Le 16 novembre 2023, le ministère des ressources minérales et de l'énergie (DMRE) accordait à la société internationale CGG Services SAS (CGG), basée au Royaume-Uni, une autorisation environnementale pour la réalisation d’une étude sismique entre Plettenberg Bay et Port Elisabeth (Gqeberha), au large de la province du Cap oriental. Cela au mépris de l’opinion publique.
Ces essais sismiques, couvrant une superficie d’environ 21 750km2 comprenant plusieurs blocs de licences pétrolières, devraient commencer en janvier 2024 et ce pour une durée de 4 à 5 mois. Ils impliquent la génération d'impulsions sonores de haut niveau et de basse fréquence par un instrument acoustique remorqué par un navire de prospection. Cette procédure, qualifiée d’invasive par beaucoup, implique des détonations toutes les quelques secondes, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ; les échos de ces explosions se propageant ensuite sur des milliers de kilomètres. Le but de ces études sismiques tridimensionnelles est sans équivoque : la prospection de réserves pétrolières et gazières.
Une opposition certaine au projet
Malgré une récente victoire judiciaire contre Shell et la suspension précédente des tests sismiques au large de la Wild Coast, C’est une nouvelle bataille qui se met en place.
Lutte des environnementalistes contre l'exploitation du sous-sol océaniquePeu après une manifestation locale, s’opposant au projet de forage de gaz en eaux profondes entre Mossel Bay et Plettenberg Bay, la décision d'autoriser cette étude sismique était annoncée.
Beaucoup se disent opposés à l’impact du réseau de canons à air et préoccupés par son impact sur la biodiversité marine. Malgré les nombreuses contributions, l’étude sismique était pourtant approuvée.
Le premier ministre du Cap-Occidental, Alan Winde, a été invité par l’opinion publique à faire part au gouvernement central des préoccupations environnementales suscitées par les études sismiques et les forages de gaz en eaux profondes le long de la côte méridionale de l'Afrique du Sud. Dans une lettre ouverte lui étant adressée au nom du Plettenberg Bay Community Environment Forum, Julie Carlisle a demandé à M. Winde de faire respecter "nos voix et nos besoins".
« Malgré des milliers de signatures, de nombreuses protestations, de nombreux articles de presse, des milliers de lettres d'objection, les voix des citoyens de notre pays sont ignorées » peut-on lire dans cette lettre.
Si l'étude sismique accordée à CGG se poursuit, elle traversera plusieurs blocs de concession où des forages de gaz pourraient avoir lieu à l'avenir.
A partir du 23 novembre 2023, c’est 20 jours dont disposent à présent le public pour s’opposer à cette décision…
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