Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 2
  • 0

Ouvrir une bibliothèque, le rêve d’une enseignante cambodgienne

Sim Kim Ang, enseignante dans une région reculée de la province de Battambang, souhaite créer une bibliothèque de village pour les enfants pauvres et promouvoir l'importance de l'éducation dans les régions voisines.

Ouvrir une bibliothèque le rêve une enseignante cambodgienneOuvrir une bibliothèque le rêve une enseignante cambodgienne
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 2 février 2024, mis à jour le 3 février 2024

Née dans le district de Mongkol Borey à Banteay Meanchey, Kim Ang, 22 ans, travaille dans une école primaire du district de Ratanak Mondul. Cadette d'une fratrie de quatre enfants, elle a quitté sa ville natale pour poursuivre son rêve et a passé près de deux ans à enseigner dans cette région isolée. 

Très intéressée par les bibliothèques, Kim Ang a participé bénévolement à la campagne "Un livre, une communauté" dans la ville de Poipet et a approfondi sa connaissance des bibliothèques grâce à la Scholar Library. Désireuse de devenir bibliothécaire, Kim Ang a pour objectif de créer une petite bibliothèque, car elle comprend à quel point celles-ci sont essentielles au développement des ressources humaines dans la société.  Elle essaie de comprendre les besoins de sa communauté pour s’y préparer au mieux.

 

Elle a décidé d’ouvrir une bibliothèque dans le district de Ratanak Mondul plutôt que dans sa ville natale. Elle nous explique pourquoi :  

"[Dans le village du district de Ratanak Mondul où elle travaille] Seuls un ou deux élèves du village ont pu obtenir leur diplôme de fin d'études secondaires et seuls deux ou trois élèves ont les moyens d'aller au lycée, a-t-elle expliqué.

"Le lycée est assez éloigné des maisons des élèves. Il faut compter entre une demi-heure et une heure de moto. La bibliothèque que je souhaite créer se trouvera dans la zone montagneuse du district de Ratanak Mondul. C'était une forêt avant, mais maintenant les habitants y construisent des maisons", explique Kim Ang. 

 

D'après elle, la plupart des élèves du village ne vont pas à l'école en raison de la situation financière de leur famille. De plus, leurs parents n'ont pas toujours compris l'importance de l'éducation. Voyant leurs parents comme des exemples, les enfants n'ont pas l’envie de se rendre à l'école.

"La plupart des élèves vivent dans la pauvreté. Ils vont en classe le matin et aident leurs parents dans les plantations pour gagner un revenu supplémentaire", nous explique t-elle. "De janvier à mars, ils plantent des pommes de terre. Une fois les pommes de terre récoltées, ils plantent des noix de cajou. Ils aident à planter d'autres fruits en fonction de la saison. Ils travaillent toute la journée chaque année.”

 

Ainsi, le taux d'inscription au lycée est faible et le taux de réussite à l'examen est encore plus faible. 

“S'ils réussissent l'examen du baccalauréat mais ne poursuivent pas leurs études à l'université, ce n'est pas un bon exemple pour la prochaine génération.”

 

Kim Ang explique que d'autres étudiants aiment étudier mais n'ont pas les moyens d'acheter des livres. Ils n'ont accès qu'aux livres de leur école. Presque tous ces livres ne contiennent que du texte, sans beaucoup d'images, il y a peu de livres disponibles en fonction de l’âge des élèves.

Kim Ang rend visite aux parents de ses élèves une fois par mois pour les encourager à inciter leurs enfants à aller à l'école. Après avoir rendu visite à ces familles, Kim Ang a déclaré que certains parents comprennent l'importance de l'éducation et aident à enseigner à leurs enfants à la maison. Cependant, certains parents sont trop occupés. 

 

Sa passion pour l'apprentissage l'a amenée à poursuivre ses études pour devenir institutrice. Elle est convaincue que sa bibliothèque jouera un rôle crucial pour inciter les jeunes à lire et à apprendre.
 

“Les livres sont essentiels car ils contiennent des recherches, des divertissements, de la philosophie, des encouragements et des expériences de personnes du monde entier. Les livres sont indispensables à notre vie !” 

 

Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis de traduire cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

Flash infos