Réunis ce 1er février à la Résidence de France à Dubaï, et ce grâce au soutien de la Consule Générale de France à Dubaï et dans les Emirats du Nord, Madame Nathalie Kennedy, nos quatre lauréates ont ébloui une assistance d’une centaine de personnes avec leurs projets innovants et brillants.
Elles sont françaises, vivent aux Emirats Arabes Unis et sont tout simplement exceptionnelles. Les quatre lauréates des Trophées des Français du Moyen-Orient, édition 2024, valent d’être reconnues. Elles l’ont d’ailleurs été ce jeudi 1er février 2024 à la résidence de France à Dubaï.
Réunis ce 1er février à la Résidence de France à Dubaï, et ce grâce au soutien de la Consule Générale de France à Dubaï et dans les Emirats du Nord, Madame Nathalie Kennedy, nos quatre lauréates ont ébloui une assistance d’une centaine de personnes avec leurs projets innovants et brillants. Cette deuxième édition des Trophées des Français du Moyen-Orient, organisée par Hélène Burrus, directrice de l'édition de Dubaï, met en lumière des Françaises au parcours exceptionnel dans cette région si dynamique.
Leur talent, leur dynamisme, leur inventivité, mais aussi leur résilience face aux difficultés rencontrées dans un autre environnement, pays, culture, langue, forcent l’admiration. Ils ne se fixent pas de limites, tout en créant des ponts entre les cultures. Ils n’ont pas de frontière... et leur générosité non plus. Bravo à eux, et aux très nombreux candidats qui se sont présentés dans les pays de la région.
Hervé Heyraud, président-fondateur des éditions lepetitjournal.com
Charlotte Gervais, fondatrice de CG Talents
Trophée Entrepreneur remis par EDHEC Business School
De Paris, en passant par Londres, jusqu’à Dubaï, Charlotte Gervais est une expatriée avec plusieurs ports d'attache. Avant de pouvoir créer son cabinet CG Talents, une agence de recrutement dans les secteurs du luxe, du retail et de la tech, elle a dû affronter un parcours semé d'embûches. En 2020, elle arrive à Londres pendant la pandémie de covid-19, et décide de rejoindre un retailer de lingerie de luxe en tant que Global Marketing Manager : “un vide continuait à se former en moi et je sentais que ce n'était plus ce pourquoi j’étais sur Terre”. Elle prend la décision de quitter Londres, juste après le premier confinement en novembre 2020.
Grâce aux difficultés,à ses proches et un départ à Dubaï, Charlotte Gervais a le déclic : elle va créer son cabinet de recrutement dans le secteur du luxe.
En avril 2021, elle se lance en freelance et décroche son premier client. Grâce à son amour pour l’humain et le rapport social, l’entrepreneure apporte un service de recrutement le plus personnalisé possible. L’entreprise grandit et, en septembre 2022, elle recrute avec fierté sa première employée.
CG Talents est aujourd’hui un cabinet au service d’une quinzaine de clients où l’humain à une place primordiale. “L'approche humaine est très forte et fait complètement partie de notre image de marque, ce qui satisfait nos clients”. La plus grande fierté de Charlotte Gervais ? Être sortie de sa zone de confort dans un nouveau pays et avoir réussi dans son domaine malgré les obstacles. S’appuyant sur une équipe basée au Moyen-Orient et en Europe mais aussi un réseau de 12.000 personnes, Charlotte Gervais se surpasse pour constituer ou reconstituer des équipes professionnelles de grande valeur.
Lucie Wullschleger, fondatrice de Sharing Stories
Trophée Culture/Art de Vivre, remis par le Consulat de France à Dubai
Partager de belles histoires, rien de mieux pour développer l’imaginaire des plus petits. Mais où trouver de bons livres jeunesse lorsque l’on part vivre loin, avec des enfants, et qui plus est dans un pays non-francophone ? Cet obstacle, Lucie Wullschleger arrivée en 2019 à Dubaï avec sa famille, l’a surmonté en créant sa bibliothèque des histoires partagées : Sharing Stories. Venant du monde du design, portée par l’envie de découvrir de nouvelles cultures et l’effervescence des Emirats Arabes Unis, la jeune maman travaille d’abord dans l’e-commerce et le digital au sein d’une entreprise familiale koweïtienne et décide de créer, en 2023, sa propre activité à partir d’une page blanche, sharingstories.me, une bibliothèque multiculturelle pour enfants livrée à domicile.
Lucie Wullschleger, la bibliothécaire des histoires partagées avec Sharing Stories
L’ambition est de promouvoir des moments parents-enfants autour de la lecture : “j’avais un insatiable petit lecteur à la maison, j’ai manqué très vite de livres”. Alors que faire : en rapporter indéfiniment dans la valise ? En acheter dans une librairie pour qu’il soit lu et aimé en quelques heures, voire quelques minutes? “Je me suis dit qu’il serait intéressant de partager à plus d’enfants et donner le goût du livre échangé. L’ouvrage a plusieurs vies, il s’enrichit d’avoir été aimé. Et puis, j’adore lier éducation, fun, et économie circulaire”, raconte Lucie.
Aujourd’hui, plus de 3.000 livres ont été empruntés depuis le lancement de cette belle plateforme d’échanges littéraires et humains. Mais l’imaginaire de Lucie semble sans fin quand on lui parle de son projet. Elle compte ainsi développer une offre “BtoB”, en partenariat avec des nurseries et des écoles, comme c’est le cas aujourd’hui avec Blossom Nurseries. La mompreuneuse souhaite également développer la variété des langues proposées et ainsi ouvrir le catalogue à des livres en arabe, en italien et en espagnol. Lucie Wullschleger réfléchit enfin à élargir l’offre aux plus de 10 ans avec des romans ou des bandes dessinées : “tout en affinant le côté artisanal et personnalisé qui est vraiment au coeur de Sharing Stories” .
Nathalie Grall, Ambassadrice des dons d’organes dans les Émirats
Trophée Responsabilité sociale et humanitaire, remis par la Caisse des Français de l'étranger (CFE)
Une ambassadrice des dons d’organes par raison. Nathalie Grall a vécu une tragédie : la perte soudaine de son fils de 17 ans, Viggo Sorensen, jeune champion de golf qui s’en est allé en janvier 2022 à la suite d’une hémorragie cérébrale. Dévastée, elle rend malgré tout le plus bel hommage à son fils : “en 24h, avec mon mari, nous avons pris la décision d’offrir une chance à des personnes dans le besoin”. En choisissant de donner les organes de son fils, Nathalie Grall a permis de sauver cinq vies. Désormais, elle est liée à jamais avec cette cause sanitaire, méconnue aux Emirats et où “ le don d’organes n’est possible que depuis 10 ans” , explique-t-elle. Son nouveau combat commence officiellement en 2022 lorsqu’elle est nommée ambassadrice officielle du don et de la transplantation d’organes aux Emirats Arabes Unis :”Je remercie les autorités de leur confiance dans cet engagement. Des personnes en attente de transplantations meurent tous les jours puisqu’il n y a pas assez de donneurs. Les choses bougent et j’en suis ravie!”
Hommage à Viggo Sorensen : sensibiliser au don d’organes aux Émirats arabes unis
Installée depuis 14 ans à Dubaï, Nathalie Grall soutient et accompagne les familles de donneurs et mène aussi des conférences au sein des Ministères, hôpitaux et universités des Émirats pour faire avancer la cause. Deux ans après son départ, Viggo Sorensen continue d’inspirer tous les jours grâce à la réalisation et diffusion de trois films relatant son histoire. Grâce à son action, Nathalie Grall remporte le trophée Responsabilité sociale et humanitaire. Un de plus après avoir reçu l’année passée une récompense remise par le Sheik à Abu Dhabi lors de la conférence internationale des dons d’organes. Aujourd’hui, les Emirats développent un nouveau programme national d’éducation aux dons d’organes, pour lequel Nathalie Grall prend évidemment une part importante au projet. Début 2023, avec sept centres de transplantation à travers le pays, plus de 100 donneurs décédés ont aidé à en sauver plus de 50.
Adeline Verdier-Velten (Dubaï), fondatrice de The Musettes
Trophée Femme Empowerment, remis par Axiom Academic
Longtemps “conjointe suiveuse”, Adeline Verdier-Velten a transformé son expérience d’expatriation en une aventure entrepreneuriale exceptionnelle avec “The Musettes”. La solitude, la dépendance financière ou la barrière de la langue peuvent être des défis majeurs en expatriation, et Adeline Verdier-Velten le sait. Après neuf ans passés à l’étranger, dont six à Amsterdam, l’entrepreneure prend la décision de se lancer dans la création d’un réseau solidaire de femmes entrepreneures. Elle souhaite avant tout lutter contre ces formes de dépendances, mais aussi contre l’image que l’on peut encore avoir d’un conjoint suiveur : ‘Dans la majorité des cas, les conjoints d’expatriés sont très impliqués, mais il y a quand même un état d’esprit à avoir pour s’épanouir personnellement et professionnellement et aller au-delà des difficultés ».
Adeline Verdier : The Musettes, première plateforme pour femmes entrepreneuses expats
Collaborant avec des entreprises, ONG et entités locales, “The Musettes” propose aujourd’hui des podcasts, des évènements de networking et des mises en relation avec des experts aux quatre coins du monde. Basée à Dubaï, la plateforme voyage de New York à Singapour en passant par Londres et Tokyo avec, pour projet, de s’étendre en Arabie Saoudite et à Abou Dhabi, des pays en pleine expansion : “Le but est d’organiser des événements là-bas, et de montrer qu’il y a des femmes aux projets incontournables.”
L’impact de son réseau “The Musettes” se mesure aujourd’hui à travers quinze mises en relation cette année, des collaborations entre diverses marques et plus de 110 témoignages sur le site internet. “Au même titre que les muses inspirent les artistes, les musettes s’inspirent les unes des autres” confie Adeline Verdier-Velten. Avec environ 200 expat’preneures, “The Musettes” incarne parfaitement la sororité, l’empowerment et l’entreprenariat féminin international et francophone.
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