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Les étrangers pourraient bientôt avoir accès à la GPA en Thaïlande

Le ministère thaïlandais de la Santé a annoncé ce week-end qu’il s’apprêtait à réviser les lois encadrant la gestation pour autrui (GPA) afin de permettre aux étrangers d'accéder aux services de GPA.

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Photo Rawpixel CCO
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 4 mars 2024, mis à jour le 5 mars 2024

Une évolution législative inédite en perspective

La gestation pour autrui en Thaïlande est pour l’heure réservée aux citoyens thaïlandais en vertu de la loi sur la protection des enfants nés par des technologies de procréation médicalement assistée. Et le département de Soutien aux services de Santé du ministère vient de proposer des amendements visant à ouvrir l'éligibilité aux services de GPA aux couples étrangers.

Cité par l’agence de presse officielle thaïlandaise, NNT, le directeur adjoint du département, Arkhom Praditsuwan, souligne que ces changements s'inscrivent dans la perspective de positionner la Thaïlande comme un leader mondial en matière de législation sur la gestation pour autrui tout en dynamisant le secteur de la santé.

"Si le projet de loi est adopté, ce sera le premier du genre au monde", a déclaré Arkhom Praditsuwan au journal Bangkok Post, tout en soulignant que le texte doit également permettre de prévenir la traite des êtres humains.

Après une série d’affaires retentissantes autour de la GPA, la Thaïlande avait adopté en 2015 une loi stricte visant à réguler le domaine de la gestation pour autrui et à éviter de nouvelles controverses.

 

Un enjeu démographique et sociétal majeur

Les amendements proposés ont également pour objectif de contribuer à accroître la natalité en Thaïlande, alors que le royaume affiche un taux de renouvellement de la population négatif et une population vieillissante.

En 2023, le nombre annuel de naissance est passé sous la barre des 500.000 tandis que les projections prévoient que les personnes âgées devraient représenter un tiers de la population thaïlandaise d'ici 2030.

De telles perspectives démographiques ont amené ces dernières années les autorités du pays à accorder une importance de plus en plus importante aux moyens d’augmenter le taux de natalité.

Parmi les aménagements de la loi sur la GPA proposés par le département de Soutien aux services de Santé figure aussi l’idée d’autoriser les femmes de plus de 55 ans à recourir à des mères porteuses pour avoir des enfants.

Selon le Bangkok Post, quelque 115 établissements à travers le pays proposent des traitements de la fertilité, dont 67 cliniques, 31 hôpitaux privés et 17 hôpitaux publics.

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