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Comment apprivoiser l’incertitude du confinement ?

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Écrit par Expat Communication
Publié le 27 avril 2020, mis à jour le 27 avril 2020

Les mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie du Covid-19 sont venues bousculer nos habitudes et nous plonger dans l’incertitude en questionnant notre capacité d’adaptation et notre résilience.

Chaque jour apporte des nouvelles qui bouleversent plus profondément notre futur

L’école ne s’arrêtera pas. Si elle va s’arrêter jusqu’au 3 mai. En fait, on ne sait quand elle reprendra. Nous allons être confiné 15 jours, non 6 semaines, peut-être 6 mois. Les frontières vont fermer, sont fermées, cela pourrait durer jusqu’en octobre. Du coup, part-on? On ne peut plus partir. Cela implique-t-il qu’on ne pourra pas rentrer cet été?

Comment vivre dans cette incertitude ?

Nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à gérer l’incertitude ; le coaching, en offrant un cadre sécurisé, un processus et des outils qui favorisent réflexion et créativité nous vient en aide pour surmonter les obstacles, trouver et mettre en oeuvre les solutions qui nous conviennent pour apprivoiser l’incertain.

Voici un cas qui montre comment fonctionne cette approche

A l’issue d’une première expatriation aux États-Unis, Frédérique, une cliente accepte de suivre son mari pour une nouvelle mutation en l’Arabie Saoudite. Retour en France fin août 2019 pour assurer la transition, la date du départ était fixée au 1er novembre… Et puis de semaine en semaine, le départ est repoussé tout en restant bien d’actualité. Au début, Frédérique s’absorbe dans les préparatifs. Elle s’installe dans une position d’attente, se disant qu’il serait inutile de lancer des initiatives de fond. Mais, la situation devient pesante. Elle se fait l’effet d’un esquif soumis aux aléas d’un environnement qu’elle ne maîtrise pas.

Le coaching l’aide à identifier son besoin de retrouver sa boussole intérieure. Elle avait besoin de dédier son temps et son énergie à des projets et des activités dont elle garderait le contrôle, qui auraient du sens pour elle et d’en endosser la responsabilité. Le besoin aussi de se débarrasser d’un sentiment diffus de culpabilité de ne pas contribuer suffisamment.

Sa coach l’a guidée en 4 étapes :

  1. Regarder l’incertitude en face :
    1. Qu’est-ce qui me dérange vraiment dans cette situation?
    2. Quelles sont mes pensées, mes émotions et ressentis ? Les accueillir et les reconnaître.
    3. Quels besoins traduisent-ils?
    4. Dans quelle mesure ces pensées/émotions/ressentis sont-ils justifiés?
  2. Se recentrer sur ses valeurs et ses besoins profonds ; qu’est ce qui est essentiel et important pour moi et ce quel que soit l’endroit où je me trouve?
  3. Se créer des choix et bâtir sa feuille de route : les destinations à atteindre bien sûr mais plus encore les étapes et puis s’engager sur le chemin en gardant en tête que des détours seront peut-être nécessaires en cours de route comment autant d’ajustements constructifs.
  4. En parler à ses proches, aux personnes bienveillantes autour de soi, leur expliquer ma situation, ce que j’entreprends et dans quel but, parce que le point de vue des autres viendra enrichir notre trajectoire et leur soutien sera précieux tout au long du chemin.

Dans le cas de Frédérique, cela s’est traduit par 3 décisions majeures :

  • Créer sa société portable et initier son activité en France,
  • Reprendre le conservatoire de musique et le yoga,
  • S’engager dans une association.

Avec la fermeture des frontières et les mesures de confinement, ce projet est reporté ; ce nouveau contexte a bien sûr changé sa façon de voir leur situation. Aujourd’hui elle est soulagée d’être en terrain connu et plus proche de ceux auxquels elle tient.

 

Aujourd’hui, avec sa coach, elle a repris cette démarche pour apprivoiser l’incertitude grandissante liée à la crise:

L’enjeu de Frédérique à présent est d’identifier ses marges de manœuvre dans un contexte devenu plus vaste qui semble échapper à notre contrôle.

Le cercle d’influence, modèle développé par Stephen R. Covey, permet d’augmenter notre proactivité en identifiant nos leviers d’actions. La zone extérieure ou zone de préoccupations contient ce qui est hors de notre responsabilité (par exemple les mesures imposées de confinement) ; se focaliser sur les éléments négatifs de cette zone draine notre énergie et accentue notre sentiment d’impuissance.

La zone centrale ou zone de contrôle, est celle de notre pouvoir personnel ; elle englobe nos choix, nos attitudes, nos croyances, nos paroles et nos actes…

Entre les deux, se trouve notre cercle d’influence celui sur lequel nous pouvons choisir de concentrer notre énergie. C’est là que réside notre capacité d’action et notre pouvoir à influencer des situations dont nous ne sommes pas directement responsables. Travailler sur notre cercle d’influence renforce la confiance en soi et muscle notre optimisme.

-Je n’ai pas le contrôle du flot des nouvelles anxiogènes que déversent les médias, mais je peux sélectionner des sources d’informations que j’estime fiables pour me tenir informée.

-Je n’ai pas le choix que de rester éloignée de ma famille, de mes amis, de mes collègues mais je peux prendre de leurs nouvelles plus souvent et instaurer des rituels pour garder le contact.

-Je ne peux rien contre la gravité de la situation mais en appliquant les gestes barrière et en respectant la distanciation sociale, je contribue à limiter la propagation du virus.

-Je ne sais pas combien de temps cela va durer mais je sais que cela finira et je peux profiter de cette période pour mettre mes compétences au service des autres, me former, prendre de nouvelles habitudes, cultiver ma gratitude…

Nous avons le pouvoir de changer notre regard et de modifier nos habitudes pour améliorer notre bien-être. Une attitude qui s’apprend et se cultive, tout comme on travaille ses capacités physiques. Une attitude dont les bénéfices seront profitables bien après le confinement!

 

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Marie-Dominique Quignon fait partie de la Coach Academy d’Expat Communication. Avec une trentaine d’autres experts de l’expatriation, elle accompagne les expatriés dans les tribulations de la mobilité internationale.
Aujourd’hui, avec toute l’équipe d’Expat Communication, elle se mobilise pour faciliter la gestion du confinement avec des cafés expats gratuits et des ateliers gratuits qui permettent de se rencontrer et de discuter en profondeur, avec l’appui de coachs, pour mieux traverser cette période d’incertitude.

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