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Anne Genetet : « La Défense nationale est notre priorité au sein de l’OTAN »

Anne Genetet a récemment été nommée co-rapporteure de la mission d’information sur « les enjeux, le rôle et la stratégie d’influence de la France dans l’OTAN ». La députée nous partage ses perspectives et réflexions concernant cette mission, notamment concernant la défense du pays.

La député Anne Genetet a récemment été nommée comme co-rapporteure au sein de l'OTANLa député Anne Genetet a récemment été nommée comme co-rapporteure au sein de l'OTAN
Écrit par Elena Rouet-Sanchez
Publié le 4 décembre 2023, mis à jour le 5 décembre 2023

Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France, a récemment partagé ses perspectives sur la mission d’information concernant les enjeux, le rôle et la stratégie d’influence de la France dans l’OTAN, dont elle est co-rapporteure. Cette alliance politique et militaire, dont l’objectif est de garantir la liberté et la sécurité de la région Atlantique Nord, regroupe aujourd’hui 31 pays membres, dont la France. 


 

La défense nationale comme premier objectif de la France

Interrogée sur les implications de la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’Alliance Atlantique en 2009, après 43 ans d’absence, la députée a souligné l’importance de cette réintégration tout en préservant l’autonomie décisionnelle du pays : « Il ne s’agit pas de remettre en question notre adhésion dans l’OTAN et dans le cadre militaire, explique-t-elle. La France reste un allié solidaire, mais aussi une voie singulière. Il faut rappeler que notre objectif principal est la défense nationale, et nous savons que la France a besoin de cette présence au sein de l’OTAN pour atteindre cette finalité. ».

Un point central de la mission consiste également à évaluer l’état des forces françaises au sein de l’OTAN. Anne Genetet indique que cela impliquerait de regarder au-delà des contributions militaires pour évaluer si les objectifs, les moyens budgétaires et opérationnels étaient alignés. 

 

Le 11 mars 2009, la France, l’un des membres fondateurs du traité de l’Atlantique Nord, réintégrait le commandement intégré de l’OTAN, après 43 ans d’exception, sous le mandat de Nicolas Sarkozy : "Nos forces armées ne seront intégrées dans aucune armée supranationale dont la responsabilité nous échapperait. La France sera plus forte, la France sera plus influente. Pourquoi ? Parce que les absents ont toujours tort.". 

Plus concrètement, plusieurs centaines de militaires français ont été déployés dans la quinzaine d’états-majors de la structure militaire de l’OTAN, mais aussi l’obtention de la France sur deux postes : celui du commandement suprême allié chargé de la transformation de l’OTAN ainsi que celui du commandement interarmées.

Une décision qui, à l’époque, faisait l’objet de nombreux levers de boucliers, notamment en ce qui concerne l’indépendance et la souveraineté du pays. 


 

Redéfinir la stratégie d’influence de la France dans l’OTAN

En ce qui concerne la stratégie d’influence de la France au sein de l’Alliance Atlantique, la députée propose de redéfinir l’objectif de défense nationale : « Cet objectif se distingue en plusieurs voies d’influence : une voie nationale tout d’abord, mais aussi une voie au sein de l’OTAN et une autre avec nos partenaires européens, avec qui il reste primordial d’entretenir nos liens. ». 

La nécessité d’accroître la présence française au sein de l’alliance reste aussi une priorité : « Aujourd’hui, nous savons que le nombre de postes qu’occupe la France au sein de l’OTAN est limité, alors que la France est la quatrième contributrice ; il faut davantage développer notre présence. ».

 

 

L’OTAN, un géant aux pieds d’argile 

La question des prochaines élections présidentielles aux États-Unis reste également un sujet préoccupant. Anne Genetet exprime tout de même sa satisfaction quant à l’expression de la Grande-Bretagne au sujet des accords de Lancaster House, qui viennent renforcer la coopération militaire franco-britannique : « Il faut prendre en compte qu’un président de la même mouvance que Trump pourrait arriver au pouvoir. Il est donc nécessaire d’anticiper cela et de mener des réflexions et propositions à ce sujet, que ce soit de notre côté, comme celui des autres pays européens. ».