Le film « La promesse verte » d’Edouard Bergeon est sorti sur les écrans français le 27 mars. Une fiction thriller qui se déroule en Indonésie. Autour du thème « Le combat d’une mère pour sauver son fils des prisons indonésiennes », on se retrouve confronté au problème de l’huile de palme, la déforestation, les liens entre les États…. Drame humain et thriller géopolitique.
Nous sommes loin ici du dernier film qui se déroulait à Bali « Tiket to paradise » avec Julia Roberts et George Clooney où les pêcheurs balinais vivent dans des maisons avec des étagères remplies de livres et un ordinateur avec une pomme sur leur bureau… Le réalisateur de "La promesse verte", Edouard Bergeon qui a réalisé le très bon « Au nom de la terre » l’histoire de son père paysan poussé au suicide à cause de l’engrenage de la course à la production et de ses dettes, nous ouvre un horizon différent.
Le pitch
Sous couvert d’être embauché par une ONG, Martin, jeune étudiant, se rend à Bornéo pour documenter sa thèse. Il fait la rencontre d’une belle activiste et commence à se rapprocher d’elle. Il découvre les expropriations, les intimidations sur la population et puis lors d’un mariage, il assiste à l’assassinat d’un jeune Dayak par une milice locale. Il devient un témoin à supprimer, on le piège avec de la drogue dans son sac, son procès est rapide et il est condamné. Pour tenter de sauver son fils, injustement condamné à mort, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Une fiction inspirée d’événements réels
Edouard Bergeon est également grand reporter et auteur de nombreux documentaires. Il a beaucoup travaillé dans le sud-est asiatique et connaît bien les enjeux régionaux. Ses personnages sont fortement inspirés des évènements récents ; une mère courage qui a tout donné pour faire libérer son fils des geôles indonésiennes, le couloir de la mort ou seul un ressortissant français ne passera pas par les armes, le combat d'une jeune activiste pour défendre les droits des populations locales à Sumatra, les relations entre industriels et gouvernements, le poids des lobbies, le rôle de la diplomatie française active dans l’ombre…
Le film a été tourné en Thaïlande.
Même si on relève de nombreuses inexactitudes dans le scénario, lorsque l’on connaît l’Indonésie (on aurait d'ailleurs aimé souffler au réalisateur de faire une relecture par un ou des connaisseurs de l'univers indonésien) ce film interroge sur le sujet complexe de l’huile de palme, la déforestation, la survie des peuples autochtones. Il donne à comprendre les grandes lignes de ces sujets, peut-être un peu rapide et naïf parfois en voulant traiter beaucoup de points.
L’équation n’est pas simple, mais quoi de mieux qu’un film avec un bon jeu d’acteurs, Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes et de belles images pour nous interpeller.
Le film est et sera diffusé dans de nombreux collèges et lycées en France et servira de base pour des débats avec les élèves.
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