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TERRIENNES – Dans les coulisses de l’émission de TV5MONDE

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 25 mai 2015, mis à jour le 25 mai 2015

Terriennes est une émission, qui traite avec « humour, sans détour ni tabous, de la condition des femmes dans le monde ». Présentée par Isabelle Mourgère, elle est diffusée tous les samedis lors du journal ?64 minutes'. Nous avons pu assister aux coulisses de l'émission et nous vous faisons partager cette expérience.

TV5MONDE diffuse une information continue à travers le monde en langue française. Son public ne se limite ainsi pas aux Français mais la chaîne touche également les francophones et les francophiles. D'autant plus que les programmes bénéficient d'un sous-titrage disponible en 12 langues. Cette large audience est estimée à 55 millions de téléspectateurs hebdomadaires.

Il est 12h30 en régie lorsque l'enregistrement de l'émission commence. Silence radio. Le régisseur plateau lance le générique, puis le décompte : « Isabelle, c'est à toi dans 3, 2, 1 ». Isabelle Mourgère démarre la présentation de l'émission. Elle a fait ses débuts à la radio chez Radio France après avoir été diplômée d'une école de journalisme. Elle a également travaillé pour l'AFP et était en charge du flash info pour TV5MONDE avant d'intégrer la chaine au milieu des années 1990.

Le premier reportage est ensuite annoncé au micro. Tout est chronométré pour que la synchronisation soit parfaite. Malgré cela, plusieurs prises sont nécessaires pour satisfaire le régisseur. Tout est passé au peigne fin, les attitudes de la présentatrice, le lancement des reportages et images qui agrémentent son discours, mais également les zooms et angles de prise de vue.

Les débuts du projet Terriennes

Après quelques prises, soit une vingtaine de minutes, l'émission est dans la boite. Isabelle rejoint la régie où est présente Sylvie Braibant, rédactrice en chef de TV5MONDE. Toutes les deux acceptent volontiers de nous parler des débuts de Terriennes. Il s'agissait au départ d'un site internet, créé en 2011 en collaboration avec Marie-Christine Saragosse, aujourd'hui Présidente de France Médias Monde. Terriennes est ensuite devenu, en plus du site qui doit selon Sylvie Braibant être le « mirroir de l'antenne », une chronique intégrée au JT, faite sous forme de dialogue et menée par la rédactrice en chef.

« Arrivé à la tête de TV5, Yves Bigot a opéré une refonte des programmes, et Terriennes se retrouve émission à part entière avec son propre générique, son habillage, etc » explique Isabelle Mourgère. Terriennes est désormais une émission au format de 3'30 minutes par semaine. Une vraie chance pour le programme, que ses créatrices espèrent voir prendre de l'ampleur. L'éventualité d'émissions spéciales et mensuelles, de plus longue durée est notamment évoquée. L'idéal serait de pouvoir insérer des débats et des discussions sur le plateau. Isabelle Mourgère reconnait cependant que ce qui fait la force de Terriennes est aussi son format court.

Pourquoi une émission sur la condition des femmes dans le monde ?

C'est Isabelle Mourgère qui répond la première à cette question : « Parce que c'était indispensable ». La condition des femmes est très variable suivant le pays dans lequel elles vivent. Sylvie Braibant poursuit en expliquant que Terriennes a été créée dans l'optique « d'évoquer la condition de toutes les femmes, en évitant tout discours misérabiliste ou victimaire ». Si l'émission dispose bel et bien de ses « coups de griffe » et « coups de colères », qui s'avèrent être des sujets et/ou reportage qui ont remonté la rédaction, elle dispose aussi de ses « coups de c?ur ». La présentatrice rappelle qu'il est tout aussi important de « parler de combats gagnés » que de défendre ceux qui sont en cours.

Quand on leur demande d'ailleurs si l'animation de l'émission par un homme est envisageable, il s'avère que cela est accueilli comme une « bonne idée » et « une chose à laquelle il faudrait penser ». Elles tiennent notamment à préciser que parmi les pigistes qui préparent les interviews, reportages et autres sujets, beaucoup sont des hommes, ayant envie d'écrire sur le thème des femmes, et se revendiquant souvent comme féministes eux-mêmes. Sylvie Braibant ajoute que le nom Terriennes a été trouvé par un jeune homme militant pour une amélioration des conditions des femmes dans le monde.

Malgré le fait qu'il « reste beaucoup de boulot » Terriennes constitue aujourd'hui une véritable équipe, réunissant plus d'une dizaine de personnes, en comptant la régie, l'éditorial et la maquilleuse. Un projet en passe de prendre de l'ampleur et à suivre de très près.

Mélanie Volland (www.lepetitjournal.com) lundi 25 mai 2015

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Publié le 25 mai 2015, mis à jour le 25 mai 2015

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