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Renforcement de la surveillance à l'arrivée des avions au Cambodge

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Carte du COV19 au Cambodge - Capture écran du site map.cdcmoh.gov.kh
Écrit par Pierre Foratier
Publié le 3 août 2020, mis à jour le 3 août 2020

Face au nombre croissant de cas de COV19 détectés à l'arrivée des vols, le Cambodge renforce sa surveillance.

 

Un constat simple, les cas importés augmentent

Le gouvernement cambodgien a supprimé les vols à l'arrivée de deux pays voisins, la Malaisie et l'Indonésie à compter de ce 1er août 2020. Ces deux états sont des pays de transit de vols arrivant d'Europe, des USA ou d'états du Moyen Orient, et un nombre croissant de cas de COVID19 a été détecté à l'arrivée des avions. De nombreux Cambodgiens revenant des USA, de France, d'Arabie Saoudite, de Russie, entre autres, pays où la pandémie reste très active, ont été détectés positifs au virus à leur arrivée au Cambodge. Or Vandine, porte-parole du Ministère de la Santé, a souligné qu'un nombre important de pays ne procédait pas à un test des passagers avant le départ, et qu'un passager positif dans un avion obligeait à prendre les mesures sanitaires nécessaires, à savoir la mise en quarantaine et le test de tous les passagers de cet appareil. Il en suit, bien naturellement, des frais importants pour l'état cambodgien, puisque les passagers de nationalité cambodgienne arrivant sur le sol de leur patrie sont logiquement pris en charge par l'Etat pour les coûts relatifs à leur condition.

 

Quinze à vingt vols par jour

Depuis le mois de juin 2020, le Cambodge voit arriver entre quinze et vingt vols par jour. Parmi ceux-ci, un nombre croissant de vols ayant transité par la Malaisie ou l'Indonésie. Le constat est simple : depuis juin et l'arrivée plus importante d'avions, le nombre de cas a augmenté de façon très significative : cent quarante et un cas au 1er juillet, deux cent trente-neuf le 1er août, soit quatre-vingt treize cas nouveaux en un mois. Face à cette situation, la politique de l'autruche, qui consisterait à ne pas prendre en compte cette réalité, n'est certainement pas la bonne solution. On voit, par exemple en France, une augmentation importante des cas de COVID19, et d’hospitalisations, depuis le début des vacances d’été. Pendant celles-ci, les populations ont très fortement relâché leur attention, leur respect des gestes barrières, le port du masque, la distanciation. Le résultat ne s'est pas fait attendre, et, logiquement, les cas ont augmenté fortement en juillet.

 

Des vacances à hauts risques

Or Vandine s'est dite préoccupée de cette situation au Cambodge, alors que des journées de vacances s'annoncent pour tous les Cambodgiens. Moments de détente, de retrouvailles avec la famille, de déplacements, de désir, et c'est bien naturel, « d'oublier un peu tout ça ». L'épidémie, elle, ne prend pas de vacances. Le virus non plus. Et s'abandonner à l'idée que toutes ces contraintes sanitaires sont à mettre de côté pendant cette période serait une erreur. Le risque de transmission communautaire est là, et, si le Cambodge a jusqu'à présent su l'éviter, c'est certainement parce qu'une politique stricte a été mise en place et appliquée. Il n'est pas question ici de « chance » ou de « hasard ». Les pays, que chacun connaît, qui ont nié farouchement la réalité du danger posé par la pandémie, sont ceux qui, aujourd'hui, en souffrent le plus, et dont les malheureuses populations paient le plus lourd tribut. Le Cambodge a très rapidement pris la mesure du danger, et efficacement mis en place une politique sanitaire stricte. Cela n'arrange personne, sans doute, mais jusqu'à présent, cela a protégé tout le monde. Et le royaume reste un des rares pays à ne déplorer aucune victime. Il faut faire en sorte que cela continue. C'est la tâche de ceux qui gouvernent, c'est le devoir commun de tous ceux qui vivent au Cambodge.

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