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GRECE - Le référundum vu de Pologne

Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 6 juillet 2015, mis à jour le 6 juillet 2015

 

"Les grecs sont victimes des populistes qui les ont contraints à choisir entre deux maux ", déclarait dimanche à la presse, Ewa Kopacz, Premier ministre. « Si les sondages se confirment, cela peut signifier que la Grèce quittera la zone euro » ajoutait-elle.  

Mme Kopacz a poursuivi ainsi sa déclaration: « l'Europe n'a pas de scénario tout prêt qui permettrait de résoudre la crise autour de la Grèce ». Elle a également reconnu que le résultat du référendum pouvait « un peu inquiéter » les Polonais qui sont endettés en euro, mais a souligné que la situation financière du pays était solide.

M. Trzaskowski, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, a de son côté estimé que le non allait « compliquer dans une certaine mesure les négociations avec l'UE », ajoutant : « personne ne souhaite que la Grèce quitte la zone euro. D'un autre côté, la Grèce ne peut pas y rester à n'importe quel prix ».

Gazeta Wyborcza indiquait que c'est Paris et Berlin qui décideront de ce qui va se passer. Le journal rappelle que la semaine dernière l'incertitude grecque a mis à l'épreuve le couple franco-allemand. Selon Vivien Pertusot, expert de l'Institut Français des Relations internationales, cité par le journal, le Président Hollande ne sera pas d'accord pour que la Grèce sorte de la zone euro et qu'il faut s'attendre à un affrontement franco-allemand.

Rzeczpospolita laisse entendre que l'UE tentera de poursuivre les négociations plutôt que de se résigner au Grexit et cite les propos prudents de Donald Tusk, président du Conseil européen, dans Politico vendredi, appelant l'UE à éviter les «messages dramatiques » en cas de non grec au référendum de dimanche, « qui ne fermera la porte ni de la zone euro à Athènes ni des négociations ». Le commentateur du quotidien remarque que pour la Pologne le pire des scénarios serait la sortie de la Grèce de la zone euro mais pas de l'UE. La Grèce deviendrait alors un membre « dévasté économiquement », vulnérable, susceptible de se venger un jour sur l'Allemagne et Bruxelles, influençable par d'autres pays non-européens, notamment la Russie. Moscou pourra, sans grand effort, influencer les décisions de la communauté portant sur la sécurité et la politique étrangère, conclut le commentateur. 

La Rédaction (lepetitjournal.com/Varsovie) - Mardi 7 juillet 2015     

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Publié le 6 juillet 2015, mis à jour le 6 juillet 2015