Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

MEYER HABIB – "La communauté française en Italie est d’une grande qualité"

Elu député des Français de l'Etranger pour la 8è circonscription en juin, Meyer Habib s'est rendu en Italie jeudi et vendredi dernier. Deux jours à Milan et à Rome, où il a pu rencontrer des élus, des associations, visiter les écoles françaises locales et tenir des permanences parlementaires. La rédaction du petitjournal.com Italie, l'a rencontré pour recueillir ses impressions de cette première visite de terrain et l'interroger sur ses actions.

Avec les bénévoles de Milan Accueil - crédit photo Céline Photographie Milano

Lepetitjournal.com - Depuis votre élection, c'est votre premier déplacement à la  rencontre des Français de votre circonscription en dehors d'Israël. Pourquoi avoir choisi de commencer par l'Italie ?
Meyer Habib : En fait, depuis mon élection, je suis déjà venu en Italie, notamment au mois d'août pour rencontrer l'ambassadeur de France, Alain Le Roy. En revanche, en tant que député, c'est la première fois que je rencontre des expatriés Français qui vivent en Italie. Pendant la campagne, je me suis engagé à visiter les pays de ma circonscription dans l'année.
J'ai commencé par l'Italie car c'est le deuxième pays de la circonscription en terme d'inscrits sur les listes consulaires. Sans compter que l'Italie est un des joyaux de la culture française à l'étranger. Et puis, c'est un pays aussi auquel je suis attaché puisque ma grand-mère paternelle est originaire de Venise.

Au cours de votre déplacement, vous avez rencontré un certain nombre de représentants de la communauté française : des associations d'accueil, des élus. Vous avez aussi visité les lycées Stendhal de Milan et Chateaubriand de Rome. Vous avez enfin tenu deux permanences parlementaires. Quelle est votre première perception de la communauté française d'Italie ?
Avant tout, je tiens à souligner à quel point les expatriés constituent une richesse pour la France. La communauté française en Italie est une très belle communauté, d'une grande qualité humaine et intellectuelle. Durant ces visites, j'ai été spectateur. J'ai voulu découvrir.
C'est la première fois que je visitais des lycées français à l'étranger. J'y ai ressenti le respect. Je suis attaché aux valeurs et j'aimerais que beaucoup de lycées en France puisse ressembler à ce que j'ai vu. J'ai pu parler avec des parents d'élèves. A Milan, ce sont même des enfants qui m'ont fait la visite de leur lycée.

J'ai aussi rencontré des bénévoles d'associations d'accueil. Le travail réalisé est remarquable et contribue au rayonnement de la France à l'étranger. Je pense qu'on peut être fier d'avoir des expatriés de qualité.


Vous avez exprimé que les Français de l'étranger n'ont pas besoin de politique. Ils ont surtout besoin de concret. Quels moyens envisagez-vous déployer pour l'Italie ?
Avant tout, je souhaite mettre en place des permanences parlementaires dans toutes les grandes villes de la circonscription. L'idée sera d'avoir la possibilité régulière d'être en contact avec les expatriés. Toutefois, dès à présent, je suis personnellement disponible pour répondre aux demandes dont certaines sont très pertinentes.    

                                                  

Au lycée Chateaubriand de Rome - crédit photo A.B pour lepetitjournal.com

Ici sur l'Italie, j'ai aussi la chance d'avoir des amis comme mon suppléant Eric Véron et Alexandre Bezardin qui m'ont soutenu pendant la campagne. Ce sont des relais de qualité qui connaissent les électeurs pour ensemble déterminer les besoins.

Par ailleurs j'ai annoncé pendant la campagne que je partagerai la réserve parlementaire entre les pays de la circonscription. Je suis en train d'y travailler. Lors de ma visite dans les lycées français, j'ai invité des élèves à venir visiter l'Assemblée Nationale au mois de novembre.
Toutefois, je ne suis pas maire. Je suis député. Je suis là pour défendre des lois. Je souhaite être honnête et faire ce qu'on a promis durant cette campagne sans porter de faux espoir.

 

Avec ces élections, vous faîtes votre entrée en politique. Quels seront vos combats à l'Assemblée Nationale pour les Français de votre circonscription ?
En premier lieu, les questions sur l'éducation. Avec les nouvelles dispositions légales concernant l'attribution des bourses, les problématiques sont très difficiles à résoudre.  Mais je ferai tout pour que personne ne puisse pas aller à l'école.
Pour faire rayonner la France à l'étranger, on a besoin de représentants et d'éléments de la fierté de la France comme les écoles à l'étranger. Il faut donc faire en sorte de maintenir les budgets pour le rayonnement de la France.
Les questions de budget ne sont ni de droite, ni de gauche. Je ne partage pas la politique économique du gouvernement mais on doit se retrouver sur des questions liées au rayonnement de la France et le maintien de la qualité du dispositif.
Enfin, je défendrai le droit des expatriés qui ne sont pas des exilés fiscaux, le droit à la retraite et à la carte vitale pour tous surtout quand les personnes ont cotisé.
Je souhaiterais aussi faire rentrer le Vatican dans la francophonie.
Je suis un chef d'entreprise. Je ne suis pas un homme issu de la politique. Je veux mieux connaître la circonscription et les Français qui y vivent. Je souhaite aussi me faire connaître. Je veux être un relais pour tous les français de la circonscription. Pour ceux qui ont voté pour moi et pour ceux qui n'ont pas voté pour moi. Je veux faire de la politique autrement.

Propos recueillis par Sophie Her (Lepetitjournal.com de Milan) ? lundi 7 octobre 2013

Retrouvez nos articles de la rubrique "Communauté".
Recevez gratuitement tous les matins l'actu des français et francophones de Milan !