Miles Aldridge : Vierge Marie. Supermarchés. Popcorn

Miles Aldridge s’invite à Fotografiska Berlin dans une exposition rétrospective inédite. Avec 80 de ses plus belles œuvres réalisées entre 1999 et 2020, Aldridge, l’un des photographes les plus appréciés de son temps, nous emmène directement à la rencontre de ses principales sources d’inspiration : l’art, le cinéma et la pop culture.

 

Un voyage dans le style psychédélique par excellence

Avec cette série de photos hautes en couleur, où certaines scènes sembleraient presque sortir tout droit de films de David Lynch, Miles Aldridge met l’accent sur l’aspect théâtral de son art ; art au sein duquel la femme a d’ailleurs droit à une place toute particulière, quasi-omniprésente depuis ses débuts en photographie. Grandement inspiré par la pop culture et ses visuels frappants, il a toujours vu ses œuvres comme de l’art abstrait, où la couleur ressort comme l’élément principal, où elle donne tout son sens à une scène. C’est dans cette quête de couleurs vivantes qu’Aldridge va s’inspirer d’icônes du pop art comme Andy Warhol, et l’allier avec le travail de grands cinéastes comme Federico Fellini, qu’il va parvenir à ce qu’il pense être l’ensemble de ses travaux les plus recherchés, faisant sans doute de cette exposition celle dont il est le plus fier.

 

« Je vois souvent mon travail comme si le monde était une comédie musicale hollywoodienne. »

Déjà présentée à New-York, Stockholm mais aussi Tallinn, l’exposition « Vierge Marie. Supermarchés. Popcorn » met en avant l’œil de l’artiste sur la religion, la société de consommation et le divertissement. A la recherche constante d’un travail très choquant pour l’œil du spectateur, Aldridge se tourne avec ces 80 œuvres vers un mélange entre la joie, l’exubérance et l’expression.

 

 

Miles Aldridge, un talent éclatant

Photographe respecté, connu notamment pour son affinité avec le monde de la mode, Miles Aldridge est l’un des rares à ne travailler uniquement plus que sur pellicule, qui selon lui se rapproche plus de la peinture qu’aucun autre type de photographie. C’est là le secret de la beauté de ses œuvres exposées ici à Berlin pour deux mois. Plus intéressant encore, c’est la façon de cet artiste de travailler qui fait sa renommée. « Je commence toujours par dessiner une idée qui me traverse l’esprit, pour pouvoir la visualiser, presque de manière théâtrale. » Ayant travaillé pour de prestigieux magazines : Vogue Italie, Harper’s Bazaar, Numéro mais aussi le New Yorker, Aldridge ne cesse d’impressionner par son talent unique, faisant de lui l’un des photographes les reconnus du monde de la mode.