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CONFLIT MAPUCHE – La région d’Arauco stigmatisée

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 16 décembre 2014, mis à jour le 17 décembre 2014

 

La région d'Arauco, au sud du Chili, est le théâtre des différends entre le gouvernement chilien et les communautés Mapuche du sud du pays. Aujourd'hui, cette situation maintient la zone dans un retard économique important sans qu'aucun espoir de développement n'apparaisse

A quelques 700 kilomètres au sud de Santiago, la région d'Arauco, soit la IXème région, continue de subir les conflits qui opposent les Mapuches aux autorités Chiliennes. Avec 44 attaques armées au cours de l'année 2014, la région fait plutôt peur aux différents touristes du pays qui souhaiteraient découvrir les paysages grandioses de la région de Pucon, avec ses larges forêts de pins et ses lacs solitaires et sauvages. C'est ce que montre une étude de la Universidad Católica de la ville de Concepción (UCSC) sur la perception citadine de l'insécurité de cette région. 55,1 % des sondés ne choisiraient pas cette zone pour passer leurs vacances dont 57 % par peur de cette atmosphère de violence. En conséquence, la zone peine à attirer les investissements qui pourraient la relancer économiquement, surtout vis-à-vis du tourisme, principale source de revenus de la région.

Un conflit ancien

L'opposition entre les Mapuches et les autorités est historique, puisque la région fut le théâtre d'une des guerres les plus longues du monde entre le XVIe et le XIXe siècle entre les Mapuches et les colons espagnols. A l'heure actuelle le conflit perdure, mais change de forme. La majorité de la population est d'origine Mapuche, et continue de manifester et de lutter pour la récupération de ses terres les plus riches, aujourd'hui aux mains de grands propriétaires terriens ou de multinationales.

Voir notre article "MAPUCHE - Des avions contre des dieux"

A qui la faute? Bien que le conflit ne soit pas tout neuf, c'est avant tout les autorités qui sont les premiers accusés. 70 % des sondés les accusent de ne pas faire d'efforts pour régler les conflits, et d'y répondre de manière maladroite, condamnant la situation à se maintenir, voire même à s'aggraver.

Benjamin Delille (Lepetitjournal.com/Santiago) mardi 23 décembre 2014

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Publié le 16 décembre 2014, mis à jour le 17 décembre 2014

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