Depuis ce mercredi, suite à l'entrée en vigueur du décret 902/2020 portant sur l'égalité retributive entre hommes et femmes, les entreprises sont tenues d'établir un registre salarial, et de le mettre à disposition des employés.
Les entreprises sont donc désormais dans l'obligation de créer un registre des retributions de leurs salariés, cadre de direction inclus, dans l'objectif d'assurer la transparence et l'égalité des salaires entre hommes et femmes. Le registre doit inclure les valeurs moyennes des salaires, les compléments salariaux et les retributions extrasalariales des employés, détaillés par sexe et distribués par groupes, selon les catégories professionnelles et les postes de travail.
Les salariés de l'entreprise, de façon directe ou via leurs représentants légaux pourront avoir accès aux informations de ce registre relatives aux écarts de salaires moyens entre hommes et femmes.
Les entreprises de plus de 100 salariés devront en outre établir un "plan d'égalité". Dans un communiqué, le cabinet d'avocats M&B abogados indique que "quand les moyennes arithmétiques des retributions totales des entreprises dépasseront un écart de 25% entre ce que les hommes et les femmes perçoivent, une justification sera requise".
La brèche salariale en hausse du fait de la crise du Covid
La brèche salariale homme / femme était selon Eurostat de 11,9% en Espagne en 2019, en dessous de la moyenne européenne. L'indice calculé à partir des rémunérations des entreprises de plus de 10 salariés est vraisemblablement en deça de la réalité, d'autant que la crise du Covid a encore creusé les écarts existants. En février dernier, les syndicats CSIF y UGT calculaient que l'écart de salaire entre hommes et femmes en Espagne était de l'ordre de 23%, aux mêmes niveaux qu'en 2013. Selon les données du Fisc espagnol, le salaire moyen des hommes en Espagne en 2019 était de 22.875 euros, contre 17.927 euros pour les femmes.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
