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La traduction professionnelle, qu’est-ce que c’est ?

La traduction est une activité essentielle dans les domaines les plus divers, depuis l’état-civil jusqu’à la conduite des affaires. Le choix du bon fournisseur de services linguistiques est absolument essentiel.

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Panneau d’avertissement dans une usine chinoise « Attention, sol glissant », la version anglaise dit : « Glissez et tombez soigneusement ».
Écrit par Pascal Médeville
Publié le 10 mars 2024, mis à jour le 11 mars 2024

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Nécessité de la traduction

Tous les jours ou presque, surtout lorsque l’on vit à l’étranger, qu’il s’agisse de dialoguer avec les autres, de s’informer, ou même de se distraire, on a souvent besoin d’avoir recours à la traduction, en anglais, mais aussi dans d’autres langues. Pour les sociétés qui travaillent à l’international, qui veulent s’implanter à l’étranger ou promouvoir ou vendre leurs produits sur un marché donné, statuts de sociétés, documents légaux, contrats, brochures, courriers marketing, newsletters, courriers commerciaux, posts sur Facebook ou LinkedIn… doivent aussi être traduits, souvent en plusieurs langues.

Certes, les progrès réalisés ces dernières années par les systèmes de traduction automatique tels que Google Translation, Deep-L, Bing Translator, Baidu Translator… sont énormes et indéniables. Microsoft a même intégré une fonction de traduction automatique dans sa suite Office. Les résultats obtenus permettent, pour les besoins quotidiens de compréhension de courriers ou de textes simples, dans une certaine mesure, de se passer des services d’un traducteur « humain », qui coûtent forcément chers. Dès lors, le métier de traducteur serait-il en voie de disparition ? On est en droit de se poser la question.

La traduction automatique : une mauvaise solution

En réalité, lorsqu’il s’agit de faire passer clairement un message, de proposer ses services ou ses produits à une clientèle étrangère, de traduire le site web de son hôtel ou la carte de son restaurant, de soumettre à ses partenaires contrats et statuts de société, et plus encore lorsque l’on veut donner des versions en diverses langues de ses newsletters, le recours aux services d’un traducteur professionnel s’impose, car la qualité produite par les systèmes de traduction automatique est généralement, au mieux, médiocre. De plus, une traduction erronée risque de poser des difficultés de compréhension, voire des problèmes autrement plus graves, notamment juridiques.

Nous avons tous à l’esprit quelques ratés mémorables de la traduction. Nous avons ainsi tous en mémoire les manuels en « français » des appareils électroniques ou autres proposés autrefois par des fabricants japonais, et aujourd’hui encore par des fabricants chinois. Ces manuels sont souvent traduits automatiquement (on parle de « traduction machine »), et la traduction obtenue est directement copiée-collée pour produire les manuels d’utilisation. Les gains de temps et de coût sont évidents, mais c’est ravageur pour l’image de marque.

J’ai encore à l’esprit le souvenir d’une société française qui exportait ses foies gras de canard vers la Chine, et qui s’est vu refuser sa livraison car la mention portée en chinois sur le bon de commande signifiait « foie gras d’oie » ! La société en question a été contrainte de payer les frais de destruction de cette marchandise fragile qui ne pouvait être renvoyée.

Relecture obligatoire

Pour les traductions d’une langue européenne à l’autre, la traduction machine est de qualité médiocre, et si elle permet de gagner énormément de temps, il reste cependant indispensable de faire procéder au moins à ce que l’on appelle dans le jargon des traducteurs un travail de « post-édition » : un traducteur professionnel relit intégralement et minutieusement la traduction produite dans sa langue par la machine, afin d’y détecter les fautes et d’améliorer la qualité rédactionnelle. Ce mode de traitement de la traduction fonctionne bien avec les textes techniques ou juridiques, qui utilisent un vocabulaire fixe, normalisé. Mais ce système de traduction ne permet pas de faire de grandes économies sur le coût. Et pour ce qui est des textes littéraires ou marketing, la traduction automatique est très loin de produire des résultats acceptables.

Langue maternelle obligatoire

Un autre problème majeur rencontré dans l’industrie des services linguistiques est celui de la langue maternelle.

Autrefois, avant l’apparition de la traduction automatique, certains fabricants asiatiques ou d’Amérique Latine confiaient à des traducteurs locaux (voire à leur « secrétaire bilingue ») le soin de produire une version anglaise, française… de leur documentation. Les raisons de ce choix sont multiples : manque de ressources, économies de coût, réduction des délais. Et nous-mêmes, nous recevons souvent des CV de traducteurs (notamment de traducteurs chinois, indiens ou palestiniens) qui traduisent à partir de et vers leur langue maternelle, p.ex. du français au chinois et du chinois au français, ou des traducteurs qui prétendent pouvoir traduire trois, quatre, voire cinq langues, dans toutes les combinaisons possibles et imaginables. Ces traducteurs pensent ou veulent faire croire que leur niveau de langue est si bon que les textes qu’ils produisent sont aussi bons, voire meilleurs, que ce qu’aurait produit un locuteur natif traduisant dans sa langue. Pour se convaincre qu’ils ont tort, il suffit de lire certains des manuels dont nous parlions ci-dessus ou de parcourir des certains messages postés sur les réseaux sociaux…

Un traducteur vraiment professionnel traduira exclusivement vers sa langue maternelle, quel que soit le niveau qu’il a atteint dans la langue à partir de laquelle il traduit. L’exigence du locuteur de langue maternelle (« native speaker ») est d’ailleurs systématiquement mentionnée comme le premier critère pour les recrutements de traducteurs par les agences de traduction.

Le cas du Cambodge

Au Cambodge, les problèmes de qualité de traduction évoqués ci-dessus sont récurrents. En lisant certains journaux ou livres publiés en anglais dans le Royaume, il est extrêmement fréquent de rencontrer des fautes grossières et on peut aussi, souvent, se lamenter sur la pauvreté du vocabulaire utilisé. Autre exemple : on s’amuse fréquemment des erreurs burlesques qui se glissent dans les menus de certains restaurants khmers ou chinois. L’intention du restaurateur est certes louable (il souhaite que tous ses clients soient en mesure de passer leur commande), mais le résultat frise parfois le ridicule.

C’est pour cette raison que les grandes entreprises installées au Cambodge, soit recrutent directement un rédacteur de langue maternelle anglaise (américain, australien, anglais ou canadien) dont l’anglais est irréprochable pour produire leur contenu marketing ou publicitaire, soit font appel aux services d’une agence de traduction vraiment professionnelle, qui applique un système de contrôle de la qualité rigoureux et systématique.

Professionnalisme et conscience professionnelle

Les raisons de la mauvaise qualité générale de la traduction au Cambodge ? La formation, sans doute, la déontologie, aussi. Plutôt que reconnaître qu’il ne connaît pas tel mot tel expression, le traducteur khmer voudra souvent tenter de deviner, ou, pire encore, traduira « à coups de dictionnaire », c’est-à-dire en recopiant sans réfléchir la traduction trouvée dans un dictionnaire, sans même se demander si la phrase produite a un sens… Lorsque le traducteur ne comprend pas le sens d’une phrase, plutôt que d’interroger son client (que ce soit un client direct ou une agence de traduction), il préfèrera souvent extrapoler, quitte à produire une phrase en khmer dont le sens n’est pas celui de la phrase originale, voire à produire une phrase incompréhensible.

Quand il s’agit de traduire à partir du khmer vers le français ou l’anglais, on bute encore sur le problème de la langue maternelle. Quel que soit le niveau d’études du traducteur cambodgien, son anglais ou son français n’est le plus souvent pas d’un niveau suffisant. Il comprend certainement le khmer à la perfection, mais il risquera de produire un texte en mauvais français, voire un texte sibyllin, pour la compréhension duquel le lecteur devra produire un sérieux effort d’imagination…

Le coût de la traduction dans les activités économiques peut sembler élevé, mais il est en réalité minime par rapport aux enjeux : si vous rapportez par exemple le coût de la traduction d’un manuel au nombre d’exemplaires vendus de l’appareil, le prix de revient reste minime ; ou encore, vous pouvez vous demander quel serait l’effet sur l’image de marque de votre société si vous proposiez à vos clients une documentation incompréhensible ou truffée de fautes. Plutôt que tenter de faire des économies de bouts de chandelle en recrutant comme traducteur de vos documents le cousin de votre chauffeur qui parle « vachement bien anglais », ou encore la secrétaire tout juste diplômée de l’institut des langues étrangères, lorsque vous devez faire traduire quelque chose pour un usage professionnel ou officiel, avoir recours à un traducteur professionnel ou à une agence de traduction sérieuse reste indispensable !

 

Toutes ces raisons m’ont poussé à créer en 2018 à Phnom Penh Simili Consulting, la petite sœur de la société Parallels Translation Office, établie en Chine depuis 2004.

Sponsor de la Chambre de Commerce Franco Cambodgienne, nous assurons par des traducteurs natifs toutes vos traductions en khmer, chinois, français, anglais, coréen, japonais...

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