Hong Kong est à travers le monde reconnu pour sa skyline et plus que tout pour ses nombreux gratte-ciels. Et il y a de quoi ! Elle est, depuis plusieurs années, la ville recensant le plus grand nombre de gratte-ciels à l'échelle globale. En deuxième et troisième position, avec respectivement 390 et 316 immeubles de plus de 150 mètres de haut, on trouve la métropole chinoise de Shenzhen et la capitale économique des États-Unis, New York.
Hong Kong, ville des records
Hong Kong compte plus de 9 000 immeubles de grande hauteur, dont plus de 4 000 sont des gratte-ciels d'une hauteur supérieure à 100 mètres et 554 immeubles de plus de 150 mètres, selon le Council on Tall Buildings and Urban Habitat. Parmi les gratte-ciels emblématiques de Hong Kong, on retrouve l'International Commerce Centre (ICC), qui s'élève à 484 mètres et compte 108 étages, ce qui en fait le plus haut bâtiment de la ville et le 13e plus haut du monde.
Les autres "supertalls" de Hong Kong comprennent le Two International Financial Center, le Central Plaza, la Bank of China Tower, The Center et la Nina Tower. L'ensemble de ces gratte-ciels atteint une hauteur totale d'environ 333,8 kilomètres, faisant de Hong Kong l'agglomération urbaine la plus haute du monde.
En raison de la densité de population élevée de la ville, Hong Kong compte également un nombre considérable d'habitants résidant au 15e étage ou plus, ainsi que plus de bâtiments mesurant au moins 100 mètres de hauteur que toute autre ville dans le monde, comme vu dans les classements cités dans l’introduction.
Mais la hauteur des gratte-ciels n'est pas le seul record détenu par la ville à ce sujet. Chaque soir, les 44 bâtiments situés le long du port de Victoria participent à un spectacle synchronisé appelé "A Symphony of Lights", qui est reconnu par le Livre Guinness des records comme la plus grande installation lumineuse permanente au monde.
Histoire des gratte-ciels de Hong Kong
La première tour de Hong Kong, achevée en 1935, fut la Hong Kong & Shanghai Bank. Elle mesurait 70 mètres de haut et comprenait 13 étages. Ce bâtiment a été utilisé pendant cinq décennies avant d'être démoli pour la construction du bâtiment principal de la HSBC, le HSBC Main Building,que nous connaissons tous. Dans les années 1980, Hong Kong a connu un premier boom dans le domaine de la construction qui s'est étendu jusqu'en 1993. Parmi les bâtiments emblématiques construits pendant cette période, on trouve le Hopewell Centre (1980), la Bank of China Tower (1990) et le Central Plaza (1992). Par la suite, il y a eu un deuxième boom de construction axé lui principalement sur les tours résidentielles. Cependant, au cours des années 2000, les propositions de grands projets de construction ont considérablement ralenti. Cela est dû à la prise de conscience croissante au sein de la communauté des effets des gratte-ciel sur l'écologie urbaine. Ces effets comprennent des changements dans la circulation de l'air, augmentent les pics de chaleur pendant l'été, et accentuent la pollution de l'air.
Pourquoi tous ces gratte-ciel à Hong Kong?
Hong Kong compte un grand nombre de gratte-ciels pour plusieurs raisons. La principale raison est la limitation de l'espace disponible pour la construction, et ce dans la dimension horizontale. Hong Kong est réputée pour être la ville la plus densément peuplée au monde, et cela est dû au faible nombre de terrains constructibles disponibles. Cette contrainte est due au relief montagneux de la ville. La construction sur un terrain en pente et instable est plus difficile car présente des risques d'éboulements. Par conséquent, seules quelques zones sont viables pour la construction, ce qui crée une crise foncière. Cette pénurie de terrains conduit à un déséquilibre entre l'offre et la demande, entraînant une augmentation des coûts fonciers. Alors que l'expansion horizontale nécessite l'achat de terrains, l'expansion verticale offre une alternative. C'est pourquoi la plupart des promoteurs immobiliers choisissent de construire en hauteur plutôt qu'en largeur. En construisant des gratte-ciels, ils peuvent maximiser l'utilisation de l'espace limité disponible et répondre à la demande croissante de logements et de bureaux sans avoir à acquérir de vastes étendues de terrains.
Ainsi, la combinaison de la densité de population, du relief montagneux et de la rareté des terrains constructibles incite Hong Kong à privilégier la construction en hauteur pour répondre aux besoins de logement et d'activités commerciales de sa population.
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