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EXPAT - "La kasbah de Mimi..."

Écrit par Parler Darija
Publié le 22 août 2007, mis à jour le 13 novembre 2012
Professeur de piano originaire de Basse-Normandie, Michèle Bouché coule une retraite active dans les gorges du Dadès près de Ouarzazat, à l'ombre de sa kasbah transformée en maison d'hôtes avec piscine

Michèle Bouché, dite Mimi... (photo LPJ Casablanca).

Les habitants du typique village berbère d'Ait Youl des gorges de Dadès l'appellent Mimi comme ses petits-enfants de France. La kasbah du même nom est bâtie en terre de Pisé avec la couleur ocre des solides demeures de cette région adossées aux flancs de l'Atlas. "J'ai acheté cette vieille bâtisse en 2001 et j'y habite depuis ma retraite en 2004"dit Michèle Bouché.

Ancienne professeur de piano du Conservatoire régional de Caen, elle a été rejointe par son époux Jean-Marc, pianiste de l'orchestre philharmonique de la même ville caennaise. "Nous cherchions un pays d'accueil pour notre retraite, un pays francophone comme le souhaitait mon mari. Cette région du Maroc nous a séduits car le temps est ici comme "aboli". Pour des gens à la retraite, c'est important de ne plus être victime du jeunisme ambiant de France. Ici, on peut entreprendre à 60 ans sans que cela pose de remarques. Les autorités locales donnent les moyens à ceux qui veulent créer quelque chose. Et puis, le pays est très tolérant avec les étrangers. Ce peuple a une grande ouverture d'esprit, héritée du 8ème siècle avec l'université de Qarawiyyine de Fès...".

Pour le plaisir
C'est une envie de soleil en février qui a attiré ici le couple français. "Nous avons pris un vol sec pour Marrakech et on s'est retrouvés à faire des randonnées dans d'Atlas en partant à l'aventure". Les pianistes se sont rapidement mis au diapason pour la beauté des gorges du Dadès, sa verdure, ses jardins. "On a eu un coup de foudre pour une maison berbère après avoir décidé de passer notre retraite dans cette région. On y est venus régulièrement depuis 1996, jusqu'à acheter une kasbah à restaurer, sans eau ni électricité. Le dossier de la procédure d'acquisition de cette maison titrée a demandé environ deux semaines".
Depuis l'an dernier, Mimi accueille les touristes du monde entier. "C'est une activité de plaisir, pour des gens attirés par le calme et la nature. Nous n'avons ni fax ni internet encore, c'est ce côté intemporel qui plaît à nos visiteurs". Créer une maison d'hôtes c'est retrouver une vie de famille aussi. Mimi prépare une cuisine qu'elle appelle méditerranéenne, avec les produits du marché. Mais elle a aussi l'ambition de donner à sa kasbah une note artistique, autour de concerts classiques avec son mari qui a apporté son beau piano quart de queue dans la vallée du Dadès.
Didier BOUVILLE. (www.lepetitjournal.com - Casablanca) mercredi 22 août (rediffusion)

Contact
Mimi.kasbah@laposte.net

Chambre d'hôte à 40 euros/personne/jour en demi-pension.

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Publié le 22 août 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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