Klaus Iohannis a refusé, hier, de promulguer la nouvelle loi encadrant l'obtention des titres de doctorats. Celle-ci a été votée par le parlement une semaine plus tôt. Elle est permissive à bien des égards, notamment sur les questions de plagiat et contrevient ''à la nécessité d'avoir un système correct et transparent pour l'obtention de ce diplôme universitaire'', selon M. Iohannis.
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''Cette loi n'établit pas de cadre légal qui puisse stimuler la performance et encourager l'excellence, a déclaré le président roumain. (?) Il est vital de redonner confiance à la population dans les écoles doctorales.'' Les récents scandales liés à l'obtention frauduleuse de doctorat par des personnes publiques ont eu un effet néfaste sur la réputation du monde universitaire. ''Je veux mettre fin à toute forme de plagiat'', a insisté Klaus Iohannis. La loi votée par le parlement permet notamment aux coupables de plagiat de renoncer à leur doctorat sans avoir à en supporter de conséquences. Elle allège par ailleurs la rigueur des évaluations auxquelles sont soumises les écoles doctorales, ainsi que la procédure encadrant le soutien des thèses de doctorat. Ce texte doit maintenant être réexaminé par le parlement.
Il faut rappeler que ces dernières années, de nombreux plagiats ont été découverts dans le rang de personnalités de haut rang, notamment des politiques. Actuellement, le Conseil national d'attestation des titres, des diplômes et des certificats universitaires (CNATDCU), l'organisme qui vérifie les thèses suspectées d'avoir été plagiées, et à qui la nouvelle loi ôtera une partie de ses prérogatives, est en train d'analyser les thèses doctorales de plusieurs personnalités politiques dont l'ancien Premier ministre, Victor Ponta, de l'ancien ministre de l'Intérieur, Gabriel Oprea, et de l'actuel ministre de l'Intérieur, Petre Toba. Tous les trois sont suspectés d'avoir eu recours au plagiat pour obtenir leur diplôme de doctorat.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) Vendredi 20 mai 2016
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