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LEGISLATIVES 2017 – Pascal DROUHAUD, candidat LR : «Être député de la Nation française représente une volonté de porter dans nos institutions les aspirations, espoirs, difficultés et rêves de nos compatriotes»

Écrit par Lepetitjournal Bogota
Publié le 30 mai 2017, mis à jour le 30 mai 2017

Dans deux semaines, les Français établis hors de France seront appelés à voter de nouveau pour élire leurs députés. A l'étranger, les élections législatives françaises sont prévues les 4 et 18 juin 2017. Lepetitjournal.com de Colombie vous présente l'ensemble des candidats de la 2ème circonscription des Français établis hors de France. Pascal DROUHAUD, candidat investi par Les Républicains pour l'élection législative dans la 2ème circonscription, est le second que nous vous présentons. Il nous détaille les grands axes du programme qu'il souhaite mettre en oeuvre s'il est élu.

Lepetitjournal.com/Bogotá : Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour entrer en politique ?

Pascal Drouhaud : Je viens d'un milieu familial qui a toujours été porté par une certaine idée de la France: je suis basque, ma mère était institutrice, mon père avait une petite entreprise. C'est pourquoi, depuis tout petit, j'ai été sensibilisé à l'idée du mérite, de la reconnaissance de l'effort, à l'idée de la solidarité dans la justice. Mon engagement était donc naturel: il est passé par l'Amérique latine et le Salvador, en Amérique centrale, que j'ai connu à l'époque de la guerre civile. J'y ai rencontré de nombreuses personnes qui, parfois au péril de leur vie, exprimaient leurs idées. Dès lors, à mon retour en France, j'ai sauté le pas: la période s'y prêtait: en 1995, je soutenais Jacques Chirac puis, au sein du parti présidentiel, j'ai eu la chance d'avoir la charge des affaires étrangères de 1995 à 2002. L'Amérique latine faisait partie des continents où nous devions développer notre présence, notamment avec les forces politiques du centre droit au sein de l'union des partis latino-américains (UPLA) que dirigeait alors Andrés Pastrana qui a été élu, ensuite, Président de la Colombie (1998-2002). Lorsqu'Alain Juppé a créé l'UMP en 2002, j'ai été nommé directeur des relations internationales. Formidable défi qui m'a permis d'accompagner, sous un angle politique, l'action du Président Chirac jusqu'en 2006. C'est alors que j'ai engagé un nouveau temps dans ma vie: je suis entré dans le secteur privé. Chargé de l'Amérique latine au sein du groupe Alstom, j'ai pu, dans le cœur de l'industrie, comprendre les efforts, en matière d'innovation technologique sur la scène internationale, de la France industrielle et technologique. J'ai participé, au sein d'équipes d'ingénieurs et d'ouvriers, à l'implantation du savoir-faire français en matière d'infrastructures de transport et d'énergie. Et pourtant, en 2012, je me suis présenté aux élections législatives dans cette formidable circonscription qu'est devenue l'Amérique latine-Caraïbes. Il me manquait 3 petits points pour être élu mais je n'ai jamais abandonné. Depuis 2012, je n'ai cessé de parcourir la circonscription, d'aller à la rencontre de nos compatriotes pour construire un lien, utile et de proximité. J'ai travaillé, accompagné les efforts des Françaises et des Français pendant toutes ces années afin de pouvoir construire un programme solide, de proximité, authentique dans le cadre des élections législatives des 3 et 17 Juin 2017. Plus que jamais, le renouveau impose la transparence et la clarté : j'ai quitté depuis plusieurs mois l'entreprise que j'avais servi pendant 10 ans afin d'être un candidat libre, totalement dédié aux Français établis en Amérique latine et dans les Caraïbes. Je serai un député actif, sur le terrain, un relais au sein de l'Assemblée nationale dès le 19 Juin prochain.


Photo : Cécile Taquoi et Pascal Drouhaud

Être député de la 2ème circonscription, qu'est-ce que cela représente pour vous? Quels sont vos liens avec cette circonscription des français établis à l'étranger, et avec l'Amérique Latine ?

Être député de la Nation française, dans cette vaste circonscription, représente une volonté de porter dans nos institutions les aspirations, les espoirs, les difficultés et rêves de nos compatriotes. Être député, c'est avant tout être utile. Il s'agit de porter dans la loi des solutions aux problèmes de nos compatriotes. C'est accompagner la fierté d'être français, de hisser au premier rang la volonté de rappeler que les Français établis hors de France ne sont pas des Français de second rang. Ils sont au cœur de la Nation française. Je regrette d'ailleurs que le gouvernement de François Hollande ait interdit le vote électronique, unilatéralement et sans consultation, en début d'année. Être député est un honneur. Mais c'est aussi une chance : celle d'œuvrer pour l'intérêt général au sein Parlement et de porter des textes législatifs qui me tiennent à cœur, c'est-à-dire qui permettront de mettre un terme à la situation inéquitable dans laquelle se trouvent nos compatriotes de l'étranger par rapport à ceux résidant en France et même en Europe (en matière de fiscalité, de retraite, etc.). Vous savez, cela fait des années que je viens rencontrer nos concitoyens en Amérique latine. Cela fait des années que j'accompagne toutes celles et tous ceux qui, dans l'entreprise, dans le monde associatif, dans les établissements scolaires, à travers l'art, portent la France à l'étranger.

Comment représenter les Français établis à l'étranger depuis la France ?

On ne représente pas les Français de l'étranger « depuis » Paris, mais « à » Paris. Un député doit agir à l'Assemblée nationale. Il est lié à sa circonscription. Et je suis le seul depuis des années à aller partout, dans les 33 pays qui composent notre circonscription d'Amérique latine et des Caraïbes : alors, c'est sûr qu'il est plus facile de faire campagne uniquement par internet et d'aller rencontrer les électeurs seulement une semaine avant le vote comme certains, mais les électeurs ne sont pas dupes. On représente notre circonscription en étant présent, mobile, afin d'aller à la rencontre du plus grand nombre de Françaises et de Français afin de créer une unité et une solidarité dans tous les pays qui composent la circonscription. C'est aussi pour cela que j'ai choisi Cécile Taquoi comme suppléante et qu'elle a accepté ma proposition de m'accompagner dans cette belle aventure : présidente très active de l'association des parents d'élèves du lycée français de Rio de Janeiro, elle est un membre représentatif de la société civile française au Brésil. En cela, elle sera un relai crucial sur le terrain pour la réussite de mon mandat. Le rôle du député, c'est d'être un lien, notamment en étant la moitié du temps en circonscription au contact des administrés, et d'être l'autre moitié du temps à l'Assemblée nationale pour contrôler l'action du gouvernement et voter la loi. Dans mon esprit, il s'agit bien sûr de défendre la cause des Français vivant à l'étranger qui connaissent des problèmes quotidiens différents de leurs compatriotes vivant en France.


Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivant à l'étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration, etc.) ?

Mes trois priorités viseront à ce que les Français d'Amérique latine et des Caraïbes soient traités équitablement par rapport à leurs concitoyens de métropole, ce qui n'a pas été le cas depuis 5 ans :
   1. dès le projet de loi de finances rectificatif en juillet, supprimer la CSG-CRDS des revenus du patrimoine et créer un statut « d'habitation unique » pour que le bien immobilier possédé en France ne soit plus taxé comme s'il s'agissait d'une résidence secondaire ;
   2. modifier les critères d'attribution des bourses scolaires car ils sont dépassés et pour certains injustes ;
   3. signer davantage de conventions bilatérales de retraites et cumulables entre elles pour garantir les droits acquis en France et à l'étranger.

Quel bilan portez-vous sur l'action du député sortant? Sur quel(s) plan(s) auriez-vous agi différemment ?

Désastreux, et je pèse mes mots. Partout où je me rends dans la circonscription, les électeurs me disent soit qu'ils ne l'ont jamais vu, soit qu'ils ne connaissent même pas son nom. Il est clair que M. Coronado a brillé par son absence sur le terrain pendant 5 ans. Mais il est vrai qu'il était occupé à Paris à se battre pour des causes qui ne concernent pas nos compatriotes. Par exemple, pendant que le gouvernement préparait la suppression du vote électronique limitant ainsi le droit de vote des Français de l'étranger, notre député sortant s'activait pour garantir un droit de vote effectif aux détenus dans les prisons françaises. Chacun ses priorités... Et pire encore, il se félicite de son nombre important d'intervention à l'Assemblée (propositions de loi, amendements, questions au gouvernement). Mais au-delà des chiffres, il est instructif de vérifier sur quoi ont porté ses interventions : la plupart se sont opposées à l'état d'urgence (même au lendemain des attentats de Paris et de Nice) et se sont concentrées sur des sujets sans lien avec notre circonscription. Le bilan de M. Coronado est limpide : ses priorités ne concernaient pas les Français de sa circonscription.

Photo : visite de la boulangerie-restaurant Privat, tenue par des Français, en présence du conseiller consulaire UDI Joël Doglioni (Bogota, mai 2016)

Quelle est votre réaction face à l'élection d'Emmanuel Macron ? Si vous êtes élu, allez-vous soutenir son travail ou être dans l'opposition ?

Je me suis battu pour que gagne le programme qui avait été choisi par 4 millions de Français lors de la primaire de la droite et du centre : un projet de redressement de l'économie et de l'autorité de l'État. Aujourd'hui, ma candidature s'inscrit dans le cadre de la « Majorité pour la France-union de la droite et du centre », derrière François Baroin, avec un programme clair : désendettement du pays et de la sécurité sociale, baisse de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu ainsi qu'une augmentation des retraites les plus modestes pour relancer la consommation, relance économique pour créer des emplois, retour à un État plus ferme face aux délinquants, instauration de quotas migratoires comme au Canada. J'appliquerai donc ce programme législatif si la droite et le centre emportent les élections législatives. Si le nouveau Président obtient une majorité, je serai un député d'opposition vigilant mais constructif : je combattrai toute loi abaissant le niveau de sécurité des Français, assouplissant le principe de laïcité ou encore favorisant l'immigration. En revanche, je serai disposé à voter des lois développant la transparence de la vie politique, simplifiant les démarches administratives des entreprises et des administrés, assouplissant le marché du travail pour favoriser le retour à l'emploi des chômeurs. Bref, je m'inscris dans une logique positive car la France a besoin de réformes. Et je placerai au-dessus de tout l'intérêt de mes compatriotes en Amérique latine et dans les Caraïbes. C'est d'eux que je tire ma légitimité et c'est auprès d'eux que je présenterai régulièrement, le bilan de mon action afin qu'elle corresponde à l'attente de toutes et de tous. C'est nouveau, mais c'est aussi avec ce degré de responsabilité que je conçois mon rôle.

Propos recueillis par Delphine Thébaud, www.lepetitjournal.com/bogota, mardi 30 mai 2017

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Publié le 30 mai 2017, mis à jour le 30 mai 2017

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