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Liberté de la presse: En Roumanie la sécurité des journalistes, un sujet d'inquiétude

Les attaques politiques contre la liberté de la presse – notamment la détention de journalistes, la suppression de médias indépendants et la diffusion généralisée de désinformation – se sont considérablement intensifiées au cours de l’année écoulée, selon le classement mondial annuel de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

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Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 7 mai 2024, mis à jour le 8 mai 2024

L'indice classe 180 pays en fonction de la capacité des journalistes à travailler et à rendre compte librement et de manière indépendante. La Roumanie occupe la 51e place. Selon RSF, la Roumanie peut s’enorgueillir d’un paysage médiatique diversifié et relativement pluraliste, constituant un terrain fertile pour des enquêtes d’intérêt public percutantes.

Toutefois, le manque de transparence sur le financement des médias, en particulier en ce qui concerne les fonds publics, ainsi que les difficultés du marché ébranlent la fiabilité de l’information et la confiance dans les médias. La pratique largement répandue du détournement de fonds vers les médias, d’une manière non transparente, fausse à la fois le marché et la mission de contrôle du pouvoir par la presse.

Selon le rapport, « la sécurité des journalistes roumains reste préoccupante, car ils sont souvent la cible d'attaques, de menaces et d'intimidations. Dans le cas de la campagne très médiatisée de harcèlement et de diffamation contre la journaliste Emilia Sercan, non seulement les autorités n'ont pas rendu justice, mais elles ont été soupçonnées de complicité.

« La surveillance reste un problème alors que les services de renseignement cherchent à acquérir plus de pouvoir et d'influence dans le contexte de la guerre en Ukraine et d'autres conflits internationaux », selon le rapport.

En outre, la législation en matière de protection de la liberté d’expression et de la presse est insuffisamment appliquée, bien qu’elle soit alignée sur les normes européennes, y compris au niveau constitutionnel. L'ingérence des procureurs dans le travail journalistique s'apparente à du harcèlement et suscite de vives inquiétudes, alors que la justice tente, de plus en plus souvent, de pousser les médias à révéler leurs sources. Les poursuites abusives (SLAPP) se sont multipliées, tandis que les décisions de justice ne respectent pas toujours les normes de la liberté de la presse. 

En Roumanie, de grands groupes de médias européens tels que Ringier, PPT Group et Dogan Media International sont présents sur le marché aux côtés de grands et petits acteurs locaux (dont Intact Media Group, RCS&RDS, Hotnews, G4Media, Recorder, Rise Project et PressOne).

Le marché est diversifié, mais fragmenté, avec de nombreuses chaînes de télévision dont la pérennité est fragile. Les décisions éditoriales sont souvent subordonnées aux intérêts des propriétaires, transformant les médias en outil de propagande.

En Roumanie, les médias manquent d'indépendance et souffrent de tentatives d'ingérence, notamment en ce qui concerne les nominations à la direction de la radio et de la télévision publiques, ainsi qu'au Conseil national de l'audiovisuel. Les partis politiques peuvent bénéficier d’une couverture médiatique favorable en échange d’un financement médiatique opaque. Enfin, les politiciens populistes adoptent de plus en plus un discours politique agressif envers les journalistes.

source: romaniajournal.ro

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 7 mai 2024, mis à jour le 8 mai 2024

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