Alerte sanitaire due à la présence d'hépatite A dans des fraises venant du Maroc

Cela fait plus d'un mois que les agriculteurs espagnols sont sur le pied de guerre, se plaignant du manque de contrôle sanitaire dans les ports et de voir arriver des produits en provenance de pays tiers, en particulier du Maroc, qui ne respectent pas les exigences en matière de santé, ce qui, selon eux, crée une situation de concurrence déloyale. Et voilà que survient cette alerte sanitaire que les agriculteurs espagnols ont bien sûr rapidement dénoncée.
 

Les agriculteurs espagnols exigent plus de contrôles sanitaires aux frontières

L'alerte a en effet été donnée par l'association d'agriculteurs valenciens AVA-ASAJA, qui a exprimé sa "profonde préoccupation" et demandé des "mesures urgentes" au gouvernement espagnol et à l'Union européenne (UE) à la suite de la notification émise par le portail communautaire RASFF, qui a signalé "la présence de l'hépatite A dans des fraises en provenance du Maroc". Selon la notification, le niveau de décision de risque est classé comme "grave" car il dépasse la "teneur maximale autorisée absence/25g" de cette substance.
 

Possible irrigation avec des eaux fécales

Par conséquent, AVA-ASAJA a souligné que "cette substance représente un danger pour la santé publique et peut être apparue dans les aliments à la suite de l'irrigation des exploitations agricoles avec des eaux fécales". Il s'agit d'une pratique qui a déjà été dénoncée en vain par les agriculteurs espagnols, et qui affecterait également des produits tels que la laitue, la tomate ou la pastèque.

Cet incident ne met pas seulement en évidence les difficultés liées à l'importation de produits agricoles en provenance de pays tiers, mais souligne également l'importance de contrôles sanitaires rigoureux aux points d'entrée en Espagne. Or, les agriculteurs dénoncent également le fait qu'une partie infime des importations qui arrivent sont contrôlées.
 

Manque d'information aux consommateurs

Cependant, même si une alerte sanitaire survient, le plus grand problème, dénoncé par la FACUA (federation de consommateurs), est de ne même pas connaître la marque sous laquelle le produit est commercialisé afin que les utilisateurs puissent le détecter. Ce manque d'information fait que les consommateurs ne savent pas dans quelle mesure ils ont été exposés à ce type de fraises contaminées.