Le président roumain a appelé la société roumaine à cultiver la tolérance et refuser "le fanatisme religieux", à quelques jours d'une décision cruciale de la Cour constitutionnelle sur le mariage gay. Ces propos ont déclenché de vives réactions, notamment de la part de l'Eglise orthodoxe roumaine.
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''Il est erroné de soutenir ou de prendre la voie du fanatisme religieux (?) Je suis un adepte de la tolérance, de la confiance et de l'ouverture vers l'autre'', a déclaré Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse, mercredi, rappelant qu'il provenait lui-même d'une minorité ethnique et religieuse - il est saxon de confection protestante. Cette déclaration faisait référence à une initiative citoyenne déposée en mai dernier au sénat pour faire inscrire dans la loi fondamentale roumaine qu'une famille est constituée d'un père et d'une mère. Cette sollicitation, portée par la Coalition pour la famille, un groupe d'une quarantaine ONG majoritairement religieuses, a été signée par trois millions de Roumains. La déclaration du président a donc irrité de nombreux croyants. Hier, la Coalition pour la famille a demandé au président de clarifier ses propos. La Patriarchie a, quant a elle, estimé qu'une ''démarche civile, parfaitement légale et validée par la Cour constitutionnelle, ne pouvait pas être considérée comme un cas de fanatisme religieux ou une preuve d'intolérance''. Cette polémique intervient à une semaine d'une session de la Cour Constitutionnelle où le cas d'un couple homosexuel romano-américain, marié à Bruxelles en 2010 et qui demande la reconnaissance de son union par la Roumanie, sera discuté. Rappelons que près de 90% des Roumains se disent orthodoxes.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) Vendredi 21 octobre 2016
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