"Café turc", un podcast pour vous immerger dans la culture et la société turques

Un podcast francophone rendu vivant par les questionnements croisés d'Anne-Cécile, Mélissa et leurs invités, qui nous permettent ainsi de nous immerger dans la culture et la société turques.

Lepetitjournal.com d’Istanbul : Pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre lien avec la Turquie ?

Anne-Cécile Perrin : Je suis arrivée à Istanbul en août 2022 en famille pour suivre mon conjoint qui prenait un nouveau poste ici. Je ne connaissais que très peu la Turquie. Un voyage de 15 jours avec une amie 20 ans auparavant et c’est tout ! J’avais été marquée par la beauté des paysages et surtout par la générosité et la chaleur des habitants qui nous offraient des fruits de leur jardin, qui nous invitaient à leur table... Quand mon mari a eu l’opportunité de venir travailler ici, je n’ai pas hésité une seconde !

Mélissa Tuğcu: Et moi, je suis franco-turque. Je suis née et j'ai grandi en région parisienne dans une famille purement anatolienne. Après une première année en Master Management International et Interculturel, j’ai intégré l'Université Galatasaray en tant qu'étudiante Erasmus en 2014. Diplôme en poche, j'ai signé un contrat pour un VIE au sein d'une société française. J'ai créé notre filiale à Istanbul et depuis plusieurs années, je suis Directrice Turquie. Pour le développement de notre activité, je suis très fréquemment sur les routes turques. Adana, Gaziantep ou Konya, l'Anatolie n'a plus de secret pour moi.

Comment vous est venue l’idée de faire ce podcast ? Pourquoi l’avoir appelé "Café turc" ?

Mélissa Tuğcu : Personnellement, j’ai toujours voulu faire honneur à la Turquie, mon pays de cœur. Un livre sur l’histoire de ma famille ? Une page Instagram mettant en lumière des parcours inspirants de franco-turcs ? Ou un podcast concernant la vie d’expat à Istanbul ? C’est notre rencontre avec Anne-Cécile qui a été un déclic !

Anne-Cécile Perrin : Je viens du monde du son ! J’étais réalisatrice à France inter avant de venir m’installer ici. J’ai donc souvent un micro à la main pour enregistrer les sons qui m’entourent. Il faut dire qu’Istanbul s’y prête ! Entre les sirènes des vapur sur le Bosphore, les cris des marchands de rue, l’appel à la prière, les miaulements des chats, la ville a une identité sonore particulièrement intéressante. J’avais d’abord envisagé l’idée de créer des carnets de voyage sonore. Mais en rencontrant Melissa, nous sommes très vite parties sur l’idée d’un podcast franco-turc sur les sujets de société auxquels nous sommes confrontées dans notre quotidien. Quant au titre "Café turc", nous le devons à une amie, Nisrine, qui a vécu à Istanbul pendant 3 ans et qui nous a donné l’idée ! Nous en avons ensuite parlé à l'Institut français, qui a été enthousiaste et nous a soutenues et accompagnées dans ce projet.

Vos parcours respectifs vous offrent une lecture particulière de la Turquie, comment cela s’exprime-t-il dans votre podcast ?

Mélissa Tuğcu : Au départ, c'est l'histoire de ma famille qui me liait à ce pays. Désormais, c'est mon quotidien ! J'ai construit ma vie professionnelle et ma petite famille ici. Ma présence physique sur ces terres ainsi que mon quotidien riche en échanges avec son peuple alimentent chaque jour ma curiosité. Mon objectif à travers ce podcast est avant tout de mieux comprendre les différences entre les récits que ma grand-mère turque me racontait enfant et les réalités de ma vie actuelle.

Anne-Cécile Perrin : De mon côté, j’ai un regard neuf, presque naïf sur ce que je découvre chaque jour. Les chats de Cihangir, je n’en suis pas revenue quand je suis arrivée dans le quartier. Aujourd’hui, je ne les vois même plus ! Ils font partie du décor.

Avec Mélissa, nous sommes très complémentaires. Nous cherchons les invités et rédigeons nos questions ensemble, à elle le turc et la traduction, à moi le montage et l’habillage sonore. Avant de démarrer, nous avons listé tous les sujets qui nous semblaient pertinents et sommes tombées d’accord assez vite. Pourquoi voit-on autant de chats à Istanbul ? Pourquoi le taux de césariennes est-il si important ? Pourquoi autant de mots en français dans la langue turque ? Comment expliquer ce culte de l’esthétique chez les hommes et les femmes turcs ? Comment sont traitées les personnes âgées ici ? Derrière des sujets simples, à l’aide de témoignages et d’entretiens, nous questionnons le mode de vie, l’histoire, la religion, les rituels et nous en apprenons chaque jour un peu plus sur la Turquie !

Est-ce que cette expérience vous a amenées à des découvertes inattendues ?

Anne-Cécile Perrin : Oui ! j’ai appris que les chats se reproduisaient entre eux, le fils avec la mère, le frère avec la sœur et qu’en partant d’un couple de 2 chats sains, en 5 ans, on pouvait arriver à une population de 20000 chats ! Saviez-vous que les futurs mariés devaient boire un café salé pour que les parents acceptent l’union? Voici quelques-uns des sujets que vous découvrirez dans "Café turc".

Mélissa Tuğcu : De mon côté, étant enceinte, il y a notamment une information qui m'a beaucoup surprise : saviez-vous qu'en Turquie le taux de césarienne est de plus de 50% ? Certaines femmes n’envisagent même pas un accouchement par voie basse.

Pourquoi avoir choisi ce format ? Quelle est sa plus-value ?

Cela nous donne une grande liberté ! On peut l’écouter quand on le souhaite, chez soi, sur le chemin du travail. Nous proposons des épisodes de 30 minutes, afin d’apprendre et de découvrir la culture turque même si on a peu de temps devant soi.

Où peut-on retrouver votre podcast et à quelle fréquence pourra-t-on découvrir de nouveaux épisodes ?

Un nouvel épisode de "Café turc – le podcast" sera disponible chaque mois sur le site de l’Institut français de Turquie et sur Spotify.

Pour écouter le premier épisode sur les chats d’Istanbul, cliquez ICI.

Vous pouvez retrouver toutes les informations sur notre compte instagram. Bonne écoute !

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