2014 a été l'année des records pour le parquet anticorruption (DNA), selon le bilan de l'institution qui a eu lieu hier à Bucarest. L'activité du parquet a été particulièrement soutenue à l'approche de l'élection présidentielle de novembre. La récupération des préjudices établis par des décisions de justice définitives n'a été toutefois que de 10%.
Photo : Codrin Prisecaru - Mediafax
Plus de 9.100 dossiers de corruption ont été traités l'année dernière par les 86 procureurs que compte le DNA, alors que plus d'un millier de personnes a été traduit en justice à la suite des enquêtes dirigées par le parquet anticorruption, soit deux fois plus qu'en 2013. Par ailleurs, les procureurs du DNA ont demandé l'approbation du Parlement pour la mise en examen et/ou l'arrestation de neuf parlementaires et 12 actuels ou anciens ministres. Ce brillant bilan a été salué autant par le Premier ministre, Victor Ponta, que par le président, Klaus Iohannis, tous les deux présents à l'événement. ''Le volume de travail est trois fois plus important que durant la première année de fonctionnement du DNA, mais le nombre de procureurs est resté le même, a souligné le procureur chef, Laura Kovesi. L'une des solutions serait d'engager cinquante procureurs de plus.'' Le président roumain, lui, a mis en lumière le très faible taux de récupération des préjudices causés à l'État. Le ministère des Finances, en charge de cette activité, n'a réussi à récupérer que 10% des 310 millions d'euros qui auraient théoriquement dû être confisqués à la suite des décisions définitives prononcées par la justice dans les dossiers de corruption menés par le DNA. ''C'est tout simplement inacceptable et je tire la sonnette d'alarme'', a commenté M. Iohannis.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) Mercredi 25 février 2015
L'annuaire 
