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Brexit : le bateau de Theresa May prend l’eau

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Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 7 février 2018, mis à jour le 7 février 2018

C’est la panique au sommet du gouvernement britannique. En cette semaine cruciale de négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, les points de tension s’accumulent. 

 

Le temps presse. De toutes parts, le gouvernement de Theresa May est accusé d’avoir été trop lent dans sa préparation à la sortie de l’Union européenne. Pour essayer de sauver les meubles, Theresa May a organisé deux rendez-vous avec ses ministres (ou ce que l’on appelle désormais « Brexit war Cabinet », soit le Conseil de guerre du Brexit). Aujourd’hui, il sera essentiellement question des politiques migratoires et des relations avec l’Irlande du Nord ; alors que le rendez-vous de jeudi sera centré sur les stratégies commerciales.  

Des réunions qui semblent perdues d’avance, tant le consensus entre les pro-Brexit et les pro-européens paraît impossible. Même Greg Clark, Ministre du Commerce, a avoué être très pessimiste sur l’issue de ces négociations, alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent.   

 

Des sanctions européennes post-Brexit révélées 

C’est dire comme le sujet est sensible. L’information a été révélée suite à une fuite de documents : l’Union européenne veut se donner les moyens de restreindre l’accès du Royaume-Uni au marché unique européen en cas de désaccords pendant la période de transition post-Brexit.

Plus précisément, le document précise que, si un recours à la Cour européenne prenait trop de temps en cas de litige entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, celle-ci veut se doter d’un mécanisme pour suspendre certains avantages dont profite le Royaume-Uni en participant au marché européen. Le document ne précise pas quels désaccords pourraient déclencher ces restrictions, ou de quelles restrictions il serait question.  

Cette information figurait dans l’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur sa sortie de l’Union, accord qui n’est toujours pas arrêté. Le gouvernement britannique a expliqué que ce document contenait simplement les « directives affichées par l’Union européenne ».

De quoi faire réfléchir les pro-Brexit à deux fois avant de clamer la fin de toute relation commerciale avec l’Union européenne…