Hervé Morin, président de la Région Normandie et ancien ministre de la Défense, a conduit une délégation en mission en Tunisie, du 22 au 25 février, dans le cadre du volet international de la stratégie « Normandie pour la Paix »
La délégation était composée d'élus régionaux, d'entreprises normandes ainsi que de représentants de centres de formation normands.
En présence de L'ambassadeur de France, Oliver Poivre d'Arvor, Hervé Morin a rencontré tout d'abord Mohamed Fadhel Abdelkefi, Ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération Internationale, pour passer en revue les relations de coopération exemplaire entre la Tunisie et la France et les possibilités permettant de les développer davantage, notamment avec la Région de Normandie.
Le Ministre a présenté les réformes déjà engagées et celles en cours visant l'amélioration de l'environnement des affaires et permettant de faire de la Tunisie un hub économique, appelant les chefs d'entreprises présents à examiner les réelles opportunités de partenariat qui existent
Hervé Morin, s'est ensuite entretenu avec Youssef Chahed, Chef du gouvernement tunisien et Mohamed Ennaceur, Président de l'Assemblée des Représentants du peuple, au sujet de projets à construire entre la Région Normandie et la Tunisie.
Au cours de cette mission, une convention a été signée entre le Centre de formation et d'appui à la décentralisation (CEFAD) et l'Institut du développement Territorial, IDET, de l'École de Management de Normandie, ainsi qu'un contrat sur un projet innovant dans les énergies renouvelables entre l'entreprise normande GREEN Research et son partenaire industriel tunisien SOCOMENIN SA.
En effet, lors de sa rencontre avec Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, il a été décidé que les partenariats devraient s'axer sur trois secteurs principaux : la logistique, l'agroalimentaire et le digital. Un accord de coopération avec la région de Médenine est prévu.
L'enjeu de la démocratie
Lors de son point presse, Hervé Morin a largement évoqué l'enjeu de la démocratie et l'importance de l'aide économique et sociale. Selon lui, il est indispensable de démontrer que l'islam et la démocratie sont compatibles, afin que d'une part la Tunisie reste un exemple, et d'autre part, pour développer l'économie et renforcer le rapport de confiance avec les pays démocratiques des deux rives de la méditerranée.
Il a précisé qu'il invitait régulièrement les chefs politiques français à se déplacer en Tunisie, et principalement François Fillon qu'il soutient pour les prochaines élections.
Au sujet de la dette de la Tunisie, Hervé Morin souhaite "qu'elle soit totalement transformée en projets d'investissements. Ceci devra s'accompagner d'efforts tunisiens, principalement de réformes structurelles qui réduiraient le poids budgétaire disproportionné de la fonction publique, par exemple."
Hervé Morin insiste sur l'action et la positivité et prend pour exemple l'attitude "négative" d'un candidat à la présidentielle française, Emmanuel Macron, à propos de sa visite en Algérie pendant laquelle il a énoncé "la colonisation française de l'Algérie est un crime contre l'Humanité".
"Il est beaucoup plus constructif et productif de se déplacer dans un pays, comme la Tunisie, pour y conclure des accords économiques, pour apporter un souffle positif, pour se tourner vers l'action et vers l'avenir et non pas vers le passé", a souligné Hervé Morin.
L'Europe et la Tunisie
"La Tunisie devrait être l'obsession de l'Europe, de la France et de l'Allemagne notamment. Elle est un exemple à suivre dans la compatibilité entre islam et démocratie. Malheureusement, l'Europe n'a aucune stratégie en matière de politique étrangère", a déploré Hervé Morin
La Rédaction (www.lepetitjournal.com/tunis) lundi 27 février 2017
L'annuaire 
Les annonces 
