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Les pays d'Asie-Pacifique commencent à rouvrir la porte aux étrangers

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REUTERS / Loren Elliott
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 13 octobre 2020, mis à jour le 14 octobre 2020

Plusieurs pays d’Asie-Pacifique commencent à signer des accords pour assouplir les restrictions sur le voyage dans l’espoir de relancer leur économie.

Les pays d'Asie-Pacifique, dont Singapour, l'Australie et le Japon, assouplissent progressivement certaines de leurs restrictions sur le voyage international alors que la situation du coronavirus s’améliore dans la région.

Les déplacements internationaux en Asie se sont effondrés avec la fermeture des frontières imposée un peu partout pour lutter contre la propagation du virus qui a tué jusqu’ici 0.014% de la population mondiale (1.079.000 de personnes), selon les chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé. The Association of Asia Pacific Airlines a rapporté que le nombre de passagers avait plongé de 97% au mois d’août.

Alors que les pays européens qui avaient été plus relâchés ajoutent maintenant de nouvelles restrictions sur le voyage, en Asie, la tendance est à l’assouplissement, même si cela ne se fait pas toujours de façon réciproque.

Pour l’heure, peu de personnes sont enclines à voyager en raison des exigences en matière de tests et d'assurance, mais aussi, dans certains cas, de la nécessité d’avoir à subir une quarantaine à leur retour. Cela signifie que les accords entre les pays offrent un espoir limité pour les compagnies aériennes et le secteur du tourisme.

Lundi, Singapour a conclu un accord avec l’Indonésie pour rouvrir les frontières aux voyages d’affaires et aux déplacements officiels. La cité-Etat a déjà conclu des accords similaires avec la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Malaisie. Elle a également ouvert unilatéralement ses frontières aux visiteurs en provenance de Nouvelle-Zélande, de Brunei, du Vietnam et de la majeure partie de l’Australie.

Mais le ministre des Transports de Singapour, Ong Ye Kung, a déclaré au Parlement ce mois-ci que le nombre de voyageurs restait faible - le principal aéroport du pays affiche seulement 1,5% de sa fréquentation habituelle.

Les Néo-Zélandais pour leur part pourront se rendre dans certaines régions d'Australie à partir de vendredi sans mise en quarantaine, notamment en Nouvelle-Galles du Sud, à Canberra et dans le Territoire du Nord.

Toutefois, les Néo-Zélandais qui reviennent d'Australie doivent subir une quarantaine de deux semaines sous la supervision du gouvernement au prix de 3.100 dollars néo-zélandais (1.736 €) pour la première personne et davantage pour les autres membres de la famille.

La Nouvelle-Zélande, qui doit tenir des élections le 17 octobre, a déclaré qu'elle ne prévoyait pas d'ouvrir ses frontières aux Australiens pour le moment.

L’Australie de son côté est en pourparlers avec le Japon, la Corée du Sud, Singapour et les pays du Pacifique Sud sur la reprise des voyages, a affirmé dimanche le Premier ministre australien Scott Morrison.

Le Japon et le Vietnam autoriseront par ailleurs les voyages d’affaires à court terme entre leurs deux pays, un pacte qui devrait entrer en vigueur à la fin du mois d’octobre au plus tôt, a annoncé samedi le quotidien japonais Yomiuri.

Le journal précise que ce pacte suit des mesures similaires d’allègement des restrictions sur les voyages d'affaires conclues avec Singapour et la Corée du Sud.

Le Japon prévoit également de supprimer le mois prochain l’interdiction des voyages en Chine et dans onze autres régions dont Taiwan, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Corée du Sud, le Vietnam et la Malaisie, a ajouté Yomiuri.

Seiji Matano, directeur adjoint du département de l’immigration à l’agence des services d’immigration, a déclaré qu’aucune décision n’avait encore été prise à ce sujet mais que le gouvernement japonais réfléchissait à la meilleure manière de reprendre le trafic.

Le Japon permet pour l’heure aux citoyens, résidents et titulaires d’un visa d’entrer dans le pays après avoir été testé négatif au COVID-19 à l’aéroport, dans la limite de 10.000 personnes par jour.

De nombreux pays avec lesquels le Japon serait semble-t-il prêt à autoriser les voyages interdisent l'entrée à la plupart des non-citoyens et non-résidents.

La Thaïlande en fait partie. Les autorités du royaume qui devaient accueillir la semaine dernière un premier groupe d’une dizaine de touristes chinois -que les médias chinois n’ont pas été en mesure d’identifier- ont finalement annoncé à la toute dernière minute avoir reporté leurs plans, invoquant des problèmes administratifs.

La Thaïlande s’est beaucoup enorgueillie d’avoir été plébiscitée en août par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Le gouvernement a levé progressivement depuis juin la plupart des restrictions, mais le pays reste interdit aux non-résidents et la contrepartie de la politique thaïlandaise du risque zéro -pour le Covid-19 su moins- est que son économie figure aujourd’hui parmi les plus durement touchées de la planète.

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