Édition internationale

FERRERO – Un peu de douceur dans un monde de brutes

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 22 mai 2009

Une enquête du Reputation Institute de New York vient de classer Ferrero en tête des sociétés les plus fiables et populaires au monde. Une reconnaissance qui ne fait que confirmer ce que les amateurs de Nutella et des autres produits du groupe piémontais avaient compris il y a bien longtemps déjà?

Si l'on s'amusait à aligner la production annuelle de pots de Nutella, cette ceinture gourmande égalerait la circonférence de la terre? Autre démonstration éloquente de la diffusion du produit dans le monde, tout Français arrivant en Italie se heurte à une très grande déception : cette délicieuse pâte à tartiner qui a bercé son enfance est en fait née à Alba, près de Turin ! Il ne sera cependant point surpris de découvrir l'exploit que Ferrero, maison productrice du Nutella, vient d'accomplir : exclu de justesse l'année dernière du podium des trois premières entreprises les plus fiables et réputées au monde, le groupe piémontais est cette année passé directement en tête du classement. D'après les résultats de l'enquête menée par l'institut new-yorkais -600 entreprises dans 32 pays-, Ferrero se place donc devant Ikea, le géant suédois du meuble, et l'américain Johnson &Johnson (parmi les marques françaises, signalons la septième place de Dior).

Le groupe Ferrero en chiffres : 38 sociétés, 14 établissements industriels, plus de 21.600 employés, chiffre d'affaires en hausse de 8,2% en 2008...

Intuition et recherche : le secret du succès
Que celui qui n'a jamais plongé avec volupté son doigt dans un pot de Nutella, offert un Kinder Surprise à un enfant sûr de recevoir un grand sourire en retour? ou fait une petite pause en croquant un Tic Tac lève la main ! C'est justement sur cette incontestable capacité à identifier les goûts et les attentes des consommateurs, tous âges confondus, que s'est construite la force de Ferrero. A la base d'un tel succès, la recherche, bien sûr, mais aussi et surtout des intuitions géniales. Comme celle de Pietro Ferrero, le fondateur du groupe : afin de pallier les difficultés d'approvisionnement dues à la guerre, ce chocolatier-pâtissier d'Alba eut en 1946 l'idée de remplacer les fèves de cacao par des noisettes, produit phare de la région. Vendue tout d'abord sous forme de tablette enveloppée dans du papier aluminium, cette nouvelle gourmandise, le Giandujot, se transforma bientôt en pâte à tartiner : la Supercrema, premier nom du Nutella, était née.


Evoluer et s'adapter au marché
Depuis, les intuitions se sont succédé à un rythme soutenu. Dès les années 1950, Ferrero sort des frontières nationales, en France et en Allemagne d'abord, et cette ouverture favorise la diffusion de nouveaux produits : Mon chéri -une praline au chocolat noir qui enrobe une cerise et qui, par miracle, reste croquante malgré la liqueur- connaît un succès fulgurant. Dans les années 1960, le groupe franchit une nouvelle étape : les habitudes de consommation changent et l'attention des parents se focalise de plus en plus sur la qualité de l'alimentation des enfants. Avec le slogan "plus de lait, moins de cacao", le chocolat Kinder arrive sur le marché? Le visage souriant d'un enfant qui résume le bonheur d'un goûter chocolaté devient le symbole de ces bâtonnets spécialement conçus pour tenir dans de petites mains? un bonheur réservé aux enfants, jusqu'à 99 ans !
Luisa Gerini (www.lepetitjournal.com - Turin) mardi 19 mai 2009

Petite question :
Reste maintenant une énigme à résoudre : comment "la Nutella", au féminin en italien, caresse maternelle sur nos papilles et amie consolatrice dans les moments difficiles, a-t-elle pu choisir de masculiniser son nom en traversant les Alpes ? Nous attendons vos suggestions?

(photos Lpj)


Publié le 19 mai 2009, mis à jour le 22 mai 2009
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos