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CÉLINE GUYOMARCH' - "J'ai pu constater l’évolution énorme qui s’était produite en moins de deux ans..."

Écrit par Lepetitjournal Birmanie
Publié le 5 mars 2017, mis à jour le 5 mars 2017

Céline Guyomarc'h est la manager générale de l'hôtel Meliá à Yangon qui a ouvert ses portes il y a 7 mois de cela,  mais elle travaille pour le groupe depuis 1997. Elle nous parle de 'l'avant Meliá'.

Je suis d'Angers et comme mon nom l'indique, j´ai aussi des origines bretonnes. J'ai fait mes études de Langues Etrangères Appliquées au Commerce et Affaires sur Angers. Pour la dernière année, je suis partie en Espagne où j´ai obtenu ma maîtrise. Je voulais travailler à l´étranger mais je n´avais pas vraiment d'idées ni d'où ni dans quelle profession. Après mon année d´études à Madrid, j'ai réalisé que la façon de vivre là-bas correspondait à ce que j'aimais et j'ai décidé d'y rester. J'avais déjà fait plusieurs assez longs séjours dans ce pays auparavant. Avant mon arrivée en Asie en 2009 je ne me sentais pas expatriée. Je me sentais chez moi en Espagne.

Pouvez-vous nous parler de cette période?
J'ai travaillé en Espagne 10 ans. Juste après mes études, j'ai débuté chez Melia Hotels Internationals (Sol Meliá à l'époque) en tant qu'agent de réservation. Je suis passée responsable d´équipe et du marché français après quelques mois. Là, j'ai entendu parler d'un programme interne à la chaîne permettant de devenir directeur d'hôtel. Ça m'a tout de suite attiré. Je me suis dit qu'avant il fallait que je travaille dans un hôtel et non au siège. Il y avait un poste à pourvoir dans un hôtel de Madrid, je me suis présentée. Après 6 mois dans cet hôtel, une sélection a été lancée pour le programme de direction d'hôtel, je me suis lancée. A l´époque ces sélections n´avaient lieu que tous les deux ans. J'ai passé des tests, des entretiens et j'ai été reçue. Le programme a duré un an et demi. Là, j'ai eu mon premier poste de sous-directrice où je suis restée un an environ, suivie de mon premier poste de directrice, un hôtel boutique en Suisse. Ensuite, retour en Espagne où je suis restée 4 ans en tant que directrice dans le même hôtel. Je n'étais jamais restée aussi longtemps au même endroit. J'avais informé quelques mois auparavant de mon désir de partir à l'international. On m´a proposé le Vietnam, j'y suis allée sans hésiter. Après 6 ans là-bas, j'ai eu la chance d´être nommée pour diriger le Meliá Yangon.

Vous êtes venue en Birmanie une première fois en 2013 avant de vous y installer en 2015. Quel est votre regard sur le tourisme en Birmanie et l'hôtellerie plus particulièrement ?
J'ai pu constater l'évolution énorme qui s'était produite en moins de deux ans, surtout concernant le secteur des services, hôtellerie, restauration, qui sont ceux auxquels je prête plus d´attention. Il reste certes encore beaucoup à faire pour atteindre le niveau d'autres destinations asiatiques mais le pays est sur le bonne voie. L'équilibre culture birmane/standard international est assez fragile mais c'est aussi cela qui fait le charme du Myanmar. Nos clients 'leisure' aiment découvrir un pays encore authentique mais apprécient aussi le fait de pouvoir avoir toutes les commodités de leur pays d´origine de retour à l'hôtel. Quand à ceux qui viennent au Myanmar pour des raisons professionnelles, le fait d'avoir accès à tous les standards internationaux est un must. Cependant la destination Myanmar est encore assez méconnue pour de nombreux marchés; promouvoir la destination est donc une nécessité. L'augmentation du nombre de vols directs provenant de destinations clés pour le tourisme aurait aussi un impact positif sur le tourisme. L'amplification de l'aéroport va certainement contribuer à ce que cela se produise. Ces deux facteurs aideront à ce que le nombre de visiteurs augmente.

Il faudra aussi réussir à convaincre ces visiteurs de revenir, ne se limitant pas à un seul voyage dans le pays. Pour que cela se produise il faut évidemment que l´impression du premier voyage soit positive et ensuite que de nouveaux centres d'intérêts touristiques soient développés. Actuellement, les circuits sont souvent les mêmes, bien que certaines agences commencent à offrir des choses un peu différentes. C'est encore assez compliqué, les infrastructures étant assez limitées. Cependant, cela semble évoluer dans la bonne direction.

Un peu comme le Meliá Yangon donc ?
Nous avons ouverts il y a un peu plus de six mois et avons encore certaines parties de l'hôtel qui ne sont pas complètement terminées. Il y un mois, nous ouvrions notre restaurant méditerranéen, Olea. Au mois de Mai, nous espérons que notre Garbo bar sera prêt; il s'agit d´un concept de la marque Meliá. Ça devrait plaire. Pour finir, il nous reste notre Yhi spa. Un espace d´environ 1 500m2. Nous travaillons actuellement sur le design. Ce sont les projets que nous avons pour les prochains moins. Cependant, j´aime que les choses bougent, j'aime trouver de nouvelles idées? un hôtel doit être quelque chose de dynamique. Une fois ces projets terminés, nous continuerons à évoluer.
Lundi 6 Mars 2017 (www.lepetitjournal.com/Birmanie) Sébastien Lafont-Frugier

 

 

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Publié le 5 mars 2017, mis à jour le 5 mars 2017

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