets ou des bombes à eau, peu importe le flacon, l'important c'est de remplir la mission. Les rendez-vous sont pris avec les copains et les copines du quartier, les stratégies s'échafaudent pour éviter que l'histoire de l'arroseur arrosé se répète à leurs dépens. Les profils des victimes sont esquissés, les enfants prennent position, le Śmigus-dyngus va commencer...Les pauvres passants qui sortent par obligation ou par défi n'ont qu'à bien se tenir, leurs oeillades mauvaises ou leurs menaces n'arrêteront pas les chenapans surs de leur bon droit, aujourd'hui c'est la douche ou la vie et il n'y aura pas de quartier !

 

L'origine de Śmigus-dyngus

En ce temps-là, Dyngus était une sorte de dîme qu'on extorquait aux voisins et passants, sous la menace d'un arrosage ou d'une douche forcée. L'octroi de quelques kopeks, d'une sucrerie ou d'un ?uf suffisait pour apaiser les mauvaises intentions. Śmigus était prévu pour les jeunes gens célibataires, le lundi de Pâques, ils partaient à la chasse aux jeunes filles, armés de seaux d'eau et de verges en osier. La proie choisie était pourchassée, mouillée puis séchée vigoureusement à la baguette, cet acte de bravoure assurait au jeune homme le bonheur dans l'année. Les jeunes filles se sauvaient en piaillant, mais celles qui restaient sèches étaient bien vexées par le manque d'intérêt des jouvenceaux.

J.R. (www.lepetitjournal.com - Varsovie) lundi 24 mars 2008