Les travailleurs britanniques signalant une dépression mineure devraient être classés comme inaptes au travail, déclare le secrétaire au Travail et aux Retraites.
Mel Stride, secrétaire britannique au Travail et aux Retraites, critique le système de traitement des problèmes de santé mentale mineurs.
Dans une déclaration retentissante pour The Guardian, il a déclaré que près de la totalité des individus exclus du travail pour motifs de dépression devraient être classés comme incapables de travailler. Cela intervient alors que le gouvernement britannique se prépare à une nouvelle initiative visant à réintégrer les travailleurs malades dans la force de travail.
Les arrêts maladie, devenus un fléau au Royaume-Uni ?
Mel Stride a pointé du doigt ce qu'il qualifie de "Sicknote culture", faisant référence à une culture où les individus ont tendance à prendre des arrêts de travail pour des raisons mineures ou non vérifiées, ce qui peut entraîner une augmentation des absences injustifiées et un impact sur la productivité au travail.
Il affirme par ailleurs que trop de personnes sont écartées du marché du travail en raison de problèmes de santé mentale relativement mineurs. Selon lui : "Si vous allez chez le médecin généraliste et dites que vous vous sentez un peu déprimé et que vous êtes déconnecté, dans 94 % des cas, une case est cochée indiquant que vous n'êtes pas du tout capable de travailler."
Sunak tente de réformer la "sicknote culture"
Le Premier ministre Rishi Sunak s'apprête à annoncer des changements radicaux dans la façon dont les problèmes de santé mentale sont traités dans le contexte professionnel. Dans un discours prévu, il devrait souligner la nécessité de changer la "valeur par défaut" des notes de maladie, passant d'une incapacité à travailler à une capacité à travailler.
Rishi Sunak prévoit de réduire la dépendance des médecins généralistes pour la délivrance des arrêts maladie. Il envisage plutôt que des professionnels spécialisés puissent émettre ces notes.
La nouvelle initiative n'est pas sans controverse. Certains craignent que cela ne conduise à une stigmatisation accrue des problèmes de santé mentale et à une pression supplémentaire sur les travailleurs.
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