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TROPHÉES DES FRANÇAIS DE L'ÉTRANGER - Que sont devenus les anciens lauréats ?

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 22 février 2015, mis à jour le 23 février 2015

A quelques semaines de la 3ème cérémonie des Trophées des Français de l'étranger, qui se déroulera sous les dorures du Quai d'Orsay le 17 mars prochain, lepetitjournal.com vous propose de revenir sur le parcours des lauréats 2014 depuis la remise de leur trophée. DJ, entrepreneur, chercheur, judoka? Ces Français de l'étranger avaient été choisis par le jury pour leur parcours atypique et leur engagement. Un an après l'euphorie de la remise de trophées, ils font le bilan.

Photos Jean-Baptiste Lemercier
Discours d'Hervé Heyraud, président-fondateur des éditions lepetitjournal.com

RAPPEL - Les noms des lauréats de la troisième édition des Trophées des Français de l'étranger seront dévoilés le 17 mars prochain, au Quai d'Orsay 

« Rentrer en France par la grande porte » 

C'était le 6 mars 2014, dans un salon prestigieux du ministère des Affaires étrangères, au Quai d'Orsay à Paris. En présence de la Ministre déléguée chargée des Français de l'étranger de l'époque, Hélène Conway-Mouret, et des représentants politiques et institutionnels de la communauté des Français expatriés, les 7 lauréats se voyaient remettre leurs trophées devant une salle comble, avant un dîner de gala. 

                                                                                                             Fabienne Mackay, lauréate du Trophée Enseignement
Magali Malherbe, lauréate du trophée Humanitaire pour son association d'aide aux orphelins sud-africains, évoque le « privilège d'avoir été reçue et reconnue dans les locaux du Ministère des Affaires Etrangères ». Un sentiment que résume bien le gagnant du trophée entrepreneur, Charles Descotis, qui parle du plaisir « de rentrer en France, par la grande porte » et de « la joie et la fierté de (sa) maman de voir son fils autodidacte nominé et reçu au Quai d'Orsay ». Une cérémonie qui fut aussi « chaleureuse et particulièrement sympathique et une opportunité fantastique pour nouer de nouveaux liens avec la France et avec d' autres expatriés français. » pour Fabienne Mackay, qui s'est vue remettre le trophée enseignement pour son engagement dans la recherche contre les maladies, à l'université de Melbourne en Australie.  

Mais pour ces lauréats, la récompense ne se limite pas à une réception dans les salon du Ministère. Les Trophées des Français de l'étranger ont été l'occasion de faire parler d'eux et de leurs activités. Pour Catherine Soulas-Baron, qui a ouvert son école d'étiquette française à Hong-Kong, le prix fut « source de visibilité, de crédibilité et de légitimité ». « L'impact est fort puisqu'on m'appelle du monde entier. J'ai de plus en plus de partenariats avec les consulats et ambassades de France en Asie. Et je travaille désormais sur des projets qui n'auraient pu voir le jour sans ce Trophée remis au Quai d'Orsay. » explique-t-elle.  

Magali Malherbe voit le trophée comme l'occasion de donner un coup de projecteur sur son engagement auprès des orphelins sud-africains : « Ce Trophée a eu un impact important au niveau médiatique. J'ai été contactée par plusieurs radios françaises (RFI, Europe 1, etc.). Je suis apparue dans le livre 28 portraits d'expatriés. En Afrique du Sud, un article est paru dans un magazine féminin qui s'appelle FairLady. Et puis il nous a permis de recruter des nouveaux parrains et marraines individuels français ou sud-africains. » Max Cartoux, jeune DJ de 18 ans basé à Londres, évoque lui des répercussions plus personnelles avec « plein de questions, de compliments sur (sa) récompense ».

Une reconnaissance plus personnelle qui compense un manque de retombées professionnelles pour certains. C'est le cas de

Jérôme Chanson, lauréat du trophée environnement
Jérôme Chanson, qui a gagné le trophée environnement grâce à sa société de lavage automobile écologique. S'il explique que la récompense a permis « de gagner en crédibilité auprès des futurs "grand-comptes" et en confiance en soi sur l'idée du concept » il reconnaît néanmoins avoir eu « très peu de retombées directes ». La raison ? « C'était difficile de ramener complètement le coup de projecteur de Paris aux Pays-Bas » nous explique-t-il. Pierre Flamand, devenu le premier et seul entraîneur étranger de judo au Japon, avoue que « sur le plan professionnel, tout est retombé très vite, le Japon restant très loin de la France ». Un éloignement qui explique selon lui le peu de retombées locales : « Je pense qu'un tel trophée touche plus un public français qu'un public étranger. En revanche sur le long terme, et notamment si le concours continue a se developper, je pense que ce trophée aura des retombées positives. C'est une très belle ligne sur un CV. »

Jérôme Chanson, lauréat du trophée environnement

Un accélérateur de projets

Les portes du Quai d'Orsay refermées et leurs avions décollés, les lauréats ont tous repris le chemin de leur quotidien d'expatrié. Depuis un an, tout semble bien se passer pour leurs activités respectives. Catherine Soulas-Baron dit avoir de nombreux projets encore confidentiels. Pierre Flamand continue d'entraîner une équipe universitaire de judo au Japon. Mieux, il a intégré une nouvelle commission au sein de la Fédération japonaise de Judo et son équipe a obtenu de bons résultats et notamment un titre de champion du monde individuel junior. Quand à son parcours professionnel, il explique vouloir gravir les échelons maus que le statut d'expatrié est « toujours plus ardu sur le plan professionnel que de travailler dans son propre pays, car il faut continuellement faire ses preuves et montrer ses capacités pour progresser. Gravir les échelons n'est jamais facile quand on est dans un environnement ou on est le seul étranger, qui plus est dans un pays aussi codifié et different qu'est le Japon. » 

Quant à l'association Children of the Dawn fondée par Magali Malherbe, elle continue d'épauler de nouveaux enfants et à se battre pour trouver les financements nécessaires, tout en mettant sur pieds de nouveaux projets et en recherchant de nouveaux parrains. De son côté, Jérôme Chanson entend bien franchiser sa société, après une année marquée par de bons résultats : « Nous restons toujours une petite entreprise mais nous avons tout de même multiplie notre CA par 2.5 en 2014 » explique-t-il. Charles Descotis, qui a lancé sa société de hamacs en toile de parachute, a lui aussi doublé son chiffre d'affaires, et entend ouvrir une nouvelle usine à Bali ainsi qu'un écolodge sur l'île de Sumba. Fabienne Mackay a quant à elle publié de nouvelles découvertes sur le cancer et la leucémie, et notamment sur le rôle joué par les systèmes immunitaires des patients leucémiques dans leur lutte contre la maladie. Des progrès et une réputation qui lui ouvrent des portes, puisqu'elle explore actuellement la possibilité de prendre la direction d'un grand centre de recherche médicale. 

Passées l'euphorie de la cérémonie et la frénésie médiatique, un an après la cérémonie, restent dans la tête des lauréats de beaux souvenirs d'une soirée prestigieuse et le sentiment de reconnaissance par leur pays d'origine. Et pour vous, futurs lauréats de cette édition 2015, voici quelques mots d'encouragement de vos prédécesseurs !

Catherine Soulas-Baron : Qu'ils profitent de ce moment unique dans cet endroit exceptionnel qu'est le Quai d'Orsay. C'est une fois dans sa vie. Je leur dis aussi à bientôt au club des lauréats des Trophées, créé par lepetitjournal.com.

Pierre Flamand : Je leur souhaite de profiter au mieux de cette journée et de cette reconnaissance. Ce n'est pas une fête uniquement pour soi mais une reconnaissance pour tous ceux qui ont permis de devenir ce qu'on est. S'expatrier est un challenge passionnant mais c'est aussi un éloignement, une séparation d'avec sa culture, ses origines et ceux qu'on aime. Recevoir cette reconnaissance rappelle donc a tous que ces challenges, et quelque part ces sacrifices, n'ont pas été vains. Enfin, il est important de garder en tête que ce trophée reste une étape, une encouragement à poursuivre ses efforts et a chercher a accomplir d'autres challenges passionnants qui vont contribuer au rayonnement de la France a l'étranger.  

Magali MalherbeAppréciez chaque minute de cet évènement unique dans votre vie: vous le méritez !

Jérôme Chanson : Je souhaite aux nouveaux lauréats autant de joie que j'ai pu en avoir, de savourer ce trophée pleinement... ce qui compensera un peu les moments de doute, de solitude et les sacrifices que l'on a pu ressentir respectivement dans nos pays d'adoption pour entreprendre et faire de belles choses!

Fabienne Mackay : Il est très important de concourir aux trophées. En ces temps de chômage national élevé et d'incertitude économique ou même sociale, il est important de donner aux futures générations un message positif et d'espoir. Le talent français peut s'exercer n'importe où. Il faut faire savoir que la France n'a pas que des difficultés mais qu'elle a aussi un rayonnement international apprécié et de plus en plus important. Reconnaitre régulièrement ce talent, permet de garder en mémoire une force qui est là, et peut à l' occasion servir la France.  

Luc Allain (www.lepetitjournal.com) lundi 23 février 2015

Retrouvez toutes les informations sur notre site dédié aux Trophées des Français de l'étranger

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Publié le 22 février 2015, mis à jour le 23 février 2015

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