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JE DANSERAI SI JE VEUX - Un film qui dérange

Écrit par Lepetitjournal Tel Aviv
Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 13 avril 2017

Après avoir été salué en Israël et aux États-Unis, le film Je danserai si je veux  est sorti en France le 12 avril 2017. Le premier long-métrage de la réalisatrice arabe israélienne de 35 ans, Maysaloun Hamoud, raconte la jeunesse arabe en Israël, entre tradition et libération. Une position qui ne fait pas l'unanimité parmi la communauté et qui a valu à la réalisatrice des menaces de mort. 

Le premier long-métrage de la réalisatrice arabe israélienne de 35 ans, Maysaloun Hamoud, raconte la jeunesse arabe en Israël, entre tradition et libération, à travers la rencontre de trois destins. D'une part Nour, voilée et conservatrice, et de l'autre Leïla et Salma, jeunes Arabes israéliennes libérées qui font les 400 coups dans Tel-Aviv.

Dans ce film se mêlent la drogue, l'alcool, l'homosexualité d'une des femmes qui doit faire face au déni de sa famille chrétienne, l'indépendance d'une autre qui quitte son petit ami trop conservateur à son goût mais aussi l'islamisme présent en Israël et en particulier à Oum al-Fahem d'où est originaire la troisième protagoniste. Le titre en hébreu est "Ni ici ni là", à l'image de ces trois femmes qui « découvrent que même si elles peuvent s'éloigner autant que possible de leur ville d'origine et de leurs traditions, elles ne seront toujours pas acceptées et resteront confrontées au racisme », affirme Maysaloun Hamoud. 

Si le film a été largement apprécié par la presse étrangère, par des festivals du film indépendant et par les cinéphiles israéliens, il a en revanche provoqué à Oum el-Fahem de vives réactions. Dans ce bastion du mouvement islamique proche des Frères Musulmans, le film a été interdit de projection, dénoncé par la municipalité de film « de bas niveau, sans le moindre élément de vérité », et Maysaloun Hamoud et ses actrices ont fait l'objet d'une fatwa, à travers des messages de menaces de mort sur les réseaux sociaux. La réalisatrice y a répondu en mettant en avant ses droits en tant qu'artiste et que citoyenne libre. 

Hannah ATTAR (www.lepetitjournal.com/tel-aviv) - mardi 11 avril 2017

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Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 13 avril 2017

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