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Tribune : "MERCOSUR, bouc émissaire de la crise du monde agricole"

Pour la Vice-Présidente de la Commission des affaires étrangères et Députée des Français d’Amérique latine et des Caraïbes, Eleonore Caroit, le MERCOSUR n’est pas responsable de tous les maux.

Eleonore caroit Vice-Présidente de la Commission des affaires étrangères et Députée des Français d’Amérique latine et des CaraïbesEleonore caroit Vice-Présidente de la Commission des affaires étrangères et Députée des Français d’Amérique latine et des Caraïbes
Écrit par Eleonore Caroit
Publié le 8 février 2024, mis à jour le 9 février 2024

La députée Eléonore Caroit, en charge d’une mission d’information sur l’enjeu alimentaire, reconnaît « que le système actuel, qui fait peser le poids de la transition écologique sur les seuls producteurs, doit changer ». Eléonore Caroit souligne la légitimité des demandes des agriculteurs, qui sont « les premières victimes du changement climatique ». Les premières conclusions de son rapport le confirment « agriculture et écologie doivent converger pour remettre le producteur au centre du processus ».

En pleine crise du monde agricole, la Vice-présidente de la Commission des affaires considère cependant que : « pointer du doigt les traités de libre-échange, et plus particulièrement le traité UE-MERCOSUR, comme seuls responsables de tous les maux des agriculteurs français est une erreur ».

Pour l’élue des Français d’Amérique latine et des Caraïbes, « l’accord UE-Mercosur doit être un atout pour nous permettre d’exercer une influence vertueuse sur la réglementation mondiale en matière environnementale ». Elle salue le gouvernement qui, depuis 2019, maintient sa position exigeante et sans équivoque quant à l’impératif environnemental. La députée en est convaincue : « la France et l’Europe, doivent poursuivre les négociations pour aboutir à un accord vertueux, conforme à nos exigences environnementales et qui n’entraîne pas de concurrence déloyale pour nos agriculteurs ».

Quelques mois après l’élection de Lula au Brésil, la Vice-présidente du groupe d’amitié parlementaire France-Brésil, met en garde sur « l’importance des signaux que la France envoie à ses partenaires internationaux ». « Dans le contexte international actuel, abandonner sine die les négociations reviendrait à se priver d’un partenariat nécessaire avec l’Amérique latine ».

Eléonore caroit
Publié le 8 février 2024, mis à jour le 9 février 2024