La Suisse serait le meilleur pays du monde, et Zurich la seconde meilleure ville, pour attirer et les talents, selon une récente étude économique.
Zurich, Grossmünster (Jean-Baptiste Chatain)
Le Global Talent Competitive Index (GTCI), réalisé par l'école de management INSEAD, a pour objectif d'évaluer la capacité des pays à créer, attirer, développer et retenir les talents dans une économie mondialisée où la polyvalence et la flexibilité des travailleurs jouent un rôle croissant pour la compétitivité de chaque pays.
Cette quatrième édition du GTCI, axée sur le thème de la technologie, place donc la Suisse en première position de son classement, suivie par Singapour, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Suède. L'Australie, le Luxembourg, le Danemark, la Finlande et la Norvège complètent le Top 10.
"Les pays les mieux classés partagent des traits majeurs, comprenant des systèmes d'éducation qui répondent aux besoins de l'économie, des politiques de l'emploi qui favorisent la flexibilité, la mobilité et l'entrepreneuriat, et un haut degré de connection entre décideurs politiques et économiques", estiment les auteurs de l'étude.
La Suisse en numéro 1
Selon le GTCI, la Suisse réalise de très bons scores dans les six piliers évalués : créer (2ème), attirer (5ème), développer (5ème) et retenir (1er) les talents, compétences techniques (3ème) et compétences scientifiques (7ème).
Le pays se distingue particulièrement dans les sous-catégories suivantes : efficacité du gouvernement (2ème), facilité du recrutement (1er) et du licenciement (1er), coopération employeur/employé (1er), mobilité sociale (2ème), qualité des écoles de management (1er), rétention des cerveaux (1er), adaptation du système éducatif à l'économie (1er), qualité des institutions scientifiques (1er) et innovation (1er).
Au contraire, la Suisse réalise ses plus mauvais résultats dans l'accès de la population aux diplômes du troisième degré (47ème), plus particulièrement en ce qui concerne les femmes (83ème).
Zurich en numéro 2
Pour la première fois, le GTCI élargissait son champ d'étude à 46 villes du monde en essayant de déterminer l'attrait de ces pôles urbains sur les talents. Les auteurs ont ainsi pris en compte des critères d'évaluation spécifiques incluant la qualité de vie, le coût de la vie, la sécurité, la santé ou encore la qualité des universités de ces métropoles.
Zurich arrive en seconde position de ce classement, précédée par Copenhague et devant Helsinki, San Francisco, Gothenburg, Madrid, Paris, Los Angeles, Eindhoven et Dublin.
"A l'exception de Paris et de Madrid (grandes métropoles et capitales nationales), ainsi que de San Francisco et Los Angeles (deux mégapoles), les villes du Top 10 affichent une population moyenne d'un peu moins de 400.000 habitants", peut-on lire dans le rapport. "Cela confirme que l'image d'individus très instruits gravitant principalement autour des grandes agglomérations est révolue. Bien que la taille d'une grande ville continue à présenter de nombreux avantages en termes d'emplois et de connectivité, ces avantages sont partiellement compensés par la capacité des talents de haut niveau à opérer à partir de petits emplacements, à condition que ces endroits ne sont pas synonymes d'isolement physique et technique".
Comme le précise le rapport, chaque ville présente ses avantages et ses inconvénients. Zurich, quant à elle, se distingue notamment par ses salaires particulièrement élevés (1er), son excellente qualité de vie (2ème), la qualité de son environnement (3ème), de ses universités (1er) et de son aéroport (1er).
Jean-Baptiste CHATAIN (www.lepetitjournal.com/zurich) mardi 17 janvier 2017.
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