3EME CONFERENCE FRANCO-PORTUGAISE - "Le Portugal, terre de production : le cas des entreprises françaises"

L'Ambassade de France, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France au Portugal présidé par Pierre Debourdeau et la Chambre de Commerce et d´Industrie Luso-Française ont organisé en partenariat la 3ème Conférence Franco-portugaise sur le thème : "Le Portugal, terre de production : le cas des entreprises françaises". Celle-ci a eu le 14 novembre et à cette occasion M. Pierre Debourdeau a accordé au Lepetitjournal un entretien au cours duquel il met en évidence les objectifs et les points forts de cette conférence.

Lepetitjournal.com : Le thème de cette 3ème édition est "Le Portugal, terre de production : le cas des entreprises françaises", pourquoi ce choix ?
Pierre Debourdeau : Ce thème a été choisi tout simplement parce que l'Europe est un continent divers dans lequel chacun des pays qui le constitue a des avantages et pour nous l'intérêt était de faire comprendre à des grands groupes quels avantages ils peuvent tirer du fait de produire ici, au Portugal.

(Photos @M.J. Sobral)

Quel était l'objectif de cette conférence?
L´ objectif de cette  3ème conférence était d'abord d'être dans la continuité de ce qui s'est fait jusqu´à maintenant. La France étant l´un des principaux partenaires économiques du Portugal et de même le Portugal étant un des principaux partenaires économiques de la France, il s´agissait de faire un état des lieux sur une grande question concernant les avantages de la production pour les entreprises françaises au Portugal, que ce soit la production de process, de services ou de biens industriels. Aussi en même temps de voir quelles étaient les pistes permettant de développer encore plus les collaborations entre nos deux pays, avec une exigence supplémentaire qui était d'insérer cette question dans une logique européenne. C´est à dire que doit-on faire en Europe pour améliorer la compétitivité du continent européen? Ce sont les grands objectifs de cette conférence.

Considérez-vous avoir atteint ces objectifs ?

Je considère en effet que c'est le cas. Nous avons eu plus de 200 participants. Tous les grands groupes portugais et français étaient présents, soulignons quand même que la France est le deuxième investisseur au Portugal. Les présences c'est quand même le premier baromètre de l'intérêt de la relation et de l'intérêt du potentiel qu´elle représente, or le nombre et la qualité des présences étaient satisfaisants. De plus il y a eu un très bon niveau d´échange entre les participants ? il y avait le ministre de l´économie, le président de l´AICEP, M. Tavares le président de Peugeot-Citroën, de grandes entreprises françaises qui investissent au Portugal et de grands groupes portugais qui investissent en France- donc beaucoup d´échanges se sont produits en parallèle entre les différents interlocuteurs qui ont eu des résultats concrets et positifs.

(Photo : M. Jean-François Blarel, ambassadeur de France au Portugal)

Quels sont les points forts de l'étude faite cette année par l´Universidade Nova ?
Tout d'abord cette étude montre trois choses qui même pour nous sont une surprise :
la première chose c'est l'amélioration importante de la compétitivité au Portugal. Le deuxième point positif que montre l´étude c'est la résilience : les entreprises qui sont au Portugal continuent à bien se porter et à mieux se porter, par conséquent les entreprises disent qu´elles ont intérêt à être ici. Et le 3ème point : plus de 80 % des entreprises veulent continuer à investir au Portugal donc il y a un niveau de confiance important. Ce qui reste le grand point de préoccupation des investisseurs c'est que le Portugal continue à être un pays très bureaucratique et c'est sorti clairement de l'étude, des propos aussi de Monsieur Tavares, donc voilà le pays doit continuer à travailler sur ce point là. (Photo : M. Pires de Lima, Ministre de l´économie)
 
Il a été beaucoup question de la prestation de service au groupe, quels commentaires cela vous inspire ?
Le Portugal a dans ses atouts la capacité d'être près de la France, de pouvoir offrir un service de qualité, d'appui dans des fonctions clés pour les organisations mais qui représente en réalité peu de valeur ajoutée. Le fait que les entreprises continuent d'être attentives, ça montre clairement que le Portugal est un pays compétitif. On ne peut être que content et satisfait de voir ça... On maintient en France des activités de forte valeur ajoutée et on est capable d´en mettre d´autres ailleurs, de moindre valeur ajoutée, mais avec l´avantage de les maintenir en Europe, donc c'est bon pour l'économie européenne. Par exemple, les gens qui achètent des voitures européennes,  c'est bien qu'on achète des Peugeot et des Citroën au Portugal et on le fera si on donne du travail aux Portugais ; donc tout ça est très vertueux quelque part.

Quelles sont les perspectives, envisagez?vous l'année prochaine une 4eme édition?
Il y aura une 4eme édition l'année prochaine mais nous aurons un timing particulier parce que à ce moment là se terminera une période électorale, je pense qu'on aura besoin de laisser le nouveau gouvernement quel qu'il soit se poser et je suis sûr qu'il y aura une quatrième conférence au plus tard durant le premier semestre 2016.

Maria Sobral (www.lepetitjournal.com/lisbonne.html) jeudi 20 novembre 2014