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Deux nouveaux sites indiens ajoutés au patrimoine mondial de l’UNESCO

Ce 18 septembre 2023, l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, les sciences et la culture (UNESCO) a annoncé l’ajout de 42 nouveaux sites au patrimoine mondial de l'humanité. Deux sites indiens en font partie : trois temples de style Hoysala, et Santiniketan, une école créée par Tagore en 1901.

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Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 3 octobre 2023, mis à jour le 19 décembre 2023

42 nouvelles inscriptions sur la liste du patrimoine mondial

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) travaille à l'identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde, considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité.

Ce qui rend exceptionnel le concept de patrimoine mondial est son application universelle. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, peu importe le territoire où ils se trouvent. 

Du 16 au 20 septembre, le Comité a inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO 42 nouveaux sites (33 culturels, 9 naturels), amenant la liste globale à 1199 sites inscrits (993 culturels, 227 naturels, 39 mixtes).

Dans la liste, on trouve également deux nouveaux sites indiens : les trois temples de style Hoysala et Santiniketan. L‘Inde devient donc le 6e pays avec le plus de sites inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, avec 42 sites.

 

Santiniketan 

 

Santiniketan au Bengale occidental en Inde
Santiniketan Griha © Rabindra Bhavan Archives

 

Santiniketan est un pensionnat, une école en plein air et un centre artistique mixte et très progressiste dans son enseignement, fondé par le célèbre poète et philosophe Rabindranath Tagore en 1901, dans un petit hameau du Bengale-Occidental. Au fil des années, l'école se développe en une “université mondiale”, ouverte en 1921, reconnaissant l’unité de l’humanité ou “Visva Bharati”. 

Selon l’UNESCO, Santiniketan se démarque des orientations architecturales coloniales britanniques dominantes du début du XXe siècle et du modernisme européen, et représente un mouvement vers une modernité panasiatique, puisant dans les traditions anciennes, médiévales et folkloriques de toute la région.

 

Ensembles sacrés des Hoysala

 

Les temples sacrés de style Hoysala dans le Karnataka en Inde
Vue montrant la forme stellaire du temple de Channakeshava, Belur et le Jagati  © Archaeological Survey of India, Bengaluru

 

Ce lieu magnifique datant du 13e siècle comprend trois ensembles de temples situés dans le Karnataka : les temples de Belur, d’Halebid et de Somananthpura. Ceux-ci sont caractéristiques du style Hoysala, et sont les plus représentatifs du sud de l’Inde, datant des XIIe et XIIIe siècles.

Le style Hoysala est un style architectural qui a prospéré principalement dans la région du Karnataka, en Inde, entre le XIe et le XIVe siècle, sous la dynastie Hoysala. Ce style est caractérisé par des temples richement décorés, souvent construits en pierre, avec des sculptures détaillées et élaborées, hyperréalistes, qui ornent les murs extérieurs. Les temples Hoysala sont renommés pour leurs plafonds finement sculptés, leurs piliers décoratifs et leurs intrications artistiques.

Les sculptures sur les temples Hoysala représentent une variété de thèmes, y compris des épisodes de la mythologie hindoue, des divinités, des danseurs, des musiciens et des animaux.

Le style Hoysala est considéré comme l'une des contributions les plus importantes à l'architecture religieuse de l'Inde médiévale, et il a laissé un héritage artistique durable dans la région du Karnataka.

 

Que signifie une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

La nomination de ces deux sites est non seulement une reconnaissance internationale de leur valeur en tant que trésors culturels pour l'humanité mais cela leur permet de bénéficier d’une protection accrue pour leur conservation à long terme.

Cela implique également une responsabilité pour les pays qui ont des sites inscrits. Si ceux-ci ne sont pas préservés ou s’ils subissent des dommages importants, ceux-ci peuvent être retirés de la liste du patrimoine mondial de l'humanité. 

En 2021, la ville de Liverpool fut ainsi retirée de la liste suite à une planification urbaine prévoyant la création de nouveaux bâtiments en contradiction avec l'idée de préservation du site. De même, Dresden perdit son statut en 2009 après la construction d’un pont à quatre voies au cœur de son paysage culturel, “ce qui signifie que le bien n’a pas réussi à conserver sa valeur universelle exceptionnelle inscrite.”

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